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06 Mai 2018

Message de Maryam Radjavi à la conférence internationale des femmes juges en Argentine

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Message de Maryam Radjavi à la conférence internationale des femmes juges en Argentine

Maryam Radjavi a adressé un message vidéo à cette conférence :

Madame la Présidente,
Distinguées juges et juristes,

Je voudrais saluer votre conférence et exprimer ma profonde gratitude à Mme Susana Medina, présidente de l’Association internationale des femmes juges, ainsi qu’à ses collègues, et leur souhaiter le plein succès de cette conférence.

Cette conférence offre une occasion majeure pour informer le monde sur les discriminations et les violences faites aux femmes et les moyens d’y remédier.

L’Iran est l’un des pays où les femmes sont le plus opprimées et discriminées. Elles sont victimes de violence et d’agressions sexuelles. Cette situation n’est pas due au manque de connaissances des Iraniennes. Au contraire, elles ont un niveau exceptionnel en matière d’éducation universitaire et de progrès culturels et intellectuels.

En fait, c’est la nature misogyne de la dictature religieuse qui impose et inflige diverses formes de violence aux femmes en Iran. Cette tyrannie cléricale et misogyne a imposé des discriminations inhumaines aux femmes depuis son arrivée au pouvoir en 1979. Plus important encore, elle a inscrit ces discriminations dans la loi.

En raison des lois du régime, les droits des femmes sont réduits à la moitié de ceux des hommes. Les témoignages de deux femmes valent le témoignage d’un seul homme. De plus, la part d’héritage des femmes est la moitié de celle d’un homme.

Les femmes n’ont pas le droit de divorcer sans le consentement de leur mari. Elles n’ont pas le droit d’avoir un emploi ou même de quitter la maison sans la permission de leur mari. Elles sont également privées d’occuper certaines fonction, comme celui de juge.

Le régime a destitué toutes les femmes juges une fois qu’il s’est emparé du pouvoir. Il est même interdit aux femmes de regarder des matchs de football dans les stades. Le code pénal des mollahs a ouvert la voie à l’assassinat de femmes, connu sous le nom de féminicide. Par exemple, si une femme est assassinée sur une accusation sexuelle par son mari, son père ou son grand-père, le meurtrier n’est pas puni.

Dans les cas d’agression sexuelle, la loi est souple pour l’agresseur mais dure pour la victime. Le cas de Reyhaneh Jabbari est un exemple. Sa légitime défense contre le viol a conduit à la mort de l’agresseur. Après sept ans d’emprisonnement, elle a été exécutée à l’âge de 26 ans malgré l’indignation de l’opinion publique.

Les mollahs ont également imposé aux femmes une grande pauvreté et la prostitution. Depuis des années, les jeunes femmes sont victimes de trafic vers les pays voisins. Des rapports internationaux confirment que l’Iran est à la fois l’une des principales plaques de transit et un point majeur de trafic sexuel.

Les mollahs sont particulièrement violents envers les femmes qui leur résistent. Des milliers de femmes dissidentes, en particulier des membres de la principale l’opposition iranienne, l’OMPI, ont été exécutées par la dictature religieuse. Des dizaines de milliers de femmes ont été sauvagement torturées.

Heureusement, le peuple iranien mène une vaste lutte contre ces politiques. Il cherche à changer de régime parce qu’il pense que cette tyrannie religieuse est la cause profonde de tous ses problèmes.

Dans cette lutte, les femmes jouent un rôle important. Elles étaient à la tête du soulèvement qui a secoué l’Iran en décembre et janvier derniers. Les femmes constituent la majorité des membres du Conseil national de la Résistance iranienne. De même, l’OMPI, qui est l’épine dorsale de l’opposition iranienne, est dirigée par un millier de femmes héroïques au sein de son Conseil central.

C’est la continuation naturelle du rôle que les femmes jouent depuis 120 ans dans tous les grands mouvements en Iran.

J’espère que nos sœurs du monde entier soutiendront le combat des Iraniennes et les nombreuses manifestations en Iran. Il ne fait aucun doute que la solidarité internationale tient une part importante dans la lutte contre la violence et l’oppression des femmes.

Je vous souhaite le plein succès de votre conférence.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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