01 Mar 2013

Discours à la conférence internationale de Genève

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Discours à la conférence internationale de Genève

Au nom de Dieu et au nom de l’Iran
Au nom de la liberté
Au nom des droits humains lapidés en Iran
et au nom des droits des réfugiés blessés et meurtris par les coups de poignard de la trahison
et au nom des martyrs héroïques des Moudjahidine du 9 février.

Chers compatriotes,

Je suis heureuse de me retrouver avec vous une fois de plus à Genève. Genève siège européen de l’ONU, la ville des hautes institutions des droits humains et des réfugiés, la ville qui a donné son nom à des conventions humanitaires majeures.

Pour le peuple iranien, Genève ravive le souvenir du grand martyr des droits de l’homme, le Dr Kazem Radjavi qui a été assassiné à quelques kilomètres du siège de l’ONU par des terroristes envoyés par Khamenei et Rafsandjani.

Des années auparavant, alors que Kazem enseignait ici à l’université de Genève, il a reçu une lettre le 23 septembre 1971. Dans cette lettre était écrit que la dictature du chah avait arrêté son frère Massoud Radjavi . Cette nouvelle lui a ravagé le cœur et a totalement bouleversé sa vie. Je ne sais pas comment décrire la multitude d’activités qu’il a déployées pour sauver Massoud Radjavi .

J’ai entendu de la bouche de Kazem une partie de cet immense travail accompli et j’en ai lu aussi dans le livre qu’il a rédigé et qui ne laisse pas d’étonner. En vérité, c’est encore l’histoire de l’infini potentiel de l’être humain qui, lorsqu’il se dresse et prend une décision, est capable de rendre possible l’impossible. Ce sont les efforts incessants du Pr. Kazem Radjavi qui ont finalement fait annuler la condamnation à mort de Massoud Radjavi et l’ont commuée en prison à vie.

Au milieu de ces mots, parlés et écrits, il y a les noms des amis de Kazem que l’on répète souvent et qu’il faut que je rappelle pour leur dire toute notre gratitude.

Tout d’abord il y a cette grande dame suisse, décédée, Marie-Louise Dumuid, qui était présidente du comité suisse de défense des prisonniers politiques. Elle n’a jamais vu Massoud Radjavi . Mais elle s’est battue sept ans pour sa libération. Une fois, elle s’est mise en colère contre le silence sur la dictature du chah et elle a écrit au chef de la diplomatie suisse : Le mur du silence est un mur que nous n’accepterons jamais. Et elle a demandé : jusqu’à quand allons-nous accepter d’abandonner notre fierté pour la vente de quelques armes à des régimes dictatoriaux ?

Je dois aussi parler du Pr. Jean Ziegler, frère de cœur et de pensée de Kazem et son soutien durant des années, qui est aujourd’hui aussi un grand ami des Achrafiens.

Et aussi Christian Grobet, qui à la demande de Kazem, a courageusement accepté d’être l’avocat de Massoud , et qui est partie à Téhéran pour participer au procès de la cour martiale qui jugeait Massoud .

Et Berthier Perregaux qui présidait l’association internationale des familles des prisonniers politiques en Iran. Et aussi ma chère Christiane Perregaux. Il faut saluer tous ceux qui ont accompagné Kazem dans cette campagne valeureuse.

Permettez-moi de vous lire ici quelques passages du livre de Kazem. Il a écrit : « Dans l’après midi du 17 février, M. Christian Grobet est rentré de Téhéran. A l’aéroport il a donné des interviews pour dénoncer la cour martiale iranienne et il est venu directement chez moi et m’a donné les lettres que Massoud Radjavi lui avait remises. Il a souligné qu’au procès, il avait demandé à Massoud  Radjavi”pourquoi il essayait de prendre sur lui l’ensemble des accusations ? ” Et Massoud   lui avait répondu : “Je sais qu’ils vont m’exécuter, alors je peux endosser les délits dont on accuse les autres.” M. Grobet a dit : “Massoud Radjavi et trois autres personnes pour qui le procureur avait requis la peine de mort, essayaient de prendre sur eux l’ensemble des incriminations. Comme si, dans ce domaine, ils faisaient une sorte de compétition. Mais Massoud   l’a emporté sur les autres.” »

Après avoir entendu la sentence du tribunal pour Massoud  , le Dr Kazem Radjavi a déclaré dans une interview à la télévision suisse : « Aujourd’hui cela fait 10 jours que la condamnation à mort de mon frère a été confirmée définitivement pour la deuxième fois. Dix jours que lorsque j’entends sonner à la porte, quand le téléphone retentit ou que quelqu’un me demande simplement si je sais, mon cœur se brise, parce que je crois qu’on apporte une mauvaise nouvelle, la nouvelle de l’exécution, la nouvelle du peloton d’exécution et enfin la nouvelle du destin. Je n’ai pas le cœur à l’ouvrage. J’ai oublié la vie et ses beautés. Si seulement ils m’avaient emprisonné à moi au lieu de mon jeune frère. Imaginez à quel point mes parents âgés sont torturés psychologiquement. » Poursuivant son interview, Kazem s’est adressé à la population suisse : « Maintenant à vous chers téléspectateurs, qui avez la chance de ne pas connaitre une telle pression. Je vous demande de ne pas rester inactifs, ne pensez pas que l’Iran est à l’autre bout du monde et que cela ne vous regarde pas. Non ! Cela vous regarde. Parce que s’insurger pour la liberté des autres, fait partie des caractéristiques d’un peuple libre. »

Oui, tout le problème est dans ce cri lancé par Kazem Radjavi à cette époque : s’insurger pour la liberté des autres. On dirait que Kazem s’exprimait pour le jour d’aujourd’hui. Pour la défense des Moudjahidine de la liberté à Achraf et à Liberty et pour la défense des prisonniers politiques sous la torture dans tout l’Iran.

Vive Kazem Radjavi qui comme il le disait lui-même, a écrit l’histoire des droits humains en Iran avec son propre sang !

Mais je parlais de la ville de Genève. Cela fait près de deux ans que chaque jour que Dieu fasse, chaque jour au cœur de cette ville, s’élèvent des cris qui réveillent les consciences. Ce sont les cris des Iraniens qui font un sit-in en défense des Moudjahidine de la liberté à Achraf et à Liberty et pour défendre les droits des prisonniers politiques et du peuple d’Iran. Ces tenants de la persévérance, de la ténacité, qui sont venus ici de tous les coins du monde et pour certains qui arrivent tout juste d’Iran, ont donné un sens et une âme aux expressions « droits humains » et « droits des réfugiés ». Ma chère sœur, Faezeh Rajabi, qui il y a 17 ans a été assassinée en Turquie par des diplomates terroristes du régime iranien, a donné sa vie dans cette même voie pour la défense de ces mêmes droits. Aujourd’hui, après 670 jours de sit-in, beaucoup d’oreilles n’entendent pas et beaucoup d’yeux ne voient pas. Mais soyez sûrs qu’à la fin, ce sont ces cris qui briseront les murs du silence et les cœurs de pierre et c’est cette endurance et cette passion pour la liberté qui seront victorieuses.

Mesdames et Messieurs,

Sept Moudjahidine de la liberté tués et une centaine d’autre blessés après l’attaque du régime des mollahs sur Liberty, ont fait couler les larmes d’un très grand nombre de nos compatriotes en Iran et à l’étranger. Mais au-delà des larmes, cela a renforcé les détermination et bouleversé les consciences.

Sur la scène politique, cette attaque montre l’impasse du régime des mollahs dans la phase de son renversement. Comme l’a dit Massoud Radjavi : « L’ennemi misérable et inhumain ne pouvait pas faire une entrée plus vive et plus rouge dans l’étape de son renversement et témoigner de sa peur panique des Moudjahidine et de l’armée de libération, au même moment où le peuple irakien se révolte contre l’intégrisme et la tyrannie. »

Oui, en vérité le régime du guide suprême est entré dans la phase de son renversement !

Ces temps-ci il exécute des dizaines de prisonniers à Chiraz, Karadj, Arak, Kermanchah et Zahedan. Ces exécutions incessantes servent à contenir le torrent impétueux de la colère générale. Elles servent à couvrir les crises à la veille de la mascarade électorale.

D’un autre côté regardez la folie furieuse des mollahs pour fabriquer la bombe atomique. Hier, c’était le 40e tour de négociations vaines des gouvernements occidentaux avec ce régime au Kazakhstan. La question essentielle est de savoir pourquoi les mollahs ne peuvent pas arrêter leur programme nucléaire qui a déclenché autant de crises pour eux ? Pourquoi ne peuvent-ils pas accepter toutes ces concessions généreuses des gouvernements adeptes de la complaisance ? Parce que ce régime est si faible qu’il ne dispose même pas de cette marge de manœuvre c’est-à-dire qu’il ne peut pas et ne veut pas faire ne serait-ce qu’un seul pas en arrière car il sait qu’il sera renversé plus rapidement.

La montée de l’ingérence de ce régime en Syrie où il dirige les massacres quotidiens, ses intrigues pour contenir la révolte de millions d’Irakiens et la vaste utilisation de tous les mouvements intégristes qui lui sont inféodés, depuis le Moyen-Orient jusqu’en Afrique, sont des conséquences directes de son impasse en pleine période de renversement.

Par conséquent les conditions pour un grand changement sont prêtes et ce qui est déterminant c’est le rôle de la résistance. Tout le monde peut voir cette réalité dans la terreur permanente et sans fin que les Achrafiens inspirent aux mollahs. Ils sont terrifiés par les Moudjahidines sans armes. Ils sont apeurés par les Achrafiens assiégés. Et ils sont même épouvantés par ces Moudjahidine à Liberty, dans cette prison sans protection. Parce qu’ils savent que le facteur capable de guider la colère de la société et d’orienter la décomposition et l’impuissance du régime en place vers son renversement, c’est justement ce mouvement de résistance. Oui, les mollahs doivent trembler, parce que le renversement de la tyrannie religieuse en Iran est notre mission. C’est notre serment et notre grand engagement et nous y parviendrons à coup sûr.

Amis de la résistance,
Ces 50 femmes et hommes d’honneur qui ont été tués les 28 et 29 juillet 2009 et le 8 avril 2011, et ces femmes et ces hommes de vérité qui ont perdu la vie parce que le gouvernement irakien les a privés de soins, et aujourd’hui, les sept martyrs du 9 février qui ont rejoint l’éternité, ceux qui ont été mutilés et ceux qui ont été blessés, tous sont le prix payé pour éveiller les consciences et la volonté. Le sacrifice de sa vie constitue l’essence même de la résistance et de la lutte du peuple iranien, et le dynamisme de son avancée vers la liberté. Oui, ce sont les annonciateurs de la liberté, de l’égalité et de la démocratie. Pour eux, la liberté et l’égalité ne sont pas juste des mots tracés sur du papier. Ils en payent le prix avec leur chair et leur sang. Oui c’est avec ces souffrances qu’ils sont la source d’inspiration de la jeunesse et des femmes d’Iran dans la lutte contre le régime du guide suprême. Un mouvement dont la devise est « sincérité et sacrifice ». Un mouvement dénué de tout culte du pouvoir, totalement désintéressé et affranchie de l’oppression et de l’exploitation, un mouvement rempli d’affection et de liens indéfectibles avec les opprimés dans l’Iran enchainé. Oui, c’est un mouvement qui est la clé de l’avenir de l’Iran et il ne fait aucun doute que la victoire lui appartient.

Mesdames et Messieurs,
La semaine dernière, à l’Assemblée nationale française j’ai expliqué l’urgence de la situation qui ne peut pas durer à Liberty après l’attaque du 9 février. Jeter les Moudjahidine d’Achraf hors de leurs foyers était un plan que le fascisme religieux en Iran avait dicté au dictateur irakien. Malheureusement le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU a lui aussi accepté cette mission. Il a mené ce projet en relation étroite avec l’ambassadeur des mollahs à Bagdad et les autorités du régime à Téhéran et a fait aboutir cette mission en s’appuyant sur trois grands mensonges :
1- la conformité de Liberty avec les normes humanitaires.
2- la promesse d’un transfert rapide vers des pays tiers.
3- la sécurité à Liberty.

Il savait depuis le début qu’aucune de ces promesses n’étaient vraies.

Le droit veut que l’on porte plainte contre les forfaits des gouvernements auprès de l’ONU. Mais aujourd’hui nous demandons à qui nous devons demander justice pour les forfaits commis par l’ONU elle-même ? Quelle autorité suprême pourra répondre à notre plainte que dans le dossier d’Achraf et de Liberty, l’ONU a pris le parti du dictateur du nouvel Irak ? A qui devons-nous nous plaindre que l’ONU a imposé une prison à des réfugiés sans défense et a ignoré les dizaines de mises en garde contre une catastrophe que nous lui avons envoyées ?

Messieurs les décideurs de l’ONU, vous avez dit avoir honte du scandale de la boucherie de Srebrenica ; vous avez dit avoir honte du scandale du carnage du peuple tamoul. Si vous voulez vous laver du crime de collaboration avec le fascisme religieux dans le massacre des membres de la résistance, sortez de ce chemin erroné pour que l’on puisse croire dans les promesses de protection des habitants.

C’est pourquoi j’appelle d’ici le Secrétaire général de l’ONU à créer immédiatement une commission d’enquête afin d’identifier les auteurs de ce massacre. J’appelle aussi le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, actuellement en session, à créer une commission d’enquête. C’est le premier pas pour éviter à une catastrophe.

Et quant au HCR, il me faut rappeler qu’en septembre 2011, il avait annoncé que les Moudjahidines d’Achraf bénéficiaient d’une protection internationale. Par conséquent notre question est de savoir pourquoi cette protection n’a pas été donnée aux habitants. Pourquoi le HCR a-t-il cédé aux pressions de Maliki pour ce déplacement forcé alors qu’il avait annoncé auparavant que les entretiens pouvaient se passer à côté d’Achraf ?

On attendait de lui qu’il récuse les allégations de conformité de Liberty aux normes internationales et qu’il s’oppose à cette mesure. On attendait du HCR qu’il prenne la responsabilité de Liberty conformément à la charte de ses obligations et qu’il n’adhère pas au protocole d’accord entre l’envoyé spécial de l’Onu, le gouvernement irakien et Maliki dont le but était de préparer le terrain à l’élimination des Moudjahidine.

Même si se dois dire que la condamnation immédiate par le HCR de l’attaque du 9 février doit être saluée, pour empêcher la poursuite de ces crimes il faut agir. Le HCR doit se charger de la responsabilité entière des Moudjahidines de Liberty selon la charte de ses obligations.

Par conséquent je souligne que l’annonce du statut collectif de réfugiés des Moudjahidine d’Achraf et de Liberty est une mesure préventive face aux prochaines attaques, tout comme leur retour urgent à Achraf est une solution sérieuse à l’insécurité de Liberty.

En fait, l’insécurité là-bas est un problème urgent. Il y a plus de 3000 personnes assiégées par des forces qui ont déjà commis deux massacres sur elles et qui cette fois ont été complices de l’attaque à la roquette sur les résidents. Les habitants vivent dans des baraquements où chaque tir engendre des éclats. Il n’y a aucun abri. Il n’y a aucune protection. Le gouvernement irakien empêche même les habitants de s’équiper de casques et de gilets de la protection civile. En un mot, tout a été mis en place pour une catastrophe.

Il y a trois jours, la force Qods des gardiens de la révolution, par la voix du chef d’un groupe inféodé qui s’appelle « Jeich Al-mokhtar » a annoncé que dans un futur proche ils allaient à nouveau attaquer les Moudjahidine du peuple et il a bien souligné qu’il prenait ses ordres politiques et militaires de Khamenei en personne.

En fait, en raison des crises et de la fragilité du régime, il est possible qu’à tout moment Khamenei donne l’ordre d’une nouvelle attaque. C’est pourquoi il ne faut pas même reculer d’un jour le transfert des Moudjahidine hors de ce camp. Et je dois dire que continuer les entretiens à Liberty et le transfert limité et graduel des personnes vers des pays tiers, ne règle aucun problème si ce n’est que cela rend la situation encore plus grave et ouvre la voie à une nouvelle attaque.

La protection et la sécurité urgente des habitants exigent que les USA, qui ont la responsabilité de leur protection, les emmènent tous en Amérique et que si cela ne peut se faire, ils les ramènent tous à Achraf et c’est de là qu’ils partiront vers des pays tiers.

Achraf offre plus de sécurité à cause de sa superficie près de 80 fois supérieure. Les habitants peuvent davantage se disperser. Achraf possède des tranchées et des abris et des bâtiments en dur. Même si durant le quart de siècle passé, Achraf a essuyé 21 attaques au missile et bombardements du régime des mollahs, seulement une personne a été tuée. Cela montre qu’il y règne une sécurité relative.

J’espère que le secrétaire général de l’ONU et le Haut commissaire aux réfugiés, Antonio Guterres, et la Haut commissaire aux droits de l’homme Navi Pillay se dissocient des intrigues ignobles qui sont commises au nom de l’ONU contre les enfants du peuple iranien et qu’ils vont annoncer leurs positions et des mesures pratiques. J’avertis que le silence face au gouvernement irakien prépare la voie aux prochains crimes.

Mesdames et Messieurs,

Tout ceci démontre que les mollahs sont entrés dans la phase de leur renversement. Ils ne sont pas encore sortis d’une crise, qu’ils s’enfoncent déjà dans la suivante. Partout leur pouvoir tombe en morceaux. Ils n’ont ni légitimité, ni soutien, ni secours. Les mollahs seront renversés, parce qu’un mouvement de résistance étendu, prêt, organisé et combattif s’est dressé face à eux. Parce les unités de l’armée de libération se préparent à l’intérieur du pays.

Tout le conflit tient dans le fait qu’avec notre peuple, nous voulons un Iran démocratique. Une république fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat, sur l’égalité des femmes et des hommes, un Iran sans exécution et sans torture, et un Iran sans nucléaire.

Alors encore une fois : au nom de la liberté, au nom des droits humains et au nom de tous les martyrs du peuple iranien, nous allons aviver les flammes de la lutte, jusqu’au jour où l’Iran sera le jardin de la liberté et de la justice, et jusqu’au jour où notre peuple enchainé gagnera sa liberté et le bonheur.

Oui, il ne fait aucun doute, la lutte et le soulèvement du peuple iranien et de ses enfants courageux remporteront la victoire sur la dictature des mollahs.

Vive le peuple iranien !
Vive la liberté !

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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