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28 Nov 2017

Maryam Radjvai : La dictature religieuse est vulnérable face au peuple iranien

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Maryam Radjvai : La dictature religieuse est vulnérable face au peuple iranien

Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

Je souhaite un grand succès à cette rencontre à la mairie du 5e à Paris. Je remercie chaleureusement Madame la Maire Florence Berthout pour accueillir cette conférence et cette exposition.

Je voudrais d’abord profiter de l’occasion pour remercier tous les amis français pour leur solidarité après le tremblement de terre de Kermanchah. Les habitants de cette région sinistrée surtout à Sarpol-Zahab et à Qasr-e-Chirine sont en colère parce qu’ils ont été abandonnés par le régime. Ils ont seulement reçu l’aide de la population iranienne. Je remercie chaleureusement mes compatriotes.

Chers amis,
Il est très important de consacrer la conférence d’aujourd’hui à la justice et à la vérité pour les victimes du massacre de 1988 en Iran, parce que le Troisième comité des Nations Unies vient de condamner une fois de plus la dictature religieuse pour ses violations des droits de l’homme. Cette résolution demande des mesures pour mettre fin à l’impunité des auteurs de ces violations.

Il ne faut pas oublier que tous les organes et dirigeants actuels du régime sont impliqués dans le massacre de 1988. Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, parle de ce crime dans son rapport de novembre 2017 et des nombreuses plaintes des familles des victimes envoyées à l’ONU. La Rapporteuse spéciale des Nations Unies, Asma Jahangir, a précisé que les familles des victimes ont droit à une réparation et à connaître la vérité sans être mises en danger. C’est pourquoi il faut mettre en place une commission internationale pour enquêter sur ce massacre et juger ses auteurs.

La complaisance de la communauté internationale et l’impunité des dirigeants du régime iranien pendant près de 40 ans ont encouragé les criminels. Les mollahs qui ont commis le massacre de 1988, continuent de battre le record des exécutions dans le monde.

Malgré tout, la dictature religieuse est devenue très vulnérable. Les mollahs ont peur d’un changement de rapport de force en Iran et dans le monde. C’est pour cela que Rohani a enlevé son masque de modération pour prendre la défense du programme des missiles balistiques, des gardiens de la révolution et des actions qui déstabilisent la région.

Cependant les dirigeants du régime devront bientôt rendre des comptes. Le mouvement pour la justice en faveur des victimes du massacre de 1988 se développe en Iran, et il y a des dizaines de manifestations dans le pays pour demander la fin de la dictature.

Sur le plan international, la France a raison de s’inquiéter du programme balistique du régime et de ses ingérences au Moyen-Orient, en particulier au Liban, en Syrie et au Yémen. Cela inquiète aussi les pays de la région et les Etats-Unis. L’époque de la complaisance doit prendre fin.

Pour voir un changement de comportement, il faut que ce régime rende des comptes. C’est pourquoi il est nécessaire d’inscrire les Pasdaran sur la liste du terrorisme de l’Union européenne et d’imposer des sanctions à cet organe vital du régime iranien.

Les amendements récents du Congrès américain contre les missiles des mollahs sont utiles. Il faut faire aussi barrage à la présence des Pasdaran et de leurs milices dans les pays de la région.

Mais il faut aller plus loin et conditionner les échange et les relations à l’arrêt de la torture et des exécutions en Iran. Il est nécessaire que le Conseil de sécurité de l’ONU prenne des mesures efficaces pour faire juger les criminels au pouvoir en Iran.

La fin de l’impunité, va mener à la victoire des droits de l’homme, et rapprocher la fin de ce régime, comme la fin des souffrances du peuple iranien et des peuples de la région. Elle va ouvrir la voie à un Iran libre et démocratique.

Je vous remercie

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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