22 Nov 2016

Message au séminaire « Iran-Italie » au sénat italien

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Message au séminaire « Iran-Italie » au sénat italien

Ces interventions se sont penchées sur les terribles violations des droits humains en Iran, avec leur vague d’exécutions et de répression. Les orateurs ont également parlé de l’ampleur de l’ingérence militaire du régime iranien dans les pays de la région, particulièrement en Syrie, des agissements des gardiens de la révolution et de la force Qods en soutien au terrorisme et au massacre de la population innocente dans la région.

Maryam Radjavi a adressé un message vidéo :

Monsieur le ministre Giulio Terzi
Messieurs les sénateurs et députés,
Chers amis,

Permettez-moi tout d’abord de vous saluer et de vous remercier pour l’attention que vous portez aux problèmes de l’Iran.

Après l’accord nucléaire conclu entre les mollahs et six puissances mondiales, les échanges commerciaux avec l’Iran ont soulevé plusieurs questions de premier plan, notamment celles-ci :
– Qu’on le veuille ou non, les tractations avec l’Iran se font avec des sociétés appartenant aux gardiens de la révolution et d’autres organes impliqués dans le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Quelles en sont les conséquences juridiques et financières ?
– Quelles sont les conséquences au Moyen-Orient et pour la sécurité en Europe des relations commerciales avec l’Iran qui renforcent les opérations des mollahs iraniens visant à massacrer la population en Syrie ?
– Et enfin est-ce que le commerce avec le régime iranien, compte tenu la situation politique et sociale dans ce pays, présente un avenir économique ?

En fait, en ce moment l’Iran est en proie à une instabilité sur plusieurs plans.

En premier lieu, une instabilité financière. La crise économique en Iran n’a pas commencé avec les sanctions pour s’arrêter avec leur levée. En conséquence, malgré l’annulation de la majeure partie des sanctions et le doublement des exportations de pétrole, la récession et le chômage sont aujourd’hui encore plus forts. Des pans entiers du système sont en faillite et les dépenses engagées par les gardiens de la révolution dans les opérations de sécurité intérieure et la guerre en Syrie engloutissent d’énormes portions des revenus du pays. Le chaos qui règne dans les prises de décision, la variabilité des lois et règlementations et l’absence de sécurité judiciaire, n’apportent pas de garantie systématique pour le commerce et l’investissement en Iran.

En second lieu, l’instabilité due à l’engagement du régime iranien dans la guerre et les massacre en Syrie, les opérations de guerre et de terrorisme en Irak, au Yémen et ailleurs, enfoncent la dictature dans le bourbier des conflits du Moyen-Orient. Ces guerres font du régime en place la proie d’une instabilité constante.

En troisième lieu, l’instabilité générée par les querelles entre les factions internes du pouvoir. Elles paralysent le gouvernement Rohani. On recense plus de 80.000 projets abandonnés à mi-parcours dans le pays. Et les deux factions consacrent la plus grande partie de leurs forces à s’éliminer mutuellement.

Et enfin, la quatrième instabilité vient du fait que ce régime est cerné par le mécontentement social qui ne cesse de gonfler au quotidien avec des manifestations et des rassemblements des ouvriers, des enseignants, des étudiants et des autres couches de la population.

Pour contenir le flot sans répit de protestations, les mollahs procèdent à des pendaisons de prisonniers. Récemment, le vice-ministre des Affaires étrangères des mollahs, parlant de négociations sur les droits humains avec l’Union européenne, a déclaré que « les exécutions sont notre ligne rouge et nous ne pouvons y renoncer. »

Dans cette situation, le commerce avec les mollahs :
1- renforce les gardiens de la révolution qui d’un point de vue économique appauvrissent davantage le peuple iranien et d’un point de vue politique le répriment encore plus ;
2- intensifie le bellicisme des mollahs au Moyen-Orient et l’insécurité dans le monde, en particulier en Europe, avec notamment des attentats terroriste et des vagues de réfugiés ;
3- n’a pas d’avenir financier et économique.

La bonne politique, capable d’envisager l’avenir, serait que la communauté internationale et notamment les gouvernements occidentaux prennent leurs distances avec le régime iranien qui est la source de l’instabilité et de la belligérance, et qu’ils reconnaissent la résistance du peuple iranien pour la liberté et la démocratie.

Je vous remercie.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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