• Accueil / Messages / Maryam Radjavi : La répression couplée à la belligérance et l’exportation du terrorisme, deux piliers de la survie du régime des mollahs
15 Oct 2020

Maryam Radjavi : La répression couplée à la belligérance et l’exportation du terrorisme, deux piliers de la survie du régime des mollahs

Catégories // Déclarations // Messages

Maryam Radjavi : La répression couplée à la belligérance et l’exportation du terrorisme, deux piliers de la survie du régime des mollahs

Message à la conférence au parlement britannique : « Danger du terrorisme du régime iranien, menace pour la sécurité du monde »

Monsieur le Président, Dr. Mathew Offord,

Honorables représentants des peuples du Royaume-Uni et d’Irlande,

Je tiens à vous remercier pour votre sens des responsabilités face à la menace que représente le régime iranien et pour votre soutien aux droits humains du peuple iranien.
Les droits humains, la liberté, le désir de changement du peuple iranien et d’instauration d’une république fondée sur le suffrage universel sont au cœur de la question iranienne.
Ignorer ces dimensions va non seulement à l’encontre des intérêts du peuple iranien, mais sape également la sécurité du Moyen-Orient, de l’Europe et du monde entier.

Malheureusement, c’est en négligeant ces dimensions vitales que les pays européens ont façonné le cœur de leurs politiques à l’égard de l’Iran. Comme l’a dit ma très chère amie, la Baronne Boothroyd, les sanctions contre le régime et le soutien au mouvement de résistance pour la démocratie sont un impératif pour la sécurité internationale.

Aujourd’hui, le peuple iranien est plongé dans les atrocités et les destructions du régime. D’une part, il est confronté à une économie catastrophique. D’autre part, une grande partie de la population iranienne souffre de la faim. Et l’Iran a l’un des taux d’inflation les plus élevés au monde.

En plus de tout cela, Khamenei et le Corps des pasdarans ont pillé la richesse nationale. C’est le principal problème de l’économie iranienne. Chaque année, ils volent des dizaines de milliards de dollars de la richesse publique ou la déplacent à l’étranger. En outre, ils dépensent des milliards de dollars pour financer le bellicisme, le terrorisme ainsi que les programmes nucléaires et de missiles.

Un autre problème est la propagation du COVID-19 en Iran. Aujourd’hui, les estimations les plus prudentes font état de plus de 125 000 morts. Même en se basant sur les chiffres officiels, l’Iran a actuellement le nombre de victimes par habitant le plus élevé au monde.

La valeur des actifs des institutions économiques contrôlées par Khamenei s’élève à un trillion de dollars. Dès que la pandémie de coronavirus a frappé l’Iran, la Résistance iranienne a lancé un appel disant que le régime devait puiser dans les actifs de ces institutions financières pour assurer les dépenses des travailleurs et des nécessiteux pendant plusieurs mois afin qu’ils n’aillent pas travailler là où ils peuvent être exposés au virus.

Mais les mollahs n’utilisent pas les revenus et les ressources du gouvernement pour contenir la propagation de la maladie. En fait, ils utilisent cette situation pour décourager la population et faire taire ses protestations. Et enfin, ils manient la répression, la torture et les exécutions pour préserver leur régime.

Aujourd’hui, des dizaines de prisonniers politiques sont dans le couloir de la mort. La vie des personnes arrêtées lors des manifestations de novembre 2019 est en danger. Le champion de lutte Navid Afkari et Mostafa Salehi ont été exécutés après des tortures barbares.

Récemment, les pasdarans ont torturé des jeunes hommes dans la rue sous les yeux du public. Le 7 octobre, la Cour suprême des mollahs a confirmé un châtiment d’amputation de la main de deux frères emprisonnés à Oroumieh, dans le nord-ouest de l’Iran. Selon Amnesty International, cela « constitue une torture, qui est un crime en vertu du droit international, et une atteinte odieuse à la dignité humaine ».

Un régime très instable

Récemment, après le décès du maitre de la musique persane Mohammad Reza Shajarian, les gens scandaient dans les rues que son esprit ne mourrait jamais mais que c’est plutôt le dictateur qui doit mourir.
Depuis décembre 2017, cinq grands soulèvements ont éclaté contre le régime iranien. En tuant au moins 1500 jeunes et en arrêtant au moins 12 000 personnes, Khamenei a tenté de réprimer le soulèvement de novembre 2019. Ces protestations sont des braises sous la cendre et les activités quotidiennes des jeunes et des unités de résistance le prouvent.

Par ailleurs, le régime des mollahs est très instable. Selon le ministre de l’Intérieur du régime, seuls 2 à 5 % de la population iranienne ont participé aux récentes élections législatives des mollahs, malgré les nombreux truquages de votes.

Cela explique pourquoi les mollahs ont eu recours au terrorisme à l’étranger, en particulier en Europe. La répression du peuple iranien, d’une part, et le bellicisme et l’exportation du terrorisme, de l’autre, sont les deux piliers de la survie du régime.
Autre fait sans précédent : un diplomate officiel du régime a remis des explosifs à des terroristes pour qu’ils commettent un attentat massif au cœur de l’Europe. Il est actuellement en prison dans l’attente de son procès.

Cette opération devait avoir lieu il y a deux ans lors du rassemblement annuel de la Résistance iranienne à Paris, auquel ont participé des centaines de personnalités, dont des dizaines de parlementaires et de dignitaires britanniques.
Récemment, les agences de presse ont révélé que lors de ses interrogatoires, le diplomate-terroriste du régime a averti la Belgique que s’il est reconnu coupable, des groupes armés en Irak, au Liban, au Yémen et en Syrie exerceront des représailles contre la Belgique.

C’est en effet la politique de complaisance qui a encouragé les mollahs et leur a donné la liberté de mener des actions terroristes à l’étranger tout en procédant à la répression sur le territoire national.

Chers amis,
Aujourd’hui, les mollahs sont à leur point le plus faible. C’est pourquoi ils doivent réprimer le peuple iranien et exporter plus que jamais le terrorisme et la guerre.

Au nom de la Résistance iranienne, j’appelle les parlements en Europe, en particulier les deux chambres législatives du Royaume-Uni et le parlement irlandais, à prendre l’initiative d’une nouvelle politique envers l’Iran.
En bref, cette politique comprend trois éléments :
*Les droits de l’homme pour le peuple iranien,
*Un embargo complet la dictature religieuse, et
*La reconnaissance de la Résistance du peuple iranien pour la liberté et la démocratie.

Il est essentiel que la Grande-Bretagne, l’Irlande et d’autres pays européens désignent le corps des pasdarans comme un groupe terroriste, ferment les ambassades du régime qui sont des centres d’opérations terroristes et expulsent ses agents du sol européen.
Une mission internationale indépendante doit enquêter sur le massacre de 30 000 prisonniers politiques en Iran en 1988 et sur le massacre de plus de 1 500 manifestants par Khamenei lors du soulèvement de novembre 2019.

La mission doit également enquêter sur la situation des prisons et des prisonniers en Iran, en particulier des prisonniers politiques.
Nous demandons la libération de tous les prisonniers politiques.
Le dossier des massacres de 1988 et du soulèvement de novembre 2019 doit être renvoyé devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Il ne faut plus tolérer l’impunité de Khamenei et des autres dirigeants de ce régime. Ils doivent être traduits en justice.
Je vous remercie

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

En savoir plus

Suivez-nous