08 Déc 2015

Maryam Radjavi : Rétablir les droits humains et la liberté volés en Iran par la lutte et la révolte

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Maryam Radjavi : Rétablir les droits humains et la liberté volés en Iran par la lutte et la révolte

Cher Sénateur Lieberman,
Chers Amis,

Bonjour à tous, je salue également les membres du Camp Liberty et tous nos compatriotes.

Permettez-moi d’exprimer ma gratitude pour la présence de l’invité d’honneur de la Résistance iranienne, le sénateur Lieberman.

Sa présence représente l’amitié du peuple américain pour le peuple iranien et un grand front de hauts dignitaires des États-Unis qui préconisent une politique iranienne correcte, dépourvue de complaisance avec la dictature religieuse ; un front qui représente également l’amitié et le respect entre les

adeptes de toutes les religions.
Nous le saluons.

Je voudrais également souhaiter la bienvenue aux représentants des communautés iraniennes en Europe. Elles sont composées de spécialistes de professions diverses, d’enseignants, d’hommes d’affaires et d’exilés qui incarnent les vrais désirs du peuple d’Iran de démocratie et de progrès.

Cette réunion, à la veille de la Journée internationale des droits humains est particulièrement importante pour notre peuple qui vit sous l’un des régimes les plus oppressifs actuels.

Nous rendons hommage à la Journée internationale des droits humains en honorant tous les hommes et femmes courageuses en Iran et dans le monde qui ont sacrifié leur vie ou se sont dressés pour défendre les droits humains et les libertés démocratiques des peuples opprimés.

Pour le peuple iranien, ce jour vient rappeler une galaxie de martyrs dont 120.000 membres de l’OMPI et d’autres victimes des exécutions sous le fascisme religieux, 30.000 prisonniers massacrés en 1988, tous les prisonniers politiques exécutés ces dernières années, et ceux qui sont morts dans les camps d’Achraf et Liberty, en particulier les 24 combattants de la liberté qui ont perdu leur vie le mois dernier dans une attaque à la roquette à la demande du régime des mollahs.

Oui, ce jour vient rappeler que les droits de notre peuple sont lapidés en Iran. Cela rappelle que le peuple iranien n’a pas le droit de vivre libre et n’a aucune protection contre les arrestations arbitraires, la torture et le harcèlement.

Cela nous rappelle que les Iraniens sont privé de tout confort ou de sécurité, qu’ils n’ont pas le droit de choisir librement ce qu’ils portent, qu’ils sont privé de leur droit à la liberté de croyance, de conscience et de religion, qu’ils sont privés du droit de tenir librement des réunions sociales et le droit à des élections libre afin de mettre en place le gouvernement représentatif qu’ils méritent.

Par conséquent, la Journée internationale des droits humains est un rappel que la nation iranienne est autorisée « en dernier ressort à la révolte contre la tyrannie et l’oppression » pour renverser la dictature religieuse au pouvoir en Iran et la remplacer par un gouvernement fondé sur la liberté, la démocratie et l’égalité.

Je salue sincèrement mes compatriotes qui se sont révoltés ces jours-ci devant la prison d’Evine et d’autres centres du pouvoir pour protester contre les arrestations, les exécutions et la montée des pressions sur les prisonniers politiques.

Oui, nous devons gagner nos droits. Et nous devons regagner notre liberté détournée et nos droits humains par notre lutte et notre soulèvement.

Malheureusement, sur la base de considérations illégitimes, en particulier lors des négociations sur le nucléaire et l’accord avec le régime oppressif de Téhéran, les gouvernements occidentaux ont fermé les yeux sur les violations flagrantes des droits humains en Iran, y compris l’exécution de 2.000 personnes sous la présidence de Rohani.

Après la signature de l’accord, ils ont envoyé d’importantes délégations politiques et commerciales en Iran, les unes après les autres pour gagner une part du marché en Iran après la levée des sanctions.

Depuis l’accord nucléaire en juillet 2015, le régime a pendu un grand nombre de prisonniers en Iran et a intensifié son bellicisme et l’effusion de sang dans toute la région.

Nous appelons les gouvernements occidentaux à revoir leur politique qui a jusqu’ici contribué à l’instabilité dans la région et qui a renforcé la principale menace pour la paix et la sécurité dans le monde. Nous leur demandons de subordonner leurs relations avec le régime iranien à la fin des exécutions et de la torture, et la libération des prisonniers politiques.

Le régime des mollahs a été condamné 62 fois jusqu’à présent par divers organismes des Nations Unies pour ses violations flagrantes des droits humains en Iran.

En outre, le régime et Khamenei lui-même, sont directement responsables du massacre de 300.000 Syriens ces quatre dernières années et du déplacement de plus de la moitié de la population ; ils sont aussi directement responsables du génocide des sunnites en Irak par les milices de la Force Qods.
Compte tenu de ces crimes, il est inacceptable que le dossier du régime iranien n’ait pas encore été renvoyé devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Il est de la responsabilité du Conseil de sécurité des Nations unies de prendre les dispositions nécessaires pour poursuivre devant un tribunal international les dirigeants du régime iranien, en particulier Khamenei, comme auteurs de ces crimes.

Chers amis,
Ces derniers jours, une autre attaque terroriste, cette fois en Californie, a choqué le monde. Au nom de la Résistance iranienne, je condamne ce crime et présente mes condoléances aux familles des victimes. Comme le massacre du 13 novembre à Paris, cette fusillade a également eu lieu sous la bannière de l’islam, alors que l’islam est choqué par cette barbarie.

Les mollahs iraniens ont massacré 30.000 prisonniers politiques sous le couvert de l’islam en 1988.
Ceux qui partagent leur idéologie ont massacré des gens désarmés dans une salle de concert et des centres de services sociaux.

Les religions unicitaires ont été envoyées pour affranchir l’humanité de la charge de toutes les formes d’oppression et rien d’autre. Nous sommes tous frères et sœurs en tant qu’enfants d’Abraham. Ce qui nous lie n’est pas la haine, la tyrannie et l’oppression, mais la liberté, la compassion et l’unité.

Nous disons qu’il n’y a pas de querelle entre chiites et sunnites, musulmans et chrétiens, ou les nations du Moyen-Orient et celles de l’Occident ou entre leurs cultures. Mais le différend existe entre les dictatures et les nations qui aspirent à la liberté.

Tous ceux qui se réclament de l’islam doivent résister à Bachar al-Assad et à Khamenei, et non abattre des innocents.

Je dois répéter que la solution à ce paradoxe est entre les mains des peuples de la région en luttant contre les extrémistes, avec en particulier une alternative fondée sur l’islam démocratique et tolérant.

Leur détermination et leur lutte mettront certainement fin aux dictatures qui ont engendré et promu l’intégrisme.

Par conséquent, nous mettons en garde et attirons l’attention sur les efforts du régime iranien et de ses complices pour sauver le régime d’Assad et contenir les conséquences de l’échec de la stratégie de Téhéran.

Ces dernières semaines, les gouvernements américain, français et turc ont officiellement confirmé que le régime de Bachar Assad achète du pétrole à Daech. D’autre part, il est de notoriété publique que les ressources financières d’Assad sont toujours réapprovisionnées par le régime iranien.

Ainsi donc, les mollahs de Téhéran – via Bachar Assad – financent les génocides par Daech et donc fomentent le bain de sang en Syrie. Oui, Daech a trouvé la possibilité de se développer avec le soutien de Bachar al-Assad, et on ne pourra le détruire sans évincer Assad.

Cela demande aux gouvernements occidentaux d’adopter une politique qui soutienne les désirs du peuple innocent syrien de voir le renversement rapide de Bachar al-Assad, une politique qui apporte un soutien substantiel à l’Armée syrienne libre, et d’insister sur l’expulsion des troupes étrangères, en particulier les gardiens de la révolution du régime iranien de Syrie et d’Irak.

Je vous remercie.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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