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27 Sep 2014

Maryam Radjavi- Conférence de presse – Victoire de la justice

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Maryam Radjavi- Conférence de presse – Victoire de la justice

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

Le non-lieu de la justice française qui marque la fin de cette affaire concernant le Conseil national de la Résistance iranienne et l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, constitue une victoire de la justice et de la Résistance sur le marchandage. C’est l’échec d’une campagne de diabolisation menée par le fascisme religieux contre la Résistance iranienne. Un dossier honteux qui se termine, onze ans après l’attaque du 17 juin 2003.

Le seul résultat a été de prendre en otage la Résistance d’un peuple enchainé, de manipuler la justice française, de détourner la lutte contre le terrorisme et d’ouvrir la voie au parrain de l’intégrisme et du terrorisme, c’est-à-dire le régime des mollahs.

Au nom du peuple et de la Résistance iranienne, je voudrais souligner quelques points :

1- La justice française reconnait que l’OMPI mène une résistance légitime qui ne peut pas être définie comme terroriste. Mais le 17 juin 2003, sous le prétexte ridicule de terrorisme et de financement de terrorisme, 1300 policiers ont mené une rafle dans les bureaux du CNRI et chez des familles de martyrs.

2- Cette attaque a été programmée deux mois à l’avance, pendant le voyage en Iran du ministre des Affaires étrangère. A l’époque les autorités ont dit qu’elles voulaient démanteler la Résistance iranienne. Cette rafle a été motivée par un contrat juteux entre l’Iran et la France en mai 2003. Plusieurs organes du régime iranien étaient en contact étroit avec les services français pour fabriquer ce dossier.

3- Le système antiterroriste français a dépensé des dizaines de millions d’euros et d’heures de travail pour rassembler des montagnes de documents et les traduire, mais ils n’ont trouvé aucun signe de terrorisme.

4- Par conséquent, dès le 17 juin 2003, les services iraniens, le juge Bruguière et les services français étaient face à un scandale : c’est-à-dire l’absence de preuves. Pour combler ce vide, sept agents bien connus du ministère du Renseignement des mollahs ont servi de témoins. Il est vraiment honteux d’avoir utilisé des collabos pour témoigner contre des résistants. De leurs côtés, de nombreux médias français qui servaient des intérêts précis ont répété plusieurs fois les mensonges de la gestapo des mollahs sans donner le droit de réponse à la Résistance.

5- Ce dossier a détourné l’attention des autorités françaises de la lutte contre le véritable terrorisme.
Au lieu de s’opposer aux mollahs qui sèment depuis 30 ans le terrorisme avec des groupes comme le Hezbollah ou Daech, elles ont réprimé l’alternative à ce fléau, c’est-à-dire le CNRI et l’OMPI qui représente un islam démocratique et tolérant.

Cette politique erronée a ouvert la voie à l’intégrisme qui recrute maintenant ses forces dans la jeunesse française.
Aujourd’hui, ceux qui veulent inviter le régime iranien dans une coalition contre Daech commettent une erreur catastrophique. C’est seulement par la fermeté avec le régime iranien qu’on peut lutter contre l’extrémisme

6- Dans la ligne d’Emile Zola et de la défense de la vérité et de la justice :
• J’accuse ceux qui collaborent avec la dictature religieuse, de sacrifier la résistance d’un peuple pour la liberté.
• J’accuse ceux qui sont complaisants avec les mollahs, de les encourager à exécuter, à torturer et à réprimer.
• J’accuse ceux qui méprisent les valeurs et les traditions démocratiques de la France pour des intérêts économiques, de laisser ce régime tenter de manipuler la justice française.

C’est non seulement la voix de la Résistance, mais aussi la voix de la conscience du peuple français. Le temps est venu de répondre : Oui, ceux qui ont créé cette terrible injustice doivent être traduits en justice.

7- Pendant onze ans, ce dossier a exercé beaucoup de pressions directes ou indirectes sur les membres de la Résistance à Achraf et à Liberty.

Maintenant que la France est à l’avant-garde pour trouver une solution à la crise irakienne, nous attendons qu’elle prenne une initiative humanitaire pour protéger les habitants du camp Liberty qui sont des réfugiés et des personnes protégées sous la 4ème convention de Genève, pour garantir leur sécurité – et mettre fin au blocus inhumain imposé au camp.

Pour finir, je voudrais vivement rendre hommage à ces symboles de l’humanité : l’Abbé Pierre chère Danielle Mitterrand, Lucie et Raymond Aubrac, Adrien Zeller , Mario Stasi, Moloud Aounit et autres à ceux qui ont apporté le soutien de la dignité et de la conscience de la France à la Résistance iranienne.

Et j’exprime toute ma gratitude à la majorité des membres de l’Assemblée nationale et du Sénat français ainsi qu’aux 14 000 maires et élus de France qui se sont tenus à nos côtés, et bien sûr à toute la population d’Auvers-sur-Oise et du Val-d’Oise qui nous ont toujours défendus.

Enfin je remercie profondément tous nos avocats qui ont été brillants
Je vous remercie

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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