02 Oct 2013

Discours à l’assemblé parlementaire de PPE

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Discours à l’assemblé parlementaire de PPE

Je suis venue pour attirer votre attention sur deux sujets importants:
D’abord dans le massacre de 1er septembre à Achraf 52 personne ont été tuées et 7 otages dont six femmes sont détenus depuis un mois par le gouvernement irakien
Il faut agir vite pour leur libération.

Ensuite le danger d’une nouvelle phase de politique dangereuse du fascisme religieux en Iran.

Aujourd’hui la situation dans mon pays, l’Iran, et au Moyen Orient est très tendue et cela a un effet direct sur la paix et la sécurité mondiales.
Le massacre en Syrie continue depuis deux ans.
La violence en Irak augmente.
L’intégrisme se développe dans la région.
Le dossier nucléaire du régime iranien n’est toujours pas résolu et les mollahs avancent rapidement vers l’arme atomique.

Mais les peuples de la région veulent la démocratie, la liberté, la prospérité et la justice sociale.

Alors que faire ?

La région connait beaucoup de difficultés, mais pour les raisons que je vais vous expliquer, le cœur du problème réside dans le régime iranien.

Il est le principal soutien de la dictature syrienne.
Les pasdaran assurent le commandement des forces d’Assad.
Le Hezbollah est devenu dans la pratique la branche libanaise des Pasdarans et fait avancer la politique du régime iranien.
En Irak d’une part, il provoque des conflits confessionnels et le terrorisme et d’autre part, il aide Bachar Assad à travers le gouvernement irakien /qui est son allié.
Le régime iranien a annoncé officiellement qu’avec Nouri Maliki, Bachar Assad et le Hezbollah, il forme un front.

Mais c’est un front contre le changement, la démocratie,
les droits de l’homme et à la paix.

Si ce front est renversé, ce sera un grand pas vers le renversement des mollahs.

Depuis deux mois, les mollahs et leurs lobbies à l’étranger mène une campagne pour faire croire que le mollah Rohani va apporter des changements fondamentaux.

Par la démagogie et la tromperie, ils veulent profiter de la faiblesse des réactions des Etats Unis et de l’Europe pour obtenir des nouvelles concessions et briser les sanctions.

Le voyage de Rohani à New York a démontré l’illusion.

Selon les observateurs, à part de belles paroles, Rohani n’a présenté aucun changement.

Son discours à New York a seulement répété les positions de Khamenei.
Durant 34 ans, Rohani a fait partie des cercles du pouvoir et il a participé à tous les crimes.

Pour le nucléaire, il a clairement déclaré avoir trompé la troïka européenne dans les négociations précédentes.

Ses intentions répétées, mais vides, de résoudre la crise nucléaire montre la fragilité d’un pouvoir qui veut gagner du temps.

D’autre part, les sanctions internationales font monter la pression.

C’est pourquoi les mollahs cherchent à sauver leur régime par diverses manœuvres, et même si nécessaire, par quelques recul tactiques et superficiels pour empêcher l’explosion sociale et un soulèvement général.
Certains disent qu’il faut donner du temps à Rohani.
C’est exactement ce que demande Khamenei.

Sous prétexte de donner une chance à Rohani, le but est de diminuer les sanctions pour traverser les crises.

C’est une grave erreur.

Réduire les sanctions et toute démarche, sous n’importe quel prétexte, pour légitimer les mollahs, rend seulement service au fascisme religieux en Iran et c’est contre les intérêts du peuple iranien.

Mais aujourd’hui, le temps est venu d’augmenter les sanctions doublé avec une politique de fermeté pour faire reculer les mollahs.
Mais les problèmes du peuple iranien ne se résument pas au programme nucléaire, comme je l’ai dit au lendemain de la nomination de Rohani, il y a cinq critères pour le juger :
– le respect des droits de l’homme et la liberté d’expression,
– la libération de tous les prisonniers politiques et pas seulement de quelques uns,
– la liberté de tous les partis,
– l’arrêt de l’ingérence en Syrie et en Irak
– et l’arrêt du programme d’arme nucléaire.

A propos du nucléaire, le critère est l’application totale des résolutions du conseil de sécurité, c’est-à-dire l’arrêt complet de l’enrichissement en acceptant le Protocole additionnel.

Il ne faut pas beaucoup de négociations pour arriver là.
C’est une grande tromperie de faire croire que le peuple iranien considère le programme nucléaire comme son identité. Le peuple iranien veut la liberté et la prospérité, pas l’arme nucléaire.
Pour les droits de l’homme, il faut savoir que depuis la mascarade électorale de juin, plus de deux cent (200) personnes ont été pendues en Iran.

Pendant les trois jours où Rouhani a parlé contre la violence et pour la démocratie à New York, la presse officielle du régime a annoncé que 22 personnes ont été pendues en Iran.

Nous lançons une mise en garde : personne ne doit fermer les yeux sur les violations des droits de l’homme, le massacre des opposants iraniens en Irak et les crimes de ce régime en Syrie pour commencer des marchandages avec lui.

L’erreur principale, c’est de ne pas voir l’impuissance et la fragilité de ce régime devant le mécontentement populaire, le danger d’un soulèvement massif et la crise économique profonde.

Les sanctions ont aggravé cette fragilité.

La dictature est dans la phase de son renversement.

Et la montée des conflits internes du pouvoir reflète cette situation.
Son recul vis-à-vis des violations des droits de l’homme, du programme de l’arme nucléaire et de l’exportation du terrorisme et de l’intégrisme va aboutir à sa chute.

L’expérience des 34 dernières années montre qu’il ne va pas reculer, mais même si ça arrive c’est une bonne nouvelle pour nous et pour le peuple iranien.

Mais en réalité la seule solution pour l’Iran est un changement de régime par le peuple iranien et sa Résistance organisée.

On peut voir un autre aspect de la peur du renversement dans l’attitude du régime
vis-à-vis de sa principale opposition.
Le 15 juin, quelques heures avant l’annonce de la victoire de Rohani dans la mascarade électorale, les agents des mollahs en Irak ont attaqué à la roquette le camp Liberty où se trouvent les membres de l’OMPI.

Ensuite le premier septembre, à la demande du régime iranien, les forces de Maliki ont massacré des habitants d’Achraf.
52 personnes ont été exécutées, les mains liées dans le dos. Les blessés ont été achevés à la clinique et 7 Achrafiens ont été pris en otage.

Parce qu’ils ont peur du renversement, les mollahs veulent anéantir leur alternative organisée pour empêcher le changement.

La réaction à ce crime contre l’humanité est un test pour tous les gouvernements européens et américains.

Malheureusement, jusqu’à présent, ils se sont limités à condamner cet événement.

L’absence d’une réaction ferme, signifiera volontairement ou involontairement, un feu vert à davantage de massacres.

7 Mojahedines, dont 6 femmes, ont été pris en otage.

Le 19 septembre Catherine Ashton a souligné que les otages sont détenus dans une prison irakienne sous la menace d’une déportation en Iran.

Alors pourquoi le conseil des ministres a gardé le silence sur ce crime d’Etat ?

Pourquoi les Etats membres ont gardé le silence devant cette prise d’otage commise par un gouvernement ?

Le HCR a souligné que selon ses informations les personnes disparues sont quelque part en Irak.

Le président de la commission des Affaires étrangères du sénat américain a officiellement demandé à Maliki de libérer les otages.

Les efforts pour la libération immédiate des otages sont profondément humains et en même temps, une nécessité politique pour la paix et la sécurité de la région.

Le silence et l’inaction sont considérés par les mollahs et le gouvernement irakien comme un encouragement pour continuer leurs crimes.

Malgré notre mobilisation et beaucoup de dépenses, même les malades et les blessés de Liberty n’ont pas trouvé de pays d’accueil.

Est-ce que ne pas accepter les résidents de Liberty ce n’est pas céder aux menaces des mollahs?

Permettez-moi de répéter le minimum que nous attendons du conseil des ministres européens.

A vous, qui avez toujours été à nos côtés, je vous demande d’essayer d’obtenir ces requêtes :
1-Faire pression sur le gouvernement irakien pour libérer les otages, en avertissant que sans cette libération l’aide de l’Union européenne sera suspendue.

2-Demander à l’ONU, au Secrétaire général et à son directeur politique d’installer une équipe d’observateurs de l’ONU avec une unité des casques bleus à Liberty pour assurer la protection des habitants.

Les équipements de protection doivent être fournis rapidement au camp Liberty.

3-Les résidents de Liberty sont des demandeurs d’asile, la première étape pour les pays européens est d’accepter les malades et les blessés.
4-Demander au Secrétaire général et à la Haut commissaire des droits de l’homme de mener une enquête indépendante sur le massacre du 1er septembre et de traduire ses auteurs en justice.

Mesdames et messieurs,

La sécurité, la paix et la stabilité de la région dépendent d’une politique de fermeté avec le régime iranien.

Au contraire des pays de la région, il existe en Iran une alternative qui est une coalition de forces démocratiques.

Nous voulons une république fondée sur la laïcité, la démocratie, le pluralisme, l’égalité des femmes et des hommes, l’abolition de la peine de mort et l’abolition de la charia des mollahs.
Nous voulons un Iran non-nucléaire, avec des relations de paix et d’amitié avec tous ses voisins et la communauté internationale.

Oui, c’est le visage de l’Iran de demain que je vous appelle à soutenir.

Je vous remercie.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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