16 Avr 2010

Ban Ki-moon appelé à une action urgente pour protéger Achraf

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Ban Ki-moon appelé à une action urgente pour protéger Achraf

Suite à l’attaque dans la nuit du 15 au 16 avril des forces irakiennes contre les Moudjahidine d’Achraf et les installations de l’entrée du camp,

Maryam Radjavi a demandé dans une lettre au Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon une action urgente de l’ONU pour protéger les résidents d’Achraf.

M. Ban Ki-moon
Secrétaire général de l’ONU

Monsieur le Secrétaire Général,

Je vous écris pour attirer votre attention sur une menace urgente pesant sur la vie et la sécurité des résidents du Camp Achraf, en Irak, qui sont membres du mouvement d’opposition iranien les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), et vous demander une intervention immédiate pour assurer leur protection.

A 23h30 heures (heure locale), jeudi 15 avril, les forces irakiennes ont attaqué les résidents et essayé d’occuper des bâtiments dans l’enceinte de l’entrée principale du camp, en soutien aux agents que le ministère iranien du renseignement (Vevak), le corps des pasdarans et la force terroriste Qods ont installé devant l’entrée principale de la Cité d’Achraf.

Cela fait 70 jours que ces agents, bénéficiant du plein soutien du gouvernement irakien et du Comité de répression d’Achraf des services du Premier ministre irakien, ainsi que des forces irakiennes, sont installés devant la porte principale d’Achraf, et menacent les habitants 24 heures sur 24 d’ « incendier le camp » et de « tuer » les Moudjahidine du peuple. Au moyen de puissants haut-parleurs et d’amplificateurs, ils perturbent le sommeil des habitants et leur tranquillité. Comme la Résistance iranienne l’a déclaré à plusieurs reprises ces derniers mois, ces actions constituent des tortures psychologiques et des provocations et visent à créer le chaos afin de préparer le terrain à une catastrophe humanitaire encore plus grande que celle des 28 et 29 juillet 2009.

Vers minuit jeudi, alors que les agents du régime iranien continuaient de hurler des injures et des menaces aux résidents d’Achraf par leurs haut-parleurs, un colonel et un capitaine irakiens, nommés Ali et Jawad, ont dit aux résidents d’Achraf qu’ils avaient reçu l’ordre de faire éteindre les hauts parleurs placés sur les bâtiments de l’OMPI qui diffusaient de la musique dans les 10 minutes qui suivaient, pour que les cris des agents soient entendus. Ils ont dit que si cet ordre n’était pas respecté, ils auraient recours à la force pour occuper les bâtiments dans l’enceinte de l’entrée d’Achraf.

Les résidents ont demandé que les haut-parleurs des agents du régime iranien soient aussi éteints. Les commandants irakiens leur ont dit que selon les ordres du gouvernement, les agents étaient libres de diffuser ce qu’ils voulaient, mais pas les résidents d’Achraf. Dans l’intervalle, un grand nombre de soldats irakien, pour certaines armés de bâtons, de poignards, de gourdins et de matraques, soutenus par cinq blindés Humvee sont entrés dans Achraf en menaçant de tirer et de tuer les habitants. Ces forces ont ensuite frappé les résidents en utilisant des matraques électriques et des barres de fer. Cinq résidents, Karim Gomasa’i, Mehdi Abdol-Rahimi, Azim Mishmast, Rahim Sohrabi et Khaled Chah-Karami, ont été blessés et hospitalisés. Les assaillants ont essayé de prendre un certain nombre de résidents en otage comme ils l’avaient fait en juillet dernier. Ils ont tenté d’entrainer une résidente, mais en ont été empêché vu sa résistance et celle des autres habitants.

Vers 3h00, les forces irakiennes ont quitté Achraf sous les protestations et les cris des résidents.

L’incident de la nuit dernière est un nouvel avertissement qui démontre que non seulement le gouvernement irakien n’est pas compétent et ne peut ni ne veut protéger Achraf, mais qu’au contraire, influencé par le régime iranien et agissant sur ses ordres, il continue à conspirer contre les résidents et tente de les réprimer et de les éliminer. Dans la perspective des élections parlementaires et de la situation politique instable en Irak, le gouvernement irakien a intensifié ses efforts dans ce domaine.

Le comité formé par les services du Premier ministre l’an dernier, agit sur les ordres de l’ambassade du régime iranien. Dans une lettre adressée au Premier ministre irakien le 2 décembre 2009, dont une copie a été fournie aux résidents d’Achraf, le vice-président du Parlement européen a écrit « le comité formé dans vos services baptisé « le Comité de fermeture d’Achraf » est un appareil de répression et de poursuite des objectifs du régime iranien. »

Dans un communiqué hier, la Résistance iranienne a révélé que «les rapports envoyés par l’ambassade du régime iranien à Bagdad à la Force terroriste de Qods et au ministère de renseignement et de sécurité du régime (VEVAK) révèlent que les services du Premier ministre irakien et le bataillon de l’armée irakienne stationnés à Achraf coopèrent pleinement avec les agents du VEVAK qui campent devant la porte principale d’Achraf. Le commandant du 3e bataillon de la 37e brigade de la 9e division de l’armée irakienne et la chaine de commandement du bataillon, soi-disant responsables de la protection des résidents d’Achraf, fournissent un appui logistique aux agents du VEVAK se faisant passer pour des parents des résidents d’Achraf (…) Au cours des deux derniers mois, le commandant du bataillon, son adjoint, deux agents de la Direction générale du renseignement de l’armée irakienne et deux officiers du bataillon, les ont aussi aidés. »

Vous conviendrez sans doute que ces actions constituent un cas manifeste et systématique de torture psychologique et de violation de nombreuses lois et conventions internationales, y compris le droit international humanitaires et la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Comme la conduite du gouvernement irakien et de ses forces, ainsi que l’objectif déclaré du régime iranien de massacrer les résidents d’Achraf, constituent sans aucun doute un crime contre l’humanité, le moment est venu en tant qu’ardent défenseur de « la responsabilité de protection » et afin de défendre les droits fondamentaux des résidents d’Achraf violés de manière flagrante ces 15 derniers mois, de prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection des résidents sans défense d’Achraf.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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