07 Mai 2024

Message à une conférence au parlement britannique

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Message à une conférence au parlement britannique

Maryam Radjavi : Les concessions accordées aux mollahs ne font qu’intensifier les tensions

Ce mardi 7 mai 2024, une réunion s’est tenue au parlement britannique à Londres, sous le titre de « La politique britannique pour contrer le terrorisme du régime iranien ». L’événement s’est déroulé en présence de plusieurs parlementaires des deux chambres qui ont pris la parole.  Le Pr. Alejo Vidal-Quadras, président du Comité international In Search of Justice (ISJ) y a fait une intervention remarquée. Au début de la réunion, un message vidéo de Mme Radjavi a été diffusé.

Honorables membres des Chambres des Communes et des Lords,
Chers amis,
Je vous adresse à tous mes salutations.
Je remercie le Comité britannique pour la liberté en Iran et le Comité international des parlementaires pour un Iran démocratique d’avoir parrainé cet événement.

Je voudrais également rendre hommage au professeur Vidal-Quadras et à ma chère Amparo.  M. Vidal-Quadras est un symbole de courage et de persévérance face au fascisme religieux, qui est l’une des menaces les plus graves pour le monde aujourd’hui.

L’attentat terroriste dirigée contre lui par le régime clérical a révélé que les efforts de M. Vidal-Quadras pour élaborer une politique européenne et internationale résolue à son encontre, ainsi que son soutien constant au mouvement de résistance du peuple iranien pour la liberté et de la démocratie, avaient effectivement poussé le régime dans une impasse.  L’attentat a également montré que ce régime est un dangereux ennemi de l’humanité. Le Pr. Vidal-Quadras est un homme politique distingué, une personne honorable et un fervent défenseur de la démocratie. Il est une source de fierté pour toute l’Europe.

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La principale partie au conflit

Chers amis,

Aujourd’hui, cela fait exactement sept mois que la guerre au Moyen-Orient a commencé et que des civils innocents sont chaque jour victimes de sa violence.  Depuis le début, la Résistance iranienne a souligné le rôle du régime clérical dans l’alimentation de ce conflit. Elle a constamment affirmé que la tête du serpent du bellicisme et du terrorisme se trouve en Iran, sous le régime des mollahs. Ceux qui recherchent la paix dans la région doivent affronter le principal obstacle à la paix qu’est la dictature religieuse.

En effet, Khamenei a déclenché cette guerre pour empêcher d’éventuels soulèvements du peuple iranien.  Au début, l’Occident a tenté de minimiser le rôle du régime, en poursuivant sa politique de complaisance.  Cependant, des raisons convaincantes confirment aujourd’hui le rôle décisif joué par les mollahs dans la poursuite de cette guerre.

Lorsque Khamenei est sorti de l’ombre de ses mandataires pour tirer des centaines de missiles et de drones, il est apparu clairement à tous que ce régime est la principale partie au conflit. La guerre en cours n’a pas seulement impliqué les pays du Moyen-Orient, mais aussi d’importantes régions du monde.

Un enseignement majeur de ce conflit est que les concessions accordées aux mollahs ne font qu’intensifier les tensions au lieu de les apaiser. Si le régime avait été confronté à la fermeté des gouvernements occidentaux, il aurait sans doute reconsidéré sa marche vers la guerre. Malgré cette leçon amère, les gouvernements européens ont évité d’adopter une politique de fermeté à son encontre. Le régime est responsable de la transformation de la mer Rouge en zone de bataille via ses milices.  Il a alimenté les conflits en Irak, en Syrie et au Liban par l’intermédiaire de ses réseaux de proxys.

La guerre des mollahs contre les Iraniens

Selon des autorités britanniques, le régime iranien a été impliqué dans divers complots d’assassinats ou d’enlèvements en Grande-Bretagne.

En même temps que le conflit qu’il a provoqué dans la région, il mène une autre guerre contre le peuple iranien. Il a exécuté quelque 80 prisonniers ces deux dernières semaines.

Un exemple de ses innombrables crimes est l’ignoble assassinat de la jeune Nika Shakarami, âgée de 16 ans, lors du soulèvement de 2022. Des documents récemment divulgués sur cette affaire révèlent que des agents des pasdarans sous couvert l’ont agressée sexuellement et tuée, avant d’abandonner son corps dans les rues de Téhéran. Cette affaire choquante n’est qu’un exemple parmi des milliers de crimes similaires en Iran qui ont été dissimulés jusqu’à présent.

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La bonne politique

Chers amis,

A l’opposé de la politique de complaisance, le Parlement britannique a adopté des positions admirables à l’encontre du régime en Iran. L’une des actions les plus significatives a été la motion du Parlement présentée par l’honorable Bob Blackman visant à désigner le Corps des pasdarans comme une force terroriste, adoptée à l’unanimité par la Chambre des communes.

En février de cette année, la Chambre des communes a adopté une autre motion très importante soulignant l’importance de protéger les droits fondamentaux des habitants d’Achraf-3 en Albanie.

Le Parlement britannique a également appelé les gouvernements européens, en particulier le gouvernement albanais, à garantir la protection des droits des membres de l’OMPI à Achraf-3. Je dois enfin mentionner la motion d’urgence présentée en novembre dernier, qui appelait à un Iran libre et démocratique.

Les honorables députés du Comité britannique pour la liberté de l’Iran, à l’origine de ces décisions, plaident depuis des années en faveur d’une politique correcte vis-à-vis de l’Iran.

Au nom de la Résistance du peuple iranien, j’appelle les gouvernements et les organismes internationaux à mettre en œuvre ces politiques :

  1. Désigner officiellement les pasdarans comme une entité terroriste ;
  2. Déclarer le régime iranien comme une menace pour la paix et la sécurité mondiales en vertu du chapitre sept de la Charte des Nations Unies ;
  3. Activer le mécanisme de snapback de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies et rétablir les résolutions du Conseil de sécurité sur les projets nucléaires du régime.
  4. Reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser le régime des mollahs.

Je vous remercie.

 

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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