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02 Mar 2024

Conférence : résister à la tyrannie et à un système judiciaire oppressif – Combattre le terrorisme d’Etat

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Conférence : résister à la tyrannie et à un système judiciaire oppressif – Combattre le terrorisme d’Etat

Le vendredi 1 mars 2024, une conférence intitulée « résister à la tyrannie et à un système judiciaire oppressif – Combattre le terrorisme d’Etat » s’est tenue en France en présence de Maryam Radjavi avec la participation de nombreux avocats et personnalités politiques d’Amérique et d’Europe.
Lors de cette conférence, le Dr Alejo Vidal-Quadras, Monsieur Peter Altmaier, ministre de l’Économie et des Finances allemand jusqu’en 2021, Louis Freeh, juge et ancien directeur du FBI, l’ambassadeur Robert Joseph, ancien secrétaire d’État adjoint américain, Stanislav Pavlovschi , ancien ministre de la Justice de Moldavie, Struan Stevenson et Paulo Casaca du Comité international In Search of Justice (ISJ) ont pris la parole.
Evoquant dans son intervention le procès par contumace en Iran de plus d’une centaine de Moudjahidine du peuple, Maryam Radjavi a déclaré que ce procès viole la Déclaration universelle des droits de l’Homme et les normes judiciaires internationales. Elle a ajouté qu’il s’agit d’un complot en termes politiques pour préparer le terrain à des actes terroristes en Europe et limiter la résistance en particulier en Albanie.
Les personnes qui jouent un rôle dans ce procès en tant que juges, procureurs, avocats, mais aussi témoins, a-t-elle précisé, sont tous des responsables et acteurs de la machine à torturer, à exécuter et à condamner du régime.
Vous trouverez ci-dessous le discours de Maryam Radjavi lors de cette conférence.

Maryam Radjavi : Il n’existe dans ce régime ni concept de justice, ni concept de tribunal, ni concept d’indépendance de la justice

Eminentes personnalités,

Mesdames et messieurs,

Chers amis,

Je vous souhaite la bienvenue.

Nous sommes très heureux que le professeur Alejo Vidal-Quadras, l’honorable président du Comité international « in Search of Justice » (ISJ), soit ici en parfaite santé, moins de quatre mois après l’attentat terroriste perpétré contre lui par des agents du régime iranien à Madrid.

Le régime a placé M. Vidal en tête de sa liste noire en octobre de l’an dernier et l’a ciblé avec une attaque terroriste ignoble. Cet incident a prouvé que les mollahs sont vraiment vulnérables face aux positions de M. Vidal et la bataille qu’il mène contre le fascisme religieux au pouvoir en Iran.

Vidal-Quadras, véritable héros de la résilience, incarne la politique conjuguée à l’honneur, l’éthique et l’humanité. En remerciant le ciel pour sa santé, je lui présente au nom de la résistance du peuple iranien, les salutations les plus chaleureuses.

Nouvelle mesure de répression et de terrorisme

Chers amis,

La conférence d’aujourd’hui constitue une clarification importante sur le procès par contumace de plus d’une centaine de membres de la résistance iranienne par le régime clérical.

De par sa nature, ce procès viole la Déclaration universelle des droits de l’Homme et les normes judiciaires internationales et constitue un complot en termes politiques.

Il sert nettement à préparer le terrain à des actions terroristes en Europe et à restreindre les activités de la résistance au niveau international, en particulier en privant de leurs droits les Moudjahidine du peuple à la cité d’Achraf-3 en Albanie.

Il s’agit d’une nouvelle mesure pour intensifier la répression en Iran et les attaques terroristes contre cette résistance.

Il est clair pour le peuple iranien que le pouvoir judiciaire de la dictature religieuse viole les « Principes fondamentaux de l’indépendance judiciaire » de la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée le 13 décembre 1985 et qu’il n’a pas l’autorité pour engager des poursuites.

Toutes les décisions prises par cette entité corrompue et sanguinaire au cours des 45 dernières années sont injustes et nulles. Cependant, face aux vains efforts des mollahs pour donner une apparence à cette conspiration politique et terroriste, il convient de noter que :

Les individus qui jouent un rôle dans ce procès à titre de juges, procureurs, avocats et également témoins sont tous des responsables et acteurs de la machine à torturer, à exécuter et à prononcer des peines cruelles. Par exemple, le mollah, qui est soi-disant juge, était autrefois l’un des responsables du département de l’application des peines, c’est-à-dire de la pendaison des prisonniers innocents.

Ce tribunal se tient dans un pays dépourvu d’état de droit, mais, selon l’article 57 de sa constitution, il est dirigé par la volonté du guide suprême. L’acte d’accusation de ce tribunal fait référence à la loi des châtiments prétendus islamiques consistant à arracher les yeux et à amputer les mains et les pieds, et constitue en soi un document majeur sur les violations des droits humains par ce régime.

Khamenei a clairement confirmé qu’il y avait une guerre civile en Iran depuis la répression sanglante de la gigantesque manifestation du 20 juin 1981. De ce point de vue aussi, le pouvoir en place, qui est lui-même partie prenante à cette guerre, n’a pas la moindre autorité ni légitimité pour former un tribunal chargé d’enquêter sur cette guerre civile. Certes, en ce qui concerne notre peuple, c’est une légitime et juste résistance face aux agressions inhumaines de ce régime, et conforme à la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui fait référence « en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression ».

Et le jugement final sur les Moudjahidine du peuple d’Iran (l’OMPI) a été rendu par Khomeiny, le fondateur du régime, avec son décret de massacre des prisonniers politiques en 1988 dans lequel il a écrit : « Tous ceux qui maintiennent leur position en faveur des Moudjahidine du peuple doivent être exécutés. » Cette instruction a toujours été la règle dans les tribunaux et les lois du régime. Khamenei, l’actuel guide suprême des mollahs, a déclaré en juin 2011, en prenant la défense du massacre des prisonniers politiques de 1988 : « La question de l’accusation de guerre contre Dieu menée par des individus qui coopèrent avec l’OMPI et lui sont lié a été réglé (une fois pour toute) ».

Par conséquent, il n’existe dans ce régime ni concept de justice, ni concept de tribunal, ni concept d’indépendance de la justice.

Les objectifs du régime des mollahs

Chers amis,

Ce procès se tient alors que les mollahs au pouvoir se retrouvent impuissants face au soulèvement et à la résistance du peuple iranien. Ils ont donc plusieurs objectifs en tête en organisant ce procès.

Premièrement, ils veulent dire que soutenir l’OMPI en Iran entraîne un châtiment très lourd. Il s’agit d’une politique pour contrer la tendance généralisée de la jeune génération se tournant vers l’OMPI et les unités de résistance en Iran.

En analysant le soulèvement de 2022, le régime a bien compris que la jeune génération, de plus en plus encline à l’OMPI, est au centre des soulèvements.

Par conséquent, comme l’indique la précieuse déclaration de 453 avocats de renom et instituts juridiques internationaux, « le régime iranien présente ses actions répressives contre les membres des Moudjahidine du peuple comme des actions judiciaires ».

Le deuxième objectif du régime est de préparer le terrain à des attaques terroristes contre la résistance en Europe. Le bilan des centaines d’attentats terroristes du régime en dehors de l’Iran n’a pas non plus besoin d’explication : de l’assassinat du Pr. Kazem Radjavi à Genève et de Mohammad-Hossein Naghdi, représentant du CNRI à Rome, de Zahra Rajabi et Ali Moradi à Istanbul, de Mohammad-Hassan Arbab à Karachi jusqu’à l’assassinat de dirigeants kurdes à Vienne et Berlin.

Les tentatives manquées d’attentats contre la cérémonie du nouvel an iranien, Norouz, de l’OMPI en Albanie et le rassemblement de la Résistance iranienne à Paris en 2018, ainsi que les attaques terroristes de l’année dernière contre les centres de la résistance iranienne en région parisienne, à Londres et Berlin ne laissent aucun doute sur les objectifs criminels et terroristes de ce régime à l’étranger. Le bilan de centaines d’attentats de ce régime à l’étranger ne nécessite pas non plus d’éclaircissements.

Mais aujourd’hui, le témoin vivant et incontestable du terrorisme du régime, le Pr. Vidal-Quadras, est présent à cette conférence. Aujourd’hui, il est la parole claire du monde qui s’oppose au terrorisme et à la répression du régime.

Or, les mollahs tentent de légitimer leur terrorisme brutal en jugeant par contumace les membres de la résistance iranienne.

Troisièmement, en exerçant des pressions sur l’Albanie, le régime veut faire restreindre davantage les droits humains et politiques des Moudjahidines à la cité d’Achraf-3. D’autant plus qu’une partie importante des soi-disant accusés dans ce procès sont des habitants d’Achraf 3. Des Moudjahidines du peuple, qui sont pour la plupart des survivants des massacres, des prisons et des tortures de ce régime criminel.

Quatrièmement, un autre objectif du régime est de contrer la tendance croissante des parlements à reconnaître la lutte du peuple iranien et le combat courageux des unités de résistance. Les mollahs veulent pousser les pays occidentaux à limiter ce mouvement, notamment en instrumentalisant Interpol.

https://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/

La justice du côté du peuple iranien et de sa résistance

 Chers amis,

Malgré l’évidence de tous ces objectifs, le dirigeant de la Résistance a annoncé au nom de la Résistance iranienne qu’il était prêt à présenter des juristes, des avocats internationaux et des parlementaires même pour participer à ce procès tenu par le judiciaire du régime.

Mais le régime a annoncé que « la présence d’avocats internationaux au procès n’a aucune base légale et sera exclue ».

Ainsi, avec l’expérience des 45 dernières années, au cours de dix séances de ce simulacre de procès, les mollahs ont répété unilatéralement contre le mouvement de résistance les mensonges et les calomnies qu’ils ont fabriqués et financés pendant des années dans les ateliers du sinistre ministère du Renseignement.

A la différence que jusqu’à présent ils essayaient de propager ces rumeurs à partir des tribunes de pseudo-opposants ou de la bouche d’agents de renseignement masqués. Ils doivent à présent lever les voiles de la tromperie et dire directement leurs mensonges. De ce point de vue, ce procès est aussi le théâtre du fiasco historique du système de diabolisation et de la guerre psychologique des mollahs.

Nous leur disons : utilisez autant que vous le voulez des bourreaux ou des agents du renseignement et des tortionnaires sous le titre de juges, procureurs et plaignants contre cette résistance ; attribuez autant que vous le voulez vos crimes ignobles à ce mouvement ; collez autant que vous le voulez l’étiquette de terrorisme à la juste résistance libératrice d’un peuple.

Mais rappelez-vous que toutes les insultes et accusations que la cour du chah et le colonialisme avaient lancées contre le grand Mossadegh, non pas empêché tout un monde de lui marquer son respect.

Souvenez-vous du héros de la résistance française contre l’occupation nazie, Missak Manouchian, accusé de terrorisme et exécuté pour le même chef d’accusation, mais il y a quelques jours, le peuple français lui a officiellement rendu hommage en portant sa dépouille au Panthéon, aux côtés des grands de l’histoire de France.

Ces calomnies représentent la vision honteuse de la dictature religieuse. Mais cela ne porte aucune atteinte au caractère sacré de la lutte d’un peuple assoiffé de liberté. Au contraire, la résistance est fière devant l’histoire, son peuple et la révolution, et son authenticité en témoigne.

Je dois souligner que nous avons toujours accueilli favorablement le fait que la confrontation du peuple et notre résistance contre la tyrannie religieuse et inhumaine au pouvoir soit jugée.

Au cours des quatre dernières décennies, notre mouvement a été sans concessions dans la lutte contre la dictature et, dans la même mesure, il a été intransigeant dans le respect de l’honneur, de l’indépendance politique et financière et dans la protection de la vie, des biens et du caractère sacré des personnes. Et en raison de ses propres intérêts politiques, il n’a pas cédé la moindre parcelle des droits et libertés fondamentaux du peuple iranien.

Par conséquent, toute conscience juste et tout tribunal équitable qui jugera entre nous et ce régime, feront sans aucun doute pencher le droit, l’équité et la justice du côté du peuple iranien et de sa Résistance.

Au nom du Conseil national de la Résistance iranienne, j’appelle le monde à s’opposer au terrorisme et au bellicisme des mollahs et à se tenir aux côtés du peuple iranien et de sa résistance organisée pour la liberté et une république démocratique.

Je vous remercie.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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