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30 Jan 2024

Discours à la salle Victor Hugo, bâtiment Chaban-Delmas de l’Assemblée nationale Paris

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Discours à la salle Victor Hugo, bâtiment Chaban-Delmas de l’Assemblée nationale Paris

Ce 30 janvier 2024, à l’invitation du Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID), Maryam Radjavi s’est rendue à Paris, au bâtiment Chaban Delmas de l’Assemblée nationale pour s’exprimer à la salle Victor Hugo devant un groupe de parlementaires et de personnalités politiques.
Lors de cette réunion, Cécile Rilhac, députée du groupe majoritaire Renaissance et présidente CPID, André Chassaigne, président du groupe des députés communistes, Philippe Gosselin, Hervé Saulignac et Yannick Favennec, vice-présidents du CPID, y ont également pris la parole.
Outre les députés, des personnalités telles que Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge et eurodéputé, ainsi qu’Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidentielle colombienne, se sont exprimés.
Au début de cette réunion, Mme Cécile Rilhac, rappellant la déclaration de soutien de la majorité de l’Assemblée nationale au peuple iranien et à sa Résistance, a remis à Maryam Radjavi, une partie du texte de la nouvelle déclaration du CPID intitulée “Répression à l’intérieur, bellicisme à l’étranger”. Tout en condamnant la violation croissante des droits humains en Iran et le bellicisme du régime à l’étranger, le texte souligne qu’il faut soutenir le droit légitime du peuple iranien à résister et à renverser le régime.
Mme Radjavi a ensuite prononcé l’intervention suivante :

Maryam Radjavi : La crise du renversement est la raison majeure qui a poussé Khamenei à s’engager dans la guerre au Moyen-Orient

Madame la Présidente du Comité parlementaire pour un Iran démocratique, Chère Cécile Rilhac,

Messieurs les vice-présidents, André Chassaigne, Hervé Saulignac et Philippe Gosselin,

Mesdames et messieurs les parlementaires,

Eminentes personnalités,

Mesdames et messieurs,

Chers amis.

Je suis ravie de vous revoir.

Permettez-moi pour commencer de remercier les membres du CPID, qui représentent les valeurs de la France dans ce comité.

Nous sommes réunis alors que la guerre ravage le Moyen-Orient et que le régime des mollahs a porté les exécutions à 864 l’année dernière. La vague d’exécutions a continué en janvier a touché les prisonniers politiques et un grand nombre de nos compatriotes kurdes et baloutches.

Je suis venue pour proposer quatre initiatives sur la question iranienne :

1- Inscrire les Gardiens de la révolution sur la liste des entités terroristes comme le demandent la déclaration de l’Assemblée nationale de juin dernier et la résolution de janvier 2023 du Parlement européen.

2- Activer le mécanisme de « snapback » de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU qui permet de réactiver les résolutions de sanctions contre le projet nucléaire du régime clérical.

3- Placer le régime iranien sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies concernant les régimes qui forment une menace pour la paix dans le monde.

4- Reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser le fascisme religieux.

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Le bellicisme des mollahs

Chers amis

En pleine guerre du Moyen-Orient, Ahmad Khatami, un mollah très proche de Khamenei, a déclaré en décembre à la prière du vendredi de Téhéran : « Le détroit de Bab al-Mandeb est aux mains des Houthis, en Irak, les milices de la mobilisation populaire frappent la base américaine d’Ain al-Assad et le Hezbollah au Liban frappe constamment les bases du régime sioniste. C’est cela le nouveau Moyen-Orient ! » Selon les mollahs, le nouveau Moyen-Orient est une région en flammes.

Cela fait quatre mois, que les groupes proxy du régime tirent des missiles sur divers pays et ont pris en otage la navigation dans un passage maritime international majeur. Le 16 janvier, les pasdarans sont directement entrés en scène en tirant des missiles sur l’Irak, la Syrie et le Pakistan. Auparavant, Khamenei avait multiplié par trois l’enrichissement d’uranium à 60%.

Les renseignements de la Résistance iranienne démontrent que les attaques des Houthis se déroulent sous la supervision des Pasdarans et des hauts commandants de la Force Qods à Téhéran. Le régime iranien fournit aussi des drones pour tuer la population en Ukraine.

Faut-il apporter d’autres preuves pour montrer que le régime iranien est la menace principale pour la paix et la sécurité dans le monde et que la tête du serpent est le fascisme religieux au pouvoir à Téhéran ?

C’est une illusion d’attendre de ceux qui allument le feu, aident à l’éteindre, voire à le contenir. Cela va seulement encourager Téhéran à intensifier le chaos dans la région.

La crise du renversement est la raison majeure qui a poussé Khamenei à s’engager dans la guerre au Moyen-Orient. Il veut exporter la crise à l’étranger. Mais le soulèvement et la Résistance iranienne ne vont laisser aucune chance à ce régime.

La réalité en Iran et la peur du régime

L’année dernière, les soulèvements en Iran ont montré deux choses : d’abord que le peuple est déterminé à mettre fin à la dictature religieuse. Et ensuite que le régime est en situation de renversement. La société iranienne reste un baril de poudre.

On peut le voir, dans les 3000 opérations menées l’an dernier contre le mur de répression par les unités de résistance à travers l’Iran. C’est la principale raison des réactions hystériques de Khamenei et des pasdarans contre la Résistance iranienne.

A l’étranger, des terroristes engagés par le régime ont attaqué des offices liés à la Résistance iranienne à Londres, à Paris et à Berlin.

En Iran, les exécutions politiques et les condamnations de prisonniers politiques à de longues peines, en particulier les sympathisants de l’Organisation des Moudjahidine du peuple (OMPI), ont pris de nouvelles dimensions.

De plus, le régime qui a exécuté des dizaines de milliers d’opposants après des procès minutes, organise depuis quelques mois une mise en scène de procès par contumace contre l’OMPI et 104 des membres de la Résistance. Le but est, d’une part, de déclencher une machine de diabolisation pour empêcher la jeunesse de rejoindre l’OMPI. Et d’autre part, de préparer le terrain à des pressions sur la résistance à l’étranger, surtout en Albanie.

Chers amis,

La situation actuelle au Moyen-Orient montre clairement qu’il ne faut pas perdre de temps pour résister à ce régime. La réponse qui convient à nos yeux serait de reconnaître la lutte du peuple iranien pour le renversement du régime afin d’instaurer une alternative démocratique fondée sur une république qui respecte la séparation de la religion et de l’État, l’égalité entre les femmes et les hommes, l’autonomie des minorités ethniques, l’abolition de la peine de mort, un Iran non nucléaire et une république en paix et en amitié avec le monde entier.

Je vous remercie.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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