02 Avr 2013

Discours au Sénat de Belgique

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Discours au Sénat de Belgique

Notre Résistance lutte pour instaurer la liberté et la démocratie en Iran, une république fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat, l’égalité entre les femmes et les hommes, l’abolition de la peine de mort et un Iran non-nucléaire.

Nous résistons au fascisme religieux qui joue un rôle majeur dans les défis politiques les plus dangereux et les plus graves dans le monde aujourd’hui. Il contribue aux massacres en Syrie, à la domination en Irak et dirige le terrorisme et les carnages dans ce pays. Il poursuit aussi ses efforts pour se doter de la bombe atomique. Il y a six jours les dirigeants du régime iranien ont clairement déclaré vouloir détruire Tel-Aviv et Haïfa.

Aujourd’hui pour la quarante et unième fois ils sont assis à la table des négociations nucléaires avec les 5+1. Ils cherchent seulement à gagner du temps pour obtenir la bombe.

Pourquoi les mollahs ont-ils tellement besoin de provoquer des guerres ? Parce que devant une société qui aspire profondément au changement, ils sont dans une impasse. Le plus grand mouvement de libération dans le monde, dont 120.000 membres ont été exécutés, s’est dressé devant ce régime. Les mollahs sont incapables de répondre aux besoins du peuple iranien, surtout des femmes et de la jeunesse. Leur seule réponse, c’est des exécutions quotidiennes, il y a eu 600 exécutions l’an dernier.

Le conflit entre la société iranienne et le régime a provoqué des brèches au sein du pouvoir. A l’approche de la soi-disant élection présidentielle, ces brèches sont arrivées à un stade crucial, sans précédent ces trente dernières années.

Pendant quinze ans, à la demande des mollahs, les Etats-Unis, l’Angleterre et l’Union européenne ont inscrit l’OMPI sur leurs listes noires. Cette inscription incarne parfaitement la politique de complaisance des gouvernements occidentaux avec le fascisme religieux.
Grâce à une vaste campagne politique et juridique, le mouvement de la Résistance a pu annuler cette inscription.

Mais depuis, les mollahs ont intensifié leurs efforts pour anéantir la Résistance.
Car ils savent, à cause de la fragilité de leur régime, que la Résistance est la seule force capable de diriger l’immense potentiel de la société iranienne vers un changement. Pendant les soulèvements de 2009 et 2010, les mollahs ont plusieurs fois reconnu le rôle majeur des membres et des sympathisants de la Résistance dans l’organisation des cellules de Résistance.

Les femmes participent activement à tous les niveaux de la Résistance. C’est pourquoi la Résistance iranienne est une réponse à la misogynie des mollahs. Elle est une source d’inspiration pour les femmes et la jeunesse iranienne.

La force principale de la Résistance, les Moudjahidine du peuple, croit dans un islam démocratique et tolérant. Ce mouvement est l’antithèse de l’intégrisme et a fait échouer les mollahs sur le plan social, intellectuel et culturel. Par conséquent, détruire la Résistance est au cœur de la stratégie des mollahs. Le 9 février dernier, ils ont lancé une attaque à la roquette sur le camp Liberty où résident trois mille cent membres de la Résistance. Huit personnes ont perdu la vie et plus de cent personnes ont été blessées. C’est la troisième attaque des mollahs pour massacrer les membres de la Résistance.

L’an dernier, avec l’aide du gouvernement irakien qui est l’allié des mollahs, ils ont privé les Achrafiens de leur foyer. Ils les ont envoyés de force à la prison de Liberty. Achraf, construit pendant 26 ans par les membres de la Résistance est doté d’une sécurité relative. Malheureusement, le gouvernement américain et l’Union européenne ont collaboré à ce déplacement forcé. Ils se sont engagés en faveur d’une réinstallation rapide des Achrafiens hors de l’Irak. Mais au bout d’un an et demi, il n’y a ni réinstallation ni sécurité. En réalité, les membres de la Résistance ont été envoyés à l’abattoir.

A présent, le camp Liberty est sous la menace d’une attaque imminente des mollahs qui ont besoin de ces attaques à cause de la montée des crises au sein du régime et du processus de renversement de leur allié le plus important, le régime syrien. Et dans cette situation, le gouvernement irakien empêche les résidents d’avoir leur équipement de protection.

Pour la sécurité de ces milliers d’opposants iraniens, une solution urgente est nécessaire pour l’ensemble des résidents. Rester à Liberty signifie accepter un autre massacre. Il n’y a pas d’autre solution que leur départ de ce camp.

Soit ils doivent être transférés provisoirement aux Etats-Unis ou en Europe pour être ensuite réinstallés vers des pays tiers. Soit ils doivent retourner à Achraf avant d’être réinstallés ailleurs. Ce que nous demandons, c’est de garantir leur sécurité.

Mais les efforts pour empêcher un massacre sont arrêtés par des obstacles. Il y a les pressions des mollahs qui veulent obliger les résidents à rester dans cette prison pour avoir une cible facile à massacrer. Il y a aussi le rôle honteux du représentant spécial de l’ONU en Irak qui agit malheureusement en faveur du gouvernement irakien.

Nous demandons à l’Union européenne et aux Etats-Unis de tenir les promesses données pendant le transfert des résidents à la prison de Liberty pour assurer leur sécurité. Je leur demande de soutenir le retour rapide des résidents à Achraf ou leur transfert rapide dans des pays tiers. J’attends surtout du gouvernement belge de prendre l’initiative de cet effort humanitaire à l’Union Européenne. Je demande aux représentants du peuple belge d’encourager leur gouvernement à sauver la vie de milliers d’opposants iraniens.

Je voudrais conclure mes propos en exprimant ma gratitude aux sénateurs belges pour avoir signé une déclaration de soutien à la Résistance iranienne. C’est une initiative qui souligne la nécessité de soutenir la Résistance pour faire face à la menace la plus importante dans le monde d’aujourd’hui, à savoir le fascisme religieux au pouvoir en Iran.

Je vous remercie

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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