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20 Mar 2018

C’est le Printemps du soulèvement. Que cette voie victorieuse mène au printemps de la liberté !

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C’est le Printemps du soulèvement. Que cette voie victorieuse mène au printemps de la liberté !

Dans les dernières heures qui closent l’année iranienne 1396, Maryam Radjavi a célébré la fête de Norouz et le passage vers la nouvelle année 1397 dans un rassemblement des Moudjahidine du peuple en Albanie.

La Présidente élue du CNRI a déposé d’abord une gerbe au pied du monument dédié aux martyrs des récents soulèvements en Iran. A l’issue de la cérémonie,Maryam Radjavi a présenté ses vœux aux Iraniens. Elle a noté que l’année 1396 s’est terminée avec une saison de révoltes et que l’année 1397 devra continuer avec des révoltes permanentes, une révolution jusqu’à la victoire.
L’ancien maire de New York Rudi Giuliani et des personnalités politiques albanaises ont participé à cette cérémonie.
Voici le texte intégral du discours de Maryam Radjavi à l’occasion de la célébration de Norouz :

C’est le Printemps du soulèvement.
Que cette voie victorieuse mène au printemps de la liberté !

Chers compatriotes,
Chers amis,
Chères sœurs et chers frères

L’heure du Nouvel An a sonné et je vous souhaite à toutes et à tous une très bonne année. Joyeux Norouz !
Dans le tic-tac de l’horloge annonçant le passage à la nouvelle année, résonnaient les pas des manifestants de 142 villes d’Iran et l’on entendait défiler les insurgés et les Moudjahidine du peuple qui arrivent pour mettre fin à ce régime honni des mollahs. Le printemps cette année a traversé des révoltes, oui c’est le printemps du soulèvement. Que ce voyage victorieux mène au printemps de la liberté !

Nous sommes ravis qu’un soutien des jours sombres des Achrafiens et un ami de longue date de la résistance iranienne, Rudy Giuliani, soit à nos côtés pour célébrer Norouz. Dès le départ, il s’est opposé à l’étiquette de terroriste collée à la juste Résistance du peuple iranien pour la liberté contre le fléau des mollahs intégristes, véritables parrains de Daech. Il était tout aussi opposé au transfert des Achrafiens vers l’abattoir dénommé camp Liberty en Irak, sous le nom du HCR et de l’ONU. Il considérait cela comme une véritable imposture. Il représentait les Américains éveillés qui lors du soulèvement de 2009 se tenaient aux côtés du peuple d’Iran, s’opposant à la politique de complaisance et indiquant la bonne politique.

De même nous souhaitons très cordialement la bienvenue à l’ami très cher des Moudjahidine du peuple, le ministre d’Etat albanais Pandeli Majko. Je crois que Pandeli Majko et son épouse Enkelejda sont des noms qui resteront gravés pour toujours dans une page brillante de l’histoire des relations albano-iraniennes.

Je souhaite également la bienvenue à notre chère Madame Elona Gjebrea dont les efforts dans la réinstallation de l’OMPI ont été cruciaux et à M. Fatmir Mediu, dont les efforts ont permis d’ouvrir la voie et de surmonter les obstacles. Vous êtes les bienvenus.

L’année 1397, une année de révolte

Chers compatriotes,
Chères sœurs et chers frères,

Tout au long de l’année 1396 (mars 2017-mars 2018) la société iranienne a baigné dans un climat de révolte. Au printemps dernier, le mouvement pour la justice en faveur des victimes du massacre de 1988 a mené Khamenei à la défaite dans la mascarade électorale pour la présidentielle. En été, les Moudjahidine du peuple d’Iran ont élu leur nouvelle Secrétaire générale pour une nouvelle période et se sont lancé avec une vitesse redoublée dans la préparation de la résistance et du soulèvement. En automne, après le séisme dans la province de Kermanchah, la colère contre les mollahs s’est emparée du pays. Et en hiver, le soulèvement pour le renversement du régime a éclaté dans tout l’Iran. Depuis, des vagues de protestations s’abattent sur le mur de la répression. Oui, 1396 a mené au soulèvement et 1397 peut et doit être l’année d’une insurrection générale et ce sera une révolution jusqu’à la victoire.

Un millier d’Achraf et de foyers de révolte

Chers compatriotes,
Selon le calendrier de la nature, le printemps chaque année vient remplacer l’hiver. Mais le printemps de la liberté ne connait pas de calendrier et ne suit pas de processus automatique. Norouz et le printemps de la liberté ne viendront pas sans les offrandes de nos cœurs, de nos vies et de notre détermination, sans que nous soyons organisés. Ils ne viendront pas si nous ne sommes pas unis autour d’une ligne et d’une stratégie, dans une même direction. C’est pour cela que les révoltes de décembre et janvier, au cœur de l’hiver, ont préparé la venue du printemps.

C’est un soulèvement qui a jailli d’une chape de répression ; c’est cela le printemps.
C’est un soulèvement qui organise et qui unifie ; c’est cela le printemps.
C’est le bouillonnement d’un millier d’Achraf, d’un millier de foyers de révolte et de l’armée du printemps, foisonnant de cent mille pétales de roses carmin (1).

Au fait, sous une répression aussi sauvage, avec toute cette démagogie et cette diabolisation de la lutte et de la résistance, d’où viennent ces innombrables jeunes insurgés dans tout le pays ?

Si ce n’est pas un miracle, alors qu’est-ce donc ?
Comment dans le souffle du dragon ont surgi
Ces brassées de jasmins blancs et d’aubépines pourpres ? (2)

Oui, c’est un miracle, un miracle né de la persévérance. Un miracle né d’un tribut élevé en vies humaines pour maintenir élevé le drapeau d’un mouvement luttant pour le renversement de la dictature religieuse et d’une longue épopée de souffrances qui a semé jour et nuit des graines de protestation et de résistance dans le terreau de la société iranienne.

Saluons les martyrs d’Achraf et de Liberty, saluons les martyrs du blocus et saluons l’épopée de quatorze années de persévérance glorieuse. Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne, avait raison quand il disait qu’Achraf est devenu une légende et qu’elle s’est multipliée depuis le cœur des prisons jusqu’à l’ensemble du pays.

Le peuple iranien n’a jamais voulu de ce régime et c’est pourquoi il s’est révolté à plusieurs reprises tout au long de ces années. Mais au fait, quelle est la différence de cette révolte avec celles du passé ? La différence c’est que cette fois la nature printanière du soulèvement a trouvé une réponse à l’équation du renversement et que le régime n’a pas de solution. Et l’espoir qu’elle apporte réside dans le fait qu’un millier d’Achraf et de foyers de révolte ont joué leur rôle d’initiateur dans le mouvement de protestation. Et c’est pour cela que le slogan de « A bas Khamenei » a retenti partout.

L’armée du printemps est en marche

J’ai dit que le printemps de la liberté n’avait pas de calendrier. Cela signifie qu’il ne sera pas suivi d’un hiver. Cela veut dire que la situation ne reviendra pas à celle d’avant le soulèvement.
C’est la volonté du peuple iranien qui nous le dit. Il est décidé, avec l’appui des combattants de la liberté à renverser la dictature religieuse et à créer des jours nouveaux, une nouvelle ère. Ce soulèvement est un modèle qui nous montre comment façonner de nos propres mains un printemps de liberté.

C’est pour cela qu’il est entièrement neuf, revigorant et printanier, parce qu’il est contre l’obscurantisme et contre l’intégrisme. Parce qu’il prépare l’avenir de l’Iran et parce qu’il présente une alternative.

C’est la grande réalité qui s’est imposée au régime et qui a contraint Khamenei à reconnaitre dans le triangle qu’il s’était tracé, que la force génératrice de révolte à l’intérieur de l’Iran, c’est l’organisation des Moudjahidine du peuple, qu’elle la préparait depuis des mois et qu’elle y avait appelé. Il a reconnu le rôle de la force axiale du soulèvement et a appelé son régime à se mobiliser contre elle. Mais l’époque de la préservation de ce régime moribond est terminée. L’armée du printemps est en marche et l’hiver de l’obscurantisme doit disparaitre.
Quand le peuple iranien peut avoir un gouvernement fondé sur la liberté, la démocratie et la séparation de la religion et de l’Etat, et une société fondée sur l’égalité et la justice, pourquoi faudrait-il qu’il supporte un régime extrémiste, gangréné et inhumain ?

C’est un régime qui préserve son pouvoir en affamant les enfants iraniens et en massacrant les enfants syriens. C’est ce régime dont l’impuissance et la nature antipopulaire sont apparues dans chaque événement, depuis le séisme de la province de Kermanchah jusqu’à la chute de l’avion de ligne Téhéran-Yassoudj en passant par l’explosion de la mine d’Azadchahr dans la province de Golestan.
Un régime dont toutes les factions, y compris celle soi-disant modérée et réformatrice, insistent sur la répression des protestations et dont le président « modéré » est fier d’embrasser les mains des milices meurtrières.

Dernièrement, le ministre de l’Intérieur de Rohani a remercié l’ensemble des factions et des médias du régime pour avoir participé pleinement à la répression du soulèvement de décembre et janvier. Ces derniers ont rappelé à plusieurs reprises qu’ils étaient tous dans le même bateau et que si le soulèvement y ouvrait une brèche, tout le monde sombrerait.

C’est un régime qui s’appuie sur un guide suprême dont la mort est devenue le mot d’ordre des révoltes dans tout le pays.

Après avoir pillé les richesses et les ressources de l’Iran, les mollahs sont désormais en proie au manque d’argent. Les banques sont en faillite, les caisses de retraites sont en faillite et le gouvernement est dans tous les sens du terme paralysé et en faillite. Ce pillage, cette corruption et cette incompétence, ont prélevé leur tribut sur notre nation.

Les gens n’ont plus rien à manger et l’économie du pays est en récession. Les mollahs ont détruit les villages et appauvri les villes. Ils ont fermé les industries et plongé les ouvriers dans le chômage et la misère. Ils ont privé d’eau les agriculteurs et par là-même de vivre et de liberté. Et ils ont pillé des biens du peuple.

Des millions de fillettes et de garçons doivent se livrer à un dur labeur au lieu d’aller en classe et la majeure partie de la population du pays est condamnée à souffrir de la faim et à ne pas trouver de travail. Le soulèvement et la révolution veulent sauver l’Iran de ces souffrances.
Norouz, pour la venue duquel nous résistons, c’est le retour de la joie et de l’espoir dans cette société frappée de misère et d’oppression.

A présent Khamenei demande pardon aux Iraniens pour l’injustice qui a été faite. La réponse des Iraniens c’est de ne jamais croire au repentir du loup. Si Khamenei dit vrai, alors il doit déclarer que le règne absolu du guide suprême a volé la souveraineté populaire, qu’il est devenu la source de toutes les corruptions et qu’il faut le renverser comme le régime du chah lors de la révolution antimonarchique.

Mes chers compatriotes,

Le fait qu’après des années de retard, les gouvernements européens s’en prennent à la menace de la belligérance du régime dans la région et à son programme de missiles balistique, est bien sûr un pas positif. Mais un pas plus grand serait de chasser le régime de la région et de stopper son programme de missiles et d’enrichissement d’uranium et de lui bloquer l’accès au système bancaire mondial.

Tous ces pas sont bien entendu nécessaires. Mais faire face tout azimut à ce régime, s’y opposer avec fermeté en se tournant vers l’avenir, se résume dans cette phrase : tenez-vous aux côtés de la Résistance et du peuple iranien ! Le soulèvement en Iran amène la fraicheur du printemps. Vous aussi, débarrassez-vous de la politique obsolète de plusieurs décennies et reconnaissez la lutte du peuple iranien pour le renversement de ce régime et son alternative démocratique.

Voici ce que cherche le peuple iranien : une action immédiate, un changement immédiat, un renversement immédiat du régime, la liberté immédiate, du pain et du travail, un toit et la fin immédiate de toutes les contraintes du pouvoir, notamment la fin du voile obligatoire.

Chers compatriotes,

L’année 1397, pour la Résistance iranienne et l’ensemble de ses membres et de ses sympathisants, des foyers de révoltes en Iran jusqu’aux amis de la Résistance dans le monde, sera une année d’engagement sans relâche pour faire durer le soulèvement jusqu’à son but final.

C’est avec cette détermination et cet engagement que j’adresse mes vœux pour 1397 à la population des villes insurgées d’Iran et aux millions d’Iraniens en exil. Mes meilleurs vœux aux membres du CNRI et aux sympathisants de la Résistance iranienne dans le monde.

Mes meilleurs vœux aux Moudjahidine du peuple d’Iran et aux combattants de la liberté et je leur dis : c’est à vous que revient de faire croitre le soulèvement et éclore les fleurs multicolores des foyers de révolte.

Mes vœux les plus enthousiastes aux jeunes insurgés. Je leur dis que le printemps les salue. Et mes meilleurs vœux à Massoud Radjavi qui a tracé la stratégie du soulèvement et du renversement avec les mille Achraf et qui conduit les combattants de la liberté.

En ces premières minutes de la nouvelle année, souvenons-nous des fiers martyrs du soulèvement que nous n’oublierons jamais. C’étaient des anonymes, mais ils ont su donner une grande renommée au peuple iranien dans le monde.

Nous nous souvenons surtout des jeunes innocents qui ont perdu la vie sous la torture. Leur souvenir dans nos cœurs est florissant et le restera. Ils sont le grand sacrifice de notre peuple sur l’autel du printemps de la liberté.

Nous saluons aussi les manifestants emprisonnés et tous les prisonniers politiques. Nous leur disons que le printemps de l’Iran a puisé sa force et sa joie dans leur endurance.

Et pour finir, je voudrais dire à mes compatriotes en Iran que le printemps de la liberté est à sa portée, mais qu’on ne peut l’atteindre qu’avec nos propres efforts et notre propre volonté.

Comme l’a dit Massoud Radjavi : « le secret du salut national réside dans la chute de la dictature religieuse. Vive l’armée de libération ! » Aussi portez assistance à vos enfants qui manifestent. Aidez les foyers de révolte. En développant les protestations et la résistance, soulevez-vous contre la tyrannie religieuse et dressez-vous pour accueillir le grand Norouz de la liberté du peuple d’Iran.

Je peux assurer aux mollahs que c’est bien un soulèvement et une révolution jusqu’à la victoire, quel que soit le temps qu’il faudra. Bonne année 1397 !

Norouz du soulèvement, Norouz de l’OMPI et des foyers de révolte

Je voudrais conclure mon intervention en m’adressant à vous, mes sœurs et mes frères ici présents : Je voudrais vous adresser un millier de vœux pour cette nouvelle année et pour votre détermination.

Depuis le début de notre résistance, nous avons mêlé la tradition des cérémonies de Norouz à la liberté en conservant la force de notre espoir dans la liberté et en jurant de continuer à mener un combat sans relâche pour instaurer la liberté, de nous sacrifier pour elle et de nous oublier pour pouvoir un jour la célébrer.

Souvenons-nous des martyrs des années 1980, de nos camarades exécutés dans le massacre de 1988 et lors de la bataille de Lumière Eternelle. Rappelons-nous des martyrs d’Achraf et de Liberty et de tous les martyrs qui ont donné leur vie pour la liberté.

Nous célébrons aujourd’hui le Norouz du soulèvement, le Norouz de l’OMPI et des résistants et le Norouz des foyers de révolte. Votre stratégie s’est avérée juste et fiable. Votre endurance et vos souffrances ont porté leurs fruits.

Oui le jardinier se réjouit de voir enfin arriver le printemps et fleurir les arbres qu’il a plantés.

C’est exactement pour cette raison que c’est la fête des serments et des responsabilités. Vous avez un rôle déterminant. Votre organisation a un rôle déterminant et nous sommes dans une année déterminante. Cette année, c’est l’année des grands engagements. C’est le moment de tout renouveler, de tout raviver : détermination, travail, vision. Oui, c’est le Norouz de l’espoir et de la conviction.

J’espère et je suis convaincue que cette année vous serez capables d’endosser cent fois plus de responsabilités afin de mener à bien la tâche que l’histoire nous a confiée et que vous pourrez faire avancer à une vitesse surprenante cet objectif.

En renouvelant ces serments, une fois de plus, je vous adresse à toutes et à tous mes meilleurs vœux pour 1397.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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