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23 Oct 2019

Maryam Radjavi : Mettre fin à 30 ans d’impunité du régime des mollahs

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Maryam Radjavi : Mettre fin à 30 ans d’impunité du régime des mollahs

Conférence de presse au Parlement européen à Strasbourg

Je suis venue aujourd’hui présenter la liste de plus de 5000 victimes du massacre des prisonniers politiques de 1988 par les mollahs en Iran aux eurodéputés. Il s’agit d’une fraction des 30.000 prisonniers politiques exécutés en une courte période sur un décret de Khomeiny.

Ce n’est qu’une partie du lourd tribut que le peuple iranien ne cesse de payer depuis 40 ans pour la liberté.

Le livre contient des adresses de tombes et de fosses communes de victimes du massacre de 1988 dans 36 villes, les noms de membres de 35 commissions de la mort, et les noms de 110 villes où le massacre s’est déroulé.

Parmi les victimes figurant dans ce livre et dont on connait l’âge, 42 avait moins de 18 ans. Ils étaient le plus probablement parmi ceux arrêtés en 1988 pendant le massacre.

La majorité des victimes du massacre avaient entre 20 et 30 ans. Par conséquent, un nombre considérable d’entre eux avaient moins de 18 ans au moment de leur arrestation.

La liste contient aussi les noms de membres de tous les groupes ethniques iraniens sans exception. Les Baloutches, les Arabes, les Kurdes, les Azéris, les Turkmènes, les Bakhtiaris, les Lors et les Qashqaïs portent de profonds stigmates des crimes de la tyrannie religieuse.

Une quantité considérable de données compilées dans ce livre ont été fournies par le Mouvement pour la justice à l’intérieur de l’Iran, particulièrement ces trois dernières années quand le mouvement s’est étendu dans tout le pays. Le livre montre que les dirigeants du régime, comme Ali Khamenei, le guide suprême des mollahs, son chef du système judiciaire Ibrahim Raïssi, son ministre de la Justice Alireza Avaei, le président de la 38e chambre du tribunal de la révolution à Téhéran, le mollah Moghisseh, et de nombreux membres du parlement des mollahs, de l’Assemblée des Experts, du Conseil de Discernement et de l’ensemble du judiciaire, ont été soit directement impliqués dans ce grand crime contre l’humanité, soit l’ont soutenu.

Cet ouvrage contient également 20 exemples de déclarations d’auteurs du massacre de 1988 le reconnaissant officiellement et clairement et qui occupent actuellement des postes dans le régime en place.

On explique dans ce livre comment une des pires conséquences de la politique de complaisance a été l’impunité dont ont bénéficié ces criminels. Accorder l’immunité aux dirigeants du régime, leur a donné la possibilité de dissimuler ce crime selon un plan bien préparé, tout comme ils ont commis le massacre des prisonniers politiques et de ceux qui étaient arrêtés sur la base d’un complot organisé.
Les plus hautes autorités chargées du massacre de 1988 et des membres des commissions de la mort figurent au nombre des hauts responsables actuels.

C’est cette impunité et les yeux fermés sur leurs crimes, qui ont encouragé le régime à exporter son terrorisme et son bellicisme.

– Il est temps que la communauté internationale mette fin à trente années d’impunité des dirigeants de ce régime en leur demandant de rendre des comptes pour leurs crimes.
– Il faut renvoyer le dossier des violations des droits humains en Iran, en particulier le massacre de 1988, devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
– Khamenei et les autres dirigeants du régime doivent comparaitre en justice pour crimes contre l’humanité.
– Et il est temps pour le monde de reconnaitre au peuple iranien le droit de résister et de lutter pour renverser le fascisme religieux en Iran.

Nous n’abandonnerons pas tant que les détails de ce grand crime contre l’humanité ne seront pas clarifiés, tant que les emplacements des tombes de toutes nos sœurs et de tous nos frères ne seront pas précisés, tant que chacun des bourreaux au pouvoir ne seront pas traduits en justice et tant que ce régime de massacres ne sera pas renversé par le peuple iranien, ses unités de résistance et son armée de la liberté.

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