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29 Juil 2017

Le mouvement pour la justice a ébranlé le régime en s’appuyant sur le massacre- Message de Maryam Radjavi sur l’anniversaire du massacre de 1988

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Le mouvement pour la justice a ébranlé le régime en s’appuyant sur le massacre-  Message de Maryam Radjavi sur l’anniversaire du massacre de 1988

Chers compatriotes, il y a 29 ans, Khomeiny, le meurtrier le plus impitoyable du siècle, a lancé le massacre de 30 000 prisonniers politiques affiliés à l’OMPI et à d’autres groupes dissidents.

Il a cherché à déraciner le mouvement de résistance dans le but de préserver son propre pouvoir. Il voulait agir de telle manière que plus personne ne penserait au changement ni à la liberté. Il a trouvé sa réponse dans l’élimination expéditive de l’OMPI et de tous ceux qui persistaient sur l’idéal de la liberté.

Malgré cette brutalité sans précédent, les prisonniers de l’OMPI, hommes et femmes, sont partis par milliers la tête haute à la potence. Ils ont inscrits leurs noms dans la conscience historique de la nation comme symboles de dévouement et de fidélité à la cause de la liberté. Et l’histoire de l’Iran a été bénie par la lumière et l’espoir de leur résistance inébranlable.

Au fil des ans, leur sang a continué de courir dans les veines de la société, soulevant l’esprit de rébellion et de protestation dans la lutte contre la tyrannie religieuse.

Adressons nos salutations sans fin à tous les prisonniers massacrés en 1988 qui sont restés fermes lors des interrogatoires sur leurs positions contre le régime du guide suprême et qui ont défendu la liberté. Leurs combats et leur résistance a porté des coups au régime jusqu’à maintenant.

Khomeiny a caché leur nom, mais ils sont les hommes et les femmes les plus célèbres de l’histoire moderne de l’Iran. Le régime a caché leurs tombes, mais ils sont restés les membres les plus fougueux et les plus visibles de la nation qui se battent sur le terrain. De longues années ont passé depuis qu’ils ont embrassé la potence, mais ils continuent à chanter l’hymne écarlate de la liberté.

Mes chers compatriotes, chère jeunesse courageuse,

L’année dernière, le 28 juillet 2016, les familles des martyrs et des prisonniers politiques ont publié une déclaration annonçant une campagne commémorant les victimes du massacre de 1988. Le mouvement pour la justice en faveur de ces victimes a maintenant un an. Au cours de cette période, la campagne animée par le sacrifice des victimes et la volonté de notre pays de conquérir sa liberté, a plusieurs fois secoué la tyrannie des mollahs qui repose les massacres.

Il a permis à la société iranienne, en particulier à la jeunesse, de connaitre plus largement les terribles crimes commis par le régime du guide suprême. Il a brisé la conspiration du silence du pouvoir pour couvrir le massacre de 1988 et contraint les mollahs à avouer leur implication dans ce crime contre l’humanité.

Le mouvement pour la justice a infligé un lourd échec à Khamenei qui avait désigné un membre de la commission de la mort pour la présidence. Il a vaincu le régime dans sa totalité lors de ses élections, alors que la nation adoptait le slogan du mouvement «ni bourreau, ni charlatan». La campagne a également relancé cette affaire sur le plan international alors qu’elle avait été réduite au silence par la politique de complaisance des gouvernements occidentaux.

Ces efforts ont conduit à ce que le Secrétaire général de l’ONU à noter le massacre de 1988 dans son rapport annuel cette année.

Cette campagne de douze mois a prouvé que le régime du guide suprême est extrêmement vulnérable concernant la tuerie sur lequel repose son pouvoir. En conséquence, tous les efforts des mollahs pour incriminer l’OMPI les plongent encore plus profondément dans l’opprobre.

Dès le départ, lorsque les nouvelles du massacre ont commencé à filtrer des prisons, la Résistance iranienne s’est efforcée de dénoncer ce crime sur le plan international. Dans une lettre au Secrétaire général de l’ONU à l’époque, Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne, avait écrit : « La communauté internationale doit obliger le régime à répondre aux questions sur l’identité de tous les exécutés, la date, le lieu et la manière de leur exécution et où ils ont été enterrés. Elle doit présenter les responsables et les auteurs de ce crime majeur. »

L’an dernier, les partisans de la Résistance iranienne ont risqué leur vie pour collecter les identités encore non révélées des victimes du massacre et leurs lieux de sépulture, ainsi que des informations sur les membres des commissions de la mort dans les provinces.

Je les remercie tous ainsi que celles et ceux qui ont rejoint le mouvement pour la justice au cours de l’an passé. Je remercie tous les jeunes et les étudiants qui ont exprimé leur demande de justice pour les victimes du massacre de 1988 dans toutes les occasions et je remercie les prisonniers qui ont soutenu le mouvement dans les circonstances les plus difficiles.

Néanmoins, tout ce qui a été fait jusqu’à présent n’est qu’une première étape. Le peuple iranien et sa Résistance ne connaitront pas de répit avant que les responsables du massacre des prisonniers politiques, à savoir ceux qui occupent les plus hauts postes dans ce régime, soient jugés.

Au début de la deuxième année de ce mouvement pour la justice, je demande instamment à tous d’aider à élargir le mouvement. Cela fait partie intégrante de la quête du peuple iranien pour la liberté et le renversement du régime dans son intégralité. Par conséquent :

1- J’appelle la jeunesse courageuse de ce pays à organiser des manifestations pour obliger les dirigeants du régime à publier une liste complète des noms des victimes du massacre, les adresses de leurs tombes et les noms des responsables de la tuerie.

2. Je demande aux familles des martyrs et des prisonniers politiques de se rassembler sur les tombes de leurs martyrs et de forcer ainsi le régime des mollahs à reconnaître leur droit violé de tenir des cérémonies commémoratives pour leurs enfants héroïques.

3. J’invite mes compatriotes à participer activement à la campagne nationale pour recueillir les informations sur les martyrs, trouver leurs tombes et dénoncer les mollahs et les meurtriers impliqués dans ce crime.

4. J’invite les étudiants des séminaires et les religieux qui se sont éloignés du régime sinistre du guide suprême à condamner ouvertement le massacre et à se distancer de Khomeiny et de ce pouvoir inhumain et anti-islamique.

5. Je demande aux parlements, aux partis politiques, aux organisations de défense des droits humains, aux chefs religieux, aux personnalités politiques et sociales des divers pays de condamner fermement le massacre des prisonniers politiques en Iran dans un acte de solidarité avec le peuple iranien. Ils doivent exhorter leurs gouvernements à conditionner leurs relations politiques et commerciales avec la dictature religieuse à la fin des exécutions et de la torture en Iran.

6. Je demande instamment au Haut-Commissaire des Nations Unies pour les droits humains de créer immédiatement une commission indépendante chargée d’enquêter sur le massacre de 1988 et d’en traduire les responsables devant la justice. Je demande instamment au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre des dispositions pour poursuivre les dirigeants du régime iranien en raison de leur crime contre l’humanité. Tous les cas majeurs de carnage et de répression dans le dernier quart de siècle en Iran sont liés à la personne de Khamenei et de ses organismes corrompus. Il a obtenu d’être le successeur de Khomeiny en participant activement au massacre de 1988 et doit être poursuivi pour crimes contre l’humanité avant tous les autres dirigeants du régime.

Chers compatriotes,

La cible principale du massacre de 1988 était l’OMPI. Khomeiny a enseigné à ses successeurs que pour préserver le pouvoir, ils devaient anéantir le groupe qui persiste sur ses positions. Ces trois dernières décennies, Khamenei et ses complices ont mis cette leçon en pratique. En revanche, l’OMPI et le Conseil national de la Résistance iranienne, en tant qu’alternative démocratique au régime, sont la force de la victoire et de la liberté. Ils parviendront à leur but glorieux en s’appuyant sur le peuple iranien. Ce jour-là, les victimes du massacre de 1988 et les 120 000 martyrs tombés pour la liberté de l’Iran revivront dans la détermination des jeunes iraniens, dans les 1000 bastions de rébellion, dans 1000 Achraf et dans l’armée de libération. Ils commenceront ainsi une ère bénie de liberté, de démocratie et d’égalité.

J’adresse mes saluts infinis aux astres étincelants de la Résistance iranienne, les nobles martyrs de 1988. Et je salue les pionniers qui ont appelé à la justice pour les victimes et qui continuent leur voie et leur cause à un niveau plus élevé pour la liberté de l’Iran.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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