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29 Août 2016

Les responsables du régime reconnaissent leur participation au massacre de 1988 et leur crainte de voir s’entacher davantage l’image de Khomeiny, ainsi qu’une plus grande crédibilité pour l’OMPI

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Les responsables du régime reconnaissent leur participation au massacre de 1988  et leur crainte de voir s’entacher davantage l’image de Khomeiny, ainsi qu’une plus grande crédibilité pour l’OMPI

Maryam Radjavi, a décrit la déclaration, lundi, de l’Assemblée des Experts du régime sur le massacre des prisonniers politiques en 1988, comme un document explicite, formel et déterminant, confirmant la complicité des responsables du régime dans ce crime contre l’humanité.
L’Assemblée des Experts, la plus haute instance du régime du Guide suprême, décrit le massacre de 30.000 prisonniers politiques comme « une décision historique et révolutionnaire de Son Excellence l’Imam Khomeiny (…) une décision prompte pour en découdre sérieusement et de façon résolue avec les monafeghine (terme péjoratif pour désigner les Moudjahidine du peuple), illustrant la compréhension profonde et pointue de l’Imam en la matière. »
Or, le décret pour le massacre des prisonniers de l’OMPI était tellement anti-islamique et inhumain que l’Assemblée des Experts – qui est constituée de mollahs criminels impliqués dans le massacre – n’ose pas citer le décret en question. Au lieu de cela, dans une manœuvre fourbe, elle décrit le décret comme une décision de Khomeiny pour obtenir « un procès équitable aux leaders et à certains membres de l’OMPI ».
Les responsables du régime sont, d’une part, profondément inquiets de voir le principe de Velayat-e Faqih (guide suprême) sapé et l’image de Khomeiny ternie, et, d’autre part, de voir les Moudjahidine du Peuple « blanchis » avec « une image d’innocence ».
Ce n’est pas sans raison que Khamenei a récemment loué « l’image bénie et rayonnante de l’Imam » et que Rafsanjani a défendu « le rôle sans précédent de Khomeiny et sa place dans l’histoire contemporaine ». De son côté, le ministre de la justice du gouvernement Rohani, Mostafa Pour-Mohammadi, a déclaré : « Nous sommes fiers d’avoir mis à exécution le verdict de Dieu contre les monafeghine ».
Maryam Radjavi a mis au défi les responsables du régime de publier intégralement dans la presse le texte du décret de Khomeiny et les questions-réponses de Moussavi Ardebili (procureur de l’époque) à Khomeiny. Un décret anti-islamique qui, selon elle, va à l’encontre même de la jurisprudence intégriste des mollahs. Elle a exhorté le clergé et les autorités religieuses dans le monde musulman à condamner ce décret criminel et l’effusion du sang de 30.000 prisonniers politiques innocents, et à ne pas permettre que ce crime sans précédent dans l’histoire contemporaine, soit mis au compte de l’Islam et des musulmans.
Maryam Radjavi a ajouté : Les documents publiés récemment, aussi bien que les aveux publics des hauts responsables et institutions du régime, décuple la nécessité d’une poursuite pénale internationale des responsables de ce crime contre l’humanité. Sur la base de ses prérogatives, les Nations Unies doivent mettre en place une commission d’enquête pour examiner ces aveux et les enregistrer comme des documents probants du crime, et préparer le terrain juridique pour une poursuite légale de ses auteurs. Maintenant que les responsables du régime ont reconnu avoir commis le massacre, ils doivent communiquer les noms des victimes, publier leurs testaments et l’adresse de leurs tombes, ainsi que les noms de tous les membres de la « commission de la mort » dans les provinces.
La déclaration de l’Assemblée des Experts décrit la décision de Khomeiny comme « un procès équitable des leaders et de certains membres » des Moudjahidine du Peuple, alors que Khomeiny a en réalité écrit dans son funeste décret: « Ceux qui persistent sur leurs position d’hypocrisie dans les prisons du pays, sont des ennemis de Dieu et sont condamnés à mort… C’est naïf de faire preuve de miséricorde envers les ennemis de Dieu… Les Messieurs en charge d’identifier ceux qui persistent sur leur position, ne devraient avoir aucune espèce de doute et d’hésitation. » Et en réponse aux questions formulées par Moussavi Ardebili, alors procureur, sur les exécutions, Khomeini écrit : « Toute personne, quel que soit son niveau, qui persiste dans l’hypocrisie, est passible de la peine de mort. Anéantissez rapidement les ennemis de l’Islam. En ce qui concerne l’examen des dossiers, agissez de manière à accélérer l’exécution du verdict. »
La déclaration de l’Assemblée des Experts inclut une citation de la lettre de Khomeiny à Montazeri, en date du 26 mars 1989, qui dévoile la principale raison du massacre : « Depuis qu’il a été avéré qu’après moi (Khomeiny), vous (Montazeri) allez abandonner l’Iran aux libéraux et à travers eux aux Monafeghine, vous n’avez plus la compétence et la légitimité pour prendre la direction future du l’Etat. »
Pour sa part, Mehdi Khazali, un responsable du cabinet présidentiel sous Ali Khamenei et Rafsandjani, a révélé certaines dimensions du massacre de 1988. Concernant le motif du massacre, il a déclaré dans une interview télévisée : « L’Organisation des Moudjahidine du Peuple était le plus grand et le plus peuplé des groupes, organisant ici même sur l’avenue Enghelab un défilé quatre heures durant. Ce groupe ne pouvait être décimé qu’avec l’autorité de l’Imam (…) Nos responsables voulaient décimer ce groupe pendant que l’Imam était encore en vie. Ils disaient qu’en les libérant ils risquent de rejoindre l’organisation et nous serons alors confrontés à un plus grand nombre. Alors que si nous les exécutons maintenant, cela va terrifier les familles et personne n’osera rejoindre l’organisation. »
Avant la déclaration de l’Assemblée des Experts, Ali Khamenei a exprimé son inquiétude lors d’une réunion avec les responsables du régime le 24 août 2016, affirmant que l’enregistrement audio de la réunion de M. Montazeri est une intrigue pour « essayer de blanchir » et donner « une image d’innocence » aux Moudjahidine du Peuple et pour « déformer l’image de l’imam ».
Hachemi Rafsanjani s’est également alarmé au sujet de « la nouvelle vague d’attaques contre Khomeiny » et a déclaré le 27 août 2016 : « La quasi-totalité des médias étrangers continuent à souffler dans cette vague, de sorte que même le maire de Paris a récemment organisé une exposition qui recréait les scènes d’exécutions de cette période (…) Le fait de soutenir l’organisation des moudjahidine en ce moment est vraiment surprenant et mérite réflexion. L’objectif principal de nos ennemis internationaux et nationaux est de se venger du rôle sans précédent de l’Imam (Khomeiny) dans l’histoire contemporaine de l’Iran et du monde. »
Majid Ansari, conseiller juridique de Rohani et membre de l’Assemblée de Discernement des intérêts de l’Etat, a quant à lui déclaré: « Nous sommes face à une intrigue rodée sur le plan international pour présenter l’organisation des moudjahidine comme une organisation légitime et civile ».

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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