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28 Jan 2014

Discours de Maryam Radjavi dans la conférence des parlementaires éminentes Britanniques

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Discours de Maryam Radjavi dans la conférence des parlementaires éminentes Britanniques

Tout d’abord, je tiens à vous féliciter pour votre rôle admirable, vous amis de la Résistance iranienne à la Chambre des Communes et la Chambre des Lords.

Particulièrement à ma très chère baronne Boothroyd, que j’ai le privilège d’accueillir pour la première fois à la Maison de la Résistance iranienne.

Votre soutien à la Résistance et aux femmes iraniennes est une source de fierté pour tous les résistants et bien sûr pour le peuple britannique.

Vous avez tous joué un rôle clé dans l’histoire de notre mouvement et le peuple iranien ne l’oubliera pas.

L’initiative historique de 35 parlementaires britanniques de déposer un recours juridique contre leur gouvernement pour appeler à la radiation de l’OMPI ; votre soutien déterminé aux Achrafiens ; votre condamnation constante des violations des droits humains en Iran ; et votre forte opposition aux concessions accordées aux mollahs. Tout cela reflète votre vision d’une politique correcte vis-à-vis de l’Iran et les valeurs humaines dans lesquelles vous croyez profondément.

Vos efforts inlassables ont tourné une page dans l’histoire des relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne. Vous avez fourni une alternative à la politique officielle du gouvernement britannique, qui a généralement été opposé au peuple iranien.

Et vous avez fait tout votre possible pour faire de votre politique alternative une réalité. En plusieurs occasions, votre juste politique a prévalu sur la politique officielle de la complaisance.

Les relations anglo-iraniennes sont généralement associées à une longue relation coloniale, à l’hostilité envers le gouvernement nationaliste du Dr Mossadegh, au soutien à la dictature monarchique, aux affaires conclues avec le régime des mollahs et enfin à l’étiquette illégale de terroriste collées à l’Ompi.

Au lieu de cela, vous avez reconnu le droit du peuple iranien à initier un changement de régime. Et en soutenant ceux qui luttent pour la liberté, vous avez ouvert un nouveau chapitre dans ces relations.
Le régime des mollahs en Iran a des intérêts contradictoires avec l’Occident sur le plan des structures économiques, politiques et culturelles.

Pourtant, il a plus bénéficié de l’aide occidentale que tout autre régime en Iran ces deux derniers siècles. C’est une énorme tragédie pour la politique occidentale.

Pour ne citer que quelques exemples :
En 2003, les États-Unis et le Royaume-Uni ont bombardé les camps de l’OMPI en Irak après avoir conclu un accord avec le régime des mollahs. Ces bombardements, reconnus comme des crimes de guerre par des juristes internationaux, ont fait des dizaines de tués et de blessés. Ils ont ensuite désarmé l’OMPI et lui ont imposé des restrictions extrêmes à l’avantage des mollahs. En même temps, ils ont ouvert la voie à la domination du régime iranien en Irak.

Vous connaissez également les événements autour de la radiation de l’OMPI. Le gouvernement britannique était en première ligne pour inscrire l’OMPI sur la liste du terrorisme en Europe. Le ministre de l’Intérieur de l’époque n’a pas caché que l’étiquette de terroriste avait été collée à la demande du régime iranien.

Quand on examine les relations de l’Occident avec les mollahs, on arrive à plusieurs conclusions importantes :

Premièrement : En ce qui concerne la politique des gouvernements occidentaux, les droits humains et les libertés en Iran ont été ignorés.

Deuxièmement : les gouvernements occidentaux ont négligé le rôle de la Résistance iranienne et de l’opposition, qui détiennent la clé du changement. Ils ont agi contre la Résistance pour aider ce régime.

Troisièmement : Les partenaires économiques en Iran sont les gardiens de la révolution et les fondations contrôlées par le guide suprême des mollahs. Ce sont ces mêmes institutions qui sont la source de l’insécurité et du terrorisme en Europe.

Les mollahs au pouvoir en Iran sont plus fragiles et plus faibles que jamais depuis trente ans.

L’aggravation de la crise économique, la montée des luttes intestines, les crises dans la région, un mécontentement populaire croissant et la résistance du peuple ont rapproché le régime de sa chute.

Afin de surmonter ces crises, les mollahs n’ont cessé d’intensifier leurs interventions terroristes et bellicistes dans la région. La politique erronée et faible de l’Occident a été le meilleur allié des mollahs pour répandre la guerre dans la région. Cette politique doit changer. Au cœur de ce changement se trouve une mutation vis-à-vis du régime iranien.

En ce qui concerne la Syrie, permettez-moi de répéter ce que j’ai dit à la veille de la conférence de Genève II : La seule solution à cette tragédie du siècle est l’élimination complète du régime iranien de la Syrie. Rien d’autre ne pourra aboutir à une réussite. Seul ce retrait pourra faire cesser l’effusion de sang et établir un gouvernement élu.

De même, l’élimination complète des mollahs est également la clé pour surmonter les crises et encourager la réconciliation et la paix en Irak, au Liban et au Yémen.

Nous ne devons pas oublier qu’après le recul involontaire du régime des mollahs dans ses projets nucléaires, il a ressenti un besoin croissant de poursuivre et d’étendre sa domination sur la région.

En l’absence de fermeté dans la politique internationale, le régime va consacrer davantage de crimes dans ces pays. Et il va augmenter le nombre de pendaisons en Iran et de morts dans les rangs de l’OMPI au camp Liberty.

La même chose s’applique pour le dossier nucléaire. En l’absence d’une politique globale de fermeté, le régime va tout faire pour garder et poursuivre son projet d’armes nucléaires par la tromperie et le secret.

Chers amis,

3000 membres de la Résistance iranienne à la prison de Liberty sont l’objet d’attaques à la roquette par le gouvernement irakien et le régime des mollahs.

Le déplacement forcé des Achrafiens pour les envoyer à la prison de Liberty a été totalement soutenu par les gouvernements occidentaux.
Les États-Unis, la Grande-Bretagne, et l’Union européenne ont tous promis de protéger les membres de la Résistance à Liberty. Cependant à la place, ils sont restés silencieux sur les exécutions collectives et les prises d’otages qui ont eu lieu le 1er septembre. Pourquoi n’appellent-ils pas à la libération des sept otages, dont 6 sont des femmes ?

Quatre attaques à la roquette en 2013 sur Liberty auraient dû être une raison suffisante pour transférer de toute urgence les habitants aux États-Unis et en Grande-Bretagne qui ont une responsabilité directe dans cette situation. Nous continuons à appeler à cette mesure d’urgence. Mais ces trois dernières années, la Grande-Bretagne a refusé d’accepter même ceux qui ont le statut de réfugié dans ce pays.

– Serait-ce un crime de ramener les murs de protection en T qui peuvent protéger les baraquements ?
– Serait-ce un crime de transférer depuis Achraf les gilets et casques de protection des habitants ? Ce sont les mêmes que le personnel des Nations Unies utilise à Liberty.
– Serait-ce trop demander de transférer le matériel médical, qui a été achetés par les habitants eux-mêmes ?
– Serait-ce trop demander de vendre les biens des Achrafiens qui valent des millions de dollars ?
Alors, pourquoi la Grande-Bretagne refuse-t-elle de soutenir ces revendications légitimes ?

Le but de vouloir changer la politique européenne vis-à-vis de l’Iran n’est pas seulement d’améliorer la situation en Iran, mais aussi d’éviter une plus grande catastrophe. Ce qui se passe aujourd’hui en Syrie et en Irak n’en est que le début.

Avec d’autres parlementaires qui soutiennent la Résistance, vous avez pris des mesures courageuses dans ce domaine jusqu’à présent. Vous avez le pouvoir et les moyens de changer cette politique erronée.

Vous représentez la dignité collective et la fierté du peuple britannique. L’avenir des relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne sera caractérisé par vos efforts. Vos efforts balayeront les mauvais souvenirs sur l’ingérence britannique en Iran.

Vous avez dans vos précédentes interventions parfaitement décrit la dictature religieuse au pouvoir en Iran.

Comme la baronne Boothroyd a déjà dit le massacre des prisonniers politiques en 1988, est le plus grand crime contre l’humanité impuni après la deuxième guerre mondiale.
Pour cette raison, nous devons continuer notre lutte contre la dictature religieuse au pouvoir en Iran qui constitue une menace pour la paix et la sécurité dans le monde jusqu’à sa chute.

Je vous remercie.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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