31 Jan 2024

Conférence au Parlement britannique

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Conférence au Parlement britannique

Le mercredi 31 janvier 2024, une conférence s’est tenue au Parlement britannique en présence de représentants de la Chambre des communes et des lords des principaux partis sur le rôle destructeur du régime clérical dans la région et les solutions pour y faire face.

Maryam Radjavi, qui était connectée à la conférence en ligne, a prononcé un discours devant les parlementaires assistant à la conférence.

Lors de leurs interventions, les parlementaires ont demandé au régime des mollahs de rendre des comptes en raison de leur bellicisme et de l’escalade de la crise dans la région. Ils ont soutenu l’alternative démocratique du Conseil national de la Résistance iranienne, sa présidente élue et son plan en dix points. Les intervenants ont appelé le gouvernement britannique à inscrire les Gardiens de la révolution sur la liste des entités terroristes du pays.

Lors de cette conférence, qui s’est tenue sous la présidence d’Anna Firth, députée britannique, onze parlementaires ont pris la parole.

Au début de la réunion, Maryam Radjavi s’est adressée aux parlementaires en ces termes :

Maryam Radjavi : la bonne stratégie est le renversement du régime clérical par le peuple iranien et sa résistance

 Madame la Présidente,

Chers amis du Comité britannique pour la liberté en Iran,

Honorables députés et pairs,

Je vous salue chaleureusement et j’apprécie les efforts que vous déployez, en pleine guerre destructrice, pour mettre en lumière la cause première du bellicisme au Moyen-Orient, à savoir le régime iranien.

Le conflit en cours au Moyen-Orient a fait de nombreuses victimes et se poursuit malheureusement sans aucun signe d’arrêt. Les effusions de sang et les destructions considérables représentent un lourd tribut. Toutefois, ce conflit met clairement en évidence une vérité : le régime clérical est la principale source de guerre et de terrorisme dans la région.

Depuis quarante ans, la Résistance iranienne travaille sans relâche pour mettre en lumière le rôle destructeur de ce régime. Au travers de milliers de communiqués, de rassemblements, de conférences, de livres, et plus encore, nous avons montré que ce régime constitue la force motrice de la guerre et du terrorisme dans la région.

Depuis 1991, nous avons également informé le monde avec 110 révélations sur les travaux secrets du régime pour se doter d’une bombe atomique. Malheureusement, les Occidentaux n’ont pas prêté attention à ces avertissements importants. Pourtant, tout le monde peut maintenant constater que la Résistance iranienne avait dit juste : le régime a alimenté les flammes de la guerre le 7 octobre, tiré des missiles sur le Pakistan et l’Irak, attaqué de nombreux navires en mer Rouge par l’intermédiaire de ses proxys, mené plus de 190 attaques contre les forces américaines en Irak et en Syrie, créé un corridor entre l’Iran, la Syrie et le Liban pour envoyer des armes à ses groupes proxys et au Hezbollah, ce qui augmente le risque de guerres plus destructrices.

Malheureusement, les gouvernements occidentaux n’ont pas de stratégie claire pour traiter cette urgence. Ils ont principalement suivi une politique de complaisance à l’égard du fascisme religieux en Iran depuis les années 1980.

Reconnaitre la juste résistance

Je suis venue affirmer qu’il existe une stratégie correcte. La bonne stratégie est le renversement du régime clérical par le peuple iranien et sa Résistance. L’objectif est d’établir une république démocratique pluraliste qui respecte la séparation de la religion et de l’État et qui s’engage à respecter les droits humains, les lois internationales et les conventions internationales. Vous avez toujours défendu la bonne politique à l’égard de l’Iran.

Je suis heureuse que vous discuterez de cette question le 1er février à la Chambre des Communes et que vous soumettrez des recommandations à votre gouvernement. Votre soutien à cette solution, ainsi qu’aux unités de résistance dévouées qui luttent pour y parvenir, est inestimable.

D’autant plus que cette solution est associée à des appels à inscrire le Corps des pasdarans sur la liste des entités terroristes, ce qui contribuera à l’adoption d’une politique correcte visant à instaurer la démocratie en Iran et la paix dans la région.

Permettez-moi d’exprimer ma gratitude particulière aux honorables députés, notamment MM. Bob Blackman, David Jones et Liam Fox, pour avoir présenté la motion “Liberté et démocratie en Iran”.

Malheureusement, au cours des quarante dernières années, l’Occident n’a pas été du côté du peuple iranien, mais du côté de la dictature religieuse en Iran.

Il est important que l’Occident reconnaisse et soutienne la lutte légitime du peuple iranien et de la Résistance, et qu’il cesse d’entraver leurs efforts.

La solution pour la paix

Honorables membres des deux chambres du Parlement,

Dans la crise actuelle, il existe deux options principales :

La première consiste à rester inactif, c’est le choix soutenu par Khamenei et le Corps des pasdarans, car il leur permet d’asseoir leur domination belliciste dans la région et de faire barrage aux soulèvements nationaux. Les partisans de cette option soutiennent que l’inaction est nécessaire pour éviter que la guerre ne s’étende. Cependant, cette stratégie a été testée pendant plus de 40 ans et n’a fait qu’aggraver la guerre et la crise à chaque étape.

L’autre option vise à résoudre le principal problème à l’origine de la guerre et à garantir la paix et la stabilité au Moyen-Orient. Il s’agit de l’élimination par le peuple iranien du régime actuel, qualifié par un ancien président comme “un régime de minorité”. Aujourd’hui, le peuple iranien déteste plus que jamais la théocratie.

Les responsables et les médias du régime admettent que la population boycottera et ignorera le simulacre d’élection qui doit avoir lieu dans un mois.

l’année dernière a montré leur rejet des mollahs et leur détermination à les remplacer. Mais la capacité de renverser le régime réside dans la force préparée et puissante du peuple iranien et de sa Résistance. Ils ont prouvé leur force et leur détermination à travers des milliers d’opérations menées par les unités de résistance l’an dernier. La jeune génération a commencé à se rebeller. De nombreux jeunes manifestants sont en prison, risquant d’être exécutés, et des milliers sont sous la torture.

Aujourd’hui, nous nous sommes réunis à un moment critique, alors que le Moyen-Orient est déchiré par la guerre et que le régime des mollahs a multiplié les exécutions, atteignant le chiffre effarant de 864 au cours de l’année écoulée. La vague d’exécutions s’est poursuivie en janvier et a touché des prisonniers politiques ainsi que nos compatriotes kurdes et baloutches.

La tête du serpent

Chers amis

N’oublions pas que la politique de complaisance des pays occidentaux au cours de l’an dernier a non seulement aidé, mais aussi encouragé le fascisme religieux au pouvoir en Iran. Les États-Unis ont débloqué six milliards de dollars pour le régime, lui permettant de vendre davantage de pétrole, et ont fermé les yeux sur l’enrichissement d’uranium, qui a atteint le niveau dangereux de 60 % et plus.

Malgré les appels répétés des parlementaires britanniques et européens, les pays occidentaux et l’Union européenne ont décidé de ne pas inscrire le corps des pasdarans sur leur liste noire des entités terroristes.

Ces concessions ont donné au régime et aux pasdarans une plus grande confiance dans la poursuite de la répression, des exécutions, du terrorisme et du bellicisme.

Si l’Occident avait adopté une position plus ferme, il aurait pu empêcher la tyrannie religieuse de s’engager dans la guerre. Ce n’est pas en se contentant de dénoncer le régime sans prendre de mesures concrètes et en imposant des sanctions à quelques commandants ou responsables des pasdarans que l’on parviendra à l’arrêter.

Aujourd’hui, tous ceux qui ont un doute et les pays ayant des intérêts importants ne peuvent ignorer que la tête du serpent du bellicisme et du terrorisme se trouve à Téhéran sous le règne des mollahs.

C’est pourquoi, une fois de plus, j’exhorte le monde à adopter une politique de fermeté à l’encontre du régime clérical iranien, une fermeté essentielle pour la paix dans la région et dans le monde.

Je vous remercie

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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