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23 Fév 2024

La ténacité des prisonniers politiques marque le refus de plier devant les dictatures du chah et des mollahs

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La ténacité des prisonniers politiques marque le refus de plier devant les dictatures du chah et des mollahs

La résistance des prisonniers politiques qui refusent de plier, ne vise que le renversement du régime clérical et la libération d’un pays enchaîné

Le samedi 17 février 2024, le pouvoir judiciaire des mollahs a condamné trois prisonnières sympathisantes de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), incarcérées à Evine, à de lourdes peines.
Forough Taghipour et Marzieh Farsi ont été condamnées chacune à quinze ans de détention et Zahra Safa’i à cinq ans.
Le fascisme religieux au pouvoir en Iran tente en vain de contrer le soulèvement populaire et le rôle de premier plan des femmes en arrêtant, torturant, exécutant et condamnant à de longues peines.
Dès le début de son règne, Khamenei a exécuté un grand nombre de prisonniers politiques et de personnes issues des minorités ethniques baloutche, kurde et arabe d’Iran et a tué des milliers de jeunes lors des soulèvements.
Cependant, ni la torture ni les mauvais traitements infligés aux prisonniers politiques ni les agressions sexuelles contre les détenus, hommes et les femmes, qui se sont répandues surtout sous le pouvoir de Khamenei, n’ont pas réussi à vaincre l’épopée de la résistance des prisonniers politiques en Iran.
Cela n’a pas réussi à porter atteinte à la dignité des prisonniers politiques dans le cœur et l’esprit du peuple iranien.
Si Khamenei et son régime avaient la moindre stabilité, ils ne redouteraient pas les prisonniers politiques.
Oui, ils devraient avoir peur que leurs prisons cessent de se remplir et se vider de milliers de jeunes rebelles courageux des unités de résistance.
Ils devraient avoir peur de ces 30.000 jeunes et adolescents qui ont enduré de terribles exactions et agressions lors du soulèvement de 2022, mais qui sont devenus encore plus rebelles et combatifs à l’épreuve de la prison, parmi celles et ceux qui résistent à Evine Qezelhessar, Gohardacht et Qarchak, à Dieselabad, Sepidar, Adelabad, Vakilabad et dans les prisons d’Oroumieh, Sanandaj et Zahedan. Oui, ils devraient les craindre.
Car c’est un monde de cœurs battants et d’esprits passionnés qui résiste.
Ils montrent la ténacité de l’OMPI et de la grande armée de la liberté.
Khomeiny, Khamenei et leurs prédécesseurs du siècle dernier redoutent à l’extrême les prisonniers politiques qui incarnent la résistance d’un peuple refusant de plier.

Les prisons politiques du siècle passé en Iran

Selon l’ouvrage « Le passé est la lumière du futur », Reza chah (1878-1944) a tué 24.000 personnes durant son règne, et en construisant la prison de Qasr [le palais], il a fondé un système de torture et d’assassinat de prisonniers, notamment politiques, au début du siècle dernier.
Lorsque le grand Mossadegh est devenu Premier ministre en 1952, il s’est rendu à la prison de Qasr dès le premier jour et a été profondément ému à la vue de centaines de prisonniers politiques. « Ce lieu a été l’abattoir de nombreux penseurs lucides et libres », a-t-il alors déclaré. Puis il a protesté devant le parlement : « Il y a 400 à 500 personnes dans cette prison centrale… Ils sont dans un état épouvantable et vous devriez vraiment avoir honte. »
Mohammad-Reza chah (1919-1980) a transformé la torture et l’assassinat de prisonniers politiques en un système terrible et efficace, surtout après l’ignoble coup d’Etat du 19 août 1953 contre Mossadegh, avec son infernal police politique, la Savak.
La férocité de la tyrannie et son liberticide ont atteint leur apogée après le chah, sous Khomeiny. Les massacres des années 1980 – en particulier le massacre de 30 000 prisonniers politiques de l’OMPI et autres militants en 1988 – ont été une vengeance contre de toutes celles et tous ceux qui avaient renversé la dictature et la classe dirigeante oppressive.
Mais avec la grande différence que cette fois, le peuple iranien s’est soulevé et sa résistance a su utiliser les expériences douloureuses de l’histoire contemporaine – de la révolution constitutionnelle à la révolution antimonarchique – pour donner naissance à un mouvement national et une résistance organisée.

Pourquoi les mollahs redoutent-ils les prisonniers politiques

Aujourd’hui, dans les prisons de Khamenei, des gens courageux résistent, privés depuis plus de deux décennies des droits minimaux pour avoir soutenu ou sympathisé avec l’OMPI, et ils n’ont pas eu un seul jour d’autorisation de sortie depuis des années.
Ces hommes et des femmes d’honneur sont en captivité et leurs peines sont prolongées d’année en année. Il n’existe aucune accusation dans leur dossier autre que leur lien avec l’OMPI, leur aide financière à ce mouvement ou leur demande de justice pour leurs proches exécutés.
En ce qui concerne les prisonniers, ils sont en détention. Alors qu’est-ce qui motive la terreur que les détenus politiques résistants inspirent aux mollahs ?
Le régime sait très bien que le prisonnier qui ne plie pas, en plus de tout ce qui s’est passé au fil des ans, s’appuie cette fois sur un mouvement qui résiste depuis plus de quatre décennies et qui n’a d’autre objectif que de renverser cette dictature et libérer son peuple enchaîné. C’est pour cela qu’il ne montre pas le moindre attrait ni soutien.
Les crimes et les châtiments les plus durs, ainsi que la plupart des tortures, des captivités et des exécutions, sont dus au soutien à l’OMPI.
Il les qualifie « d’ennemis de Dieu » car à l’extérieur de la prison, la résistance se poursuit et l’OMPI reste ferme.
Oui, il a peur des prisonniers politiques parce qu’il sait qu’ils bénéficient du soutien du peuple iranien, des insurgés, les unités de résistance et de l’OMPI.
Ils s’appuient sur tous les Iraniens épris de liberté qui veulent mettre fin aux pendaisons, à la torture et à la répression en Iran.
Ils s’appuient sur cette résistance qui lutte pour un Iran libéré de la tyrannie et libéré de l’esclavage religieux et sexuel, un Iran dans lequel la peine de mort aura été abolie et où prévaudront la liberté, la démocratie, l’égalité et la justice.
Ils s’appuient sur un dirigeant comme Massoud Radjavi, qui a bâti la plus puissante des résistances depuis plus de cinq décennies, à tel point que le chah et ses vestiges, les mollahs et leurs alliés font monter leurs cris au ciel.
Et la tyrannie religieuse, en face, n’a d’autre choix que d’être renversée par l’armée de la liberté, par cette même résistance et ces mêmes unités de résistance.
Ces tortures, ces persécutions sauvages et cette rivière de sang qui s’écoule du corps du peuple iranien dans les geôles ont engendré une grande admiration.
Ce sort inéluctable, qui brisera les portes des prisons, ensevelira la dictature religieuse sous les décombres de ses propres prisons.
Rappelons les paroles de Massoud Radjavi à l’université de Téhéran quelques jours à peine après sa sortie des prisons de la Savak du chah, le 20 janvier 1979, qui promettait le renversement inévitable de la dictature et la victoire inéluctable du peuple :
« Est-il possible de tuer le soleil ? Est-il possible d’empêcher le vent de souffler et la pluie de tomber ? Est-il possible d’empêcher le printemps d’arriver et les tulipes de fleurir ? Et est-il possible de garder une nation captive pour toujours ? Non, Impossible.
Pourquoi ? Parce que c’est la volonté d’un peuple.
La bonne nouvelle apportée par tous les grands prophètes et révolutionnaires du monde est que le peuple sera victorieux et que l’avenir est radieux ».
Oui, le peuple triomphera, la révolution démocratique du peuple iranien sera victorieuse et l’Iran de demain sera libre et radieux.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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