24 Jan 2016

Vœux 2016 de Maryam Radjavi – Conférence avec les maires et élus français

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Vœux 2016 de Maryam Radjavi – Conférence avec les maires et élus français

« Solidarité entre les élus et la Résistance iranienne face à l’extrémisme sous le couvert de l’islam», était le thème d’une réunion

dimanche 24 janvier, au siège du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) à Auvers-sur-Oise.
Elle s’est tenue en présence de Maryam Radjavi et de plusieurs personnalités et élus français.
Voilà l’intervention, Maryam Radjavi lors de cette conférence :
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je vous souhaite une bonne année 2016. J’espère que cette année sera une année de prospérité et de tranquillité pour la France, une année de paix pour le monde et le Moyen Orient et l’année de la fin de la tyrannie religieuse pour l’Iran.

En ce début d’année, il faut rendre hommage à ceux qui ont été tués par les extrémistes : les prisonniers politiques exécutés en Iran, les résistants au camp Liberty, et surtout en France les victimes de janvier et de novembre. Je vous invite à une minute de silence pour honorer leur mémoire.

Mesdames et Messieurs,
D’abord je voudrais exprimer ma joie de voir des maires et élus de France dans la maison de la Résistance iranienne. Vous représentez une des instances les plus importantes de la démocratie française aux côtés de la Résistance iranienne : c’est admirable.

Vous avez montré votre indignation contre les violations des droits de l’homme et la répression des femmes en Iran. Vous avez défendu les camps d’Achraf et Liberty lors des attaques des agents du régime iranien.
Vous avez été au premier rang de la campagne juridique en défense de la Résistance iranienne, pour le dossier du 17 juin 2003, fermé l’an dernier, et pour annuler l’inscription de l’OMPI des listes du terrorisme dans tous les pays.

Les déclarations signée par 14 milles maires et élus français en soutien à la Résistance sont des documents précieux. Ils reflètent les grandes valeurs de la France.

Je dois ici rendre hommage à nos amis décédés, Adrien Zeller Président de la région d’Alsace, Maurice Boscavert, maire de Taverny, et l’Abbé Pierre, dont c’est l’anniversaire de la mort aujourd’hui. Ils ont joué un rôle important dans ce combat.

Les tragédies de janvier et de novembre montrent combien les avertissements répétés des maires de France contre la menace de l’extrémisme sous le couvert de l’islam, étaient importantes.

D’ailleurs, le développement de Daech démontre que la volonté hégémonique des mollahs sur la région a eu des conséquences tragiques. Quand les mollahs ont réprimé les peuples syrien et irakien avec l’aide des régimes alliés dans ces pays, Daech a trouvé l’occasion de se développer.

L’an dernier, après le massacre du 13 novembre un grand défi est apparu en France : le massacre des innocents au nom de Dieu. Est-ce l’islam ou une manipulation de l’islam au service de la tyrannie ? Faut-il viser les musulmans, ou au contraire, renforcer les musulmans tolérants et démocrates ?

En réalité, toutes les religions sont venues pour libérer l’humanité et non pour instaurer la tyrannie, la terreur et la misogynie. Le Coran dit qu’il n’y a pas de contrainte en religion. C’est pourquoi nous rejetons fermement la charia des mollahs. Elle est contraire aux enseignements de l’islam. Nous rejetons la tyrannie qu’elle soit au nom du guide suprême à Téhéran ou au nom du califat de Daech. Regarder un match de football, écouter de la musique ou prendre un café serait faire la guerre contre Dieu, mais massacrer 300.000 Syriens n’est pas faire la guerre contre Dieu ?

L’islam authentique défend la liberté, l’égalité des femmes et des hommes et la souveraineté populaire. Oui, l’islam appelle à la tolérance. Je suis heureuse que la France avance aussi dans cette direction.

A vrai dire, les valeurs authentiques de la France, liberté, égalité, fraternité, sont en danger. C’est un combat de valeurs. C’est un combat commun, nous sommes à vos côtés, avec notre expérience de 37 ans de lutte contre le fascisme religieux et nous devons le mener ensemble.

Chers amis,

Dans quelques jours, Rohani, président de la dictature religieuse sera à Paris. Il y a deux ans et demi, au début de son mandat, il disait vouloir apporter la modération. Et il arrive aujourd’hui en Europe avec un terrible bilan : 2000 exécutions, la répression des minorités religieuses, les pendaisons des prisonniers politiques, les bombardements de Liberty, le développement de la pauvreté, du chômage et la récession en Iran, encore plus d’ingérence en Syrie et en Irak, la guerre au Yémen, le terrorisme au Koweït et au Bahreïn et des tirs d’essais de nouveaux missiles.

Pour soutenir les mollahs, certains disent que Rohani n’est pas impliqué dans cette politique. Mais Rohani ne dit pas ça. Il soutient les exécutions, il soutient la dictature de Bachar Assad, il fait des efforts pour développer les missiles des gardiens de la révolution et il a toujours pris la défense de la théocratie.

L’expérience de 30 ans a montré que ce régime ne peut pas accoucher d’une colombe. L’aide apportée aux faux modérés comme Rohani, alimente dans la pratique la répression en Iran et la guerre en Syrie et au Yémen.
La semaine dernière l’accord nucléaire est entré en vigueur. C’est une expérience très importante, parce qu’elle montre que le régime peut céder sous la pression. Les mollahs n’ont jamais voulu reculer dans leur programme nucléaire. Mais la résistance iranienne a révélé les sites atomiques secrets, et le peuple d’Iran était opposé à ce programme couteux.

La communauté internationale a mis en place des sanctions et le régime a cédé. Maintenant il faut mettre les mollahs sous la pression des violations des droits de l’homme. Il faut les forcer à stopper les exécutions. Il faut les forcer à libérer les prisonniers politiques. Il faut les forcer à stopper les bombardements de Liberty et le massacre du peuple en Syrie. Il faut les forcer à abandonner les missiles. Il faut les forcer à stopper leur ingérence en Irak, au Liban, au Yémen et ailleurs. C’est la route vers la paix et la stabilité dans la région.

Les partisans et les lobbies des mollahs ont répété qu’après l’accord nucléaire, le régime iranien ira vers la modération. Mais vous voyez que c’est le contraire. Ils disaient qu’après l’accord nucléaire, les mollahs vont développer l’économie iranienne. Mais ils détruisent encore plus l’économie, car tout l’argent va dans la guerre en Syrie, au Yémen et en Irak.

En mars prochain, il y aura une nouvelle épreuve pour les mollahs, des soi-disant élections dans deux assemblées : le parlement et l’assemblée des experts qui choisit le guide suprême. Mais ces élections se font sans la présence d’une véritable opposition. C’est un partage du pouvoir entre les factions du régime. Si Khamenei est obligé de donner une part à la faction rivale dans les deux assemblées, il rendra sa position instable. S’il élimine cette faction, une crise profonde va éclater.

Avec son voyage en Europe, Rohani veut couvrir la faiblesse et l’isolation du régime. Il essaie de cacher sous son masque de modéré, les exécutions en Iran et les massacres en Syrie.

Le peuple iranien demande à la France de ne pas croire dans ses tromperies. La place de la France est aux côtés du peuple iranien. C’est défendre les valeurs humaines et les valeurs de la République et c’est aussi une bonne politique.

Le régime des mollahs est le facteur principal de l’instabilité dans la région, de la guerre, de la vague de terrorisme et du flot de réfugiés. Mais la solution pour combattre ce régime est dans les mains du peuple iranien et de sa résistance. Le peuple iranien a une demande légitime à la communauté internationale et surtout à la France : de respecter sa lutte pour la liberté et les droits de l’homme.

Je vous remercie

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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