Manifestations des boulangers à Machhad, Kerman, Répression à Machhad à coups de gaz lacrymogène et de matraques

Dans la matinée de ce 24 mai 2025, les boulangers de plusieurs villes du pays – notamment Machhad, Kerman, Chahine-Chahr et Boroudjerd – sont descendus dans la rue pour protester contre les coupures d’électricité, le non-versement des aides au pain, la hausse des coûts de production, la réduction des quotas de farine et l’augmentation des prix des matières premières.
À Machhad, un grand nombre de boulangers se sont d’abord rassemblés devant leur syndicat, puis ont marché jusqu’au gouvernorat de Khorassan-e-Razavi, en scandant « Assez de promesses, nos tables sont vides. » Mais la réponse du régime a été brutale : les forces répressives ont dispersé les manifestants à coups de matraques et de gaz lacrymogène. Les boulangers ont riposté en criant « Honte à vous ! Honte à vous ! »
Les boulangers de Machhad ont déclaré : « Nous ne permettrons plus qu’on étouffe notre voix par la violence. Tant qu’on ne reconnaitra pas nos droits, on ne cessera ni nos protestations ni nos cris. Nous avons pris des coups, respiré du gaz lacrymogène, mais on ne renoncera pas… Nous continuerons à protester, car nous n’avons plus rien à perdre. » À Kerman, les boulangers ont manifesté devant le gouvernorat. À Chahine-Chahr et Boroudjerd, les rassemblements ont eu lieu devant les syndicats de la profession.
Ahmad Fatemi, un député du régime, a reconnu il y a quelques jours qu’« aujourd’hui, les problèmes des boulangeries sont devenus un défi majeur. Pourquoi personne ne se dit responsable ? Concernant les coupures répétées d’électricité, je tire la sonnette d’alarme. Cela a mis à bout la population, les unités de production et les industriels. » (Agence ISNA – 21 mai 2025)
Le quotidien Asr-e Iran écrivait le 18 mai : « Les coupures de courant ont ruiné le travail des boulangers… Ils doivent jeter leur pâte fermentée, sont accusés de vendre leur farine et se voient amputer de leur quota. ». Le lendemain, le journal Etemad ajoutait : « Les pannes de courant ont fait exploser le mécontentement populaire et affaibli la confiance envers le gouvernement. Dans de nombreuses villes, les boulangers ont manifesté. » Le quotidien officiel Setareh Sobh, le 18 mai, écrivait à ce sujet : « Le déséquilibre du réseau électrique affecte la qualité de vie et paralyse l’économie. En 2023, la demande a augmenté de 4 006 MW alors que la capacité de production n’a crû que de 1 221 MW. Moins d’un tiers de la demande a été satisfaite, et la crise continue de s’aggraver. Nous faisons face à un déséquilibre de 30 000 MW. La saison des coupures pour les industries a commencé au printemps, et une immense panne est attendue cet été. Le problème vient des entités semi-publiques comme la Fondation des martyrs, qui contrôlent les grandes centrales électriques sans en avoir la compétence ni l’efficacité. Résultat : sur 95 000 MW de capacité installée, seuls 62 000 MW sont effectivement produits. Une véritable catastrophe. »
Madame Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a salué les boulangers qui protestent dans diverses villes : « La brutalité de Khamenei et de son régime se révèle dans cette répression brutale à coups de gaz lacrymogène et de matraques contre des boulangers. Ces boulangers se sont levés, aux côtés des ouvriers, chauffeurs routiers, agriculteurs, enseignants et retraités, pour exiger leurs droits légitimes. La souveraineté populaire est le droit le plus fondamental, usurpé par les mollahs criminels. Le peuple iranien et sa Résistance lutteront tant qu’ils ne l’auront pas repris. »
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 24 mai 2025