23 Sep 2008

Iran-UE : À la recherche de la justice

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Iran-UE : À la recherche de la justice

« A la Recherche de la Justice », nouvelle initiative de milliers de parlementaires à travers le monde en faveur de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran.

Le 17 septembre 2008, la Présidente élue de la Résistance iranienne Maryam Radjavi s’est rendue au Parlement européen à Bruxelles où l’attendait une foule enthousiaste d’Iraniens et de sympathisants de la Résistance résidant en Belgique.

À son arrivée, elle a été accueillie par le Dr. Alejo Vidal-Quadras, Vice-président du Parlement européen, et plusieurs eurodéputés et parlementaires nationaux, des juristes et des personnalités politiques. Elle a ensuite participé à deux conférences, parlementaire et juridique, présidées par le Dr Vidal-Quadras.

Ce dernier a annoncé la création d’un comité « À la recherche de la justice», composé de parlementaires, d’éminents juristes et de personnalités politiques de toute l’Europe. «Après des années de remise en cause de la politique de complaisance avec les mollahs, a-t-il déclaré, pour mettre fin à l’injustice contre le peuple iranien et sa résistance, nous allons lancer une vaste campagne à Bruxelles et dans la plupart des États membres. Notre objectif est de défendre les valeurs sur lesquelles l’Europe a été fondée, comme l’état de droit, le respect et l’application des décisions de justice, les libertés sociales et la responsabilité.

Malheureusement, il semble qu’entre préserver la primauté du droit, et le déshonneur de céder au régime iranien, l’Union européenne ait choisi le déshonneur. Les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) ne doivent pas être maintenus sur la liste. La bataille juridique se poursuivra, mais en tant qu’ami et admirateur de la France, j’appelle la présidence tournante de l’UE à intervenir et à mettre fin à cette injustice. »

Struan Stevenson, Vice-président du groupe du PPE-DE (chrétiens démocrates) et co-président de l’intergroupe des Amis d’un Iran libre, a mis l’accent sur l’impasse de la politique de complaisance et son potentiel de guerre et de catastrophe. « Mme Radjavi, a-t-il ajouté, a déclaré qu’il existe une troisième voie, opposée à la complaisance et à la guerre. La troisième voie repose sur le peuple iranien et sa Résistance. Mais, au lieu de reconnaître cette résistance, l’Occident la considère comme un ennemi. L’inscription sur la liste de l’OMPI a été la demande primordiale des mollahs dans les négociations avec Solana et toutes les autres négociations avec l’Occident.

Au lieu de respecter l’état de droit, les gouvernements européens respectent les exigences des mollahs. Faire des concessions aux mollahs en refusant de respecter la loi et les décisions des tribunaux constitue une trahison. Une nouvelle initiative a réuni deux mille parlementaires pour former le comité « À la recherche de la justice ». Nous soutenons les idéaux et le programme de l’OMPI, et mon message au gouvernement français est le suivant : Vous devez sans doute aussi mettre tous ces parlementaires et moi-même sur la liste ! »

M. Stevenson a ensuite abordé la situation dans la Cité d’Achraf, au nord de l’Irak, où résident les membres de l’OMPI. « L’autre problème est la sécurité et la protection des 3500 membres de l’OMPI à Achraf, a-t-il déclaré. Le régime iranien tente de faire supprimer leur protection. Si cela venait à se produire ce serait une catastrophe humanitaire. Les Etats-Unis doivent continuer à protéger Achraf. »

M. Stevenson a ensuite invité Mme Radjavi à prendre la parole, soulignant qu’elle faisait preuve d’un leadership courageux en la matière et que c’était un honneur d’être à ses côtés.

« Je suis venue aujourd’hui pour mettre en garde les dirigeants de l’UE sur les conséquences de la décision illégale du 15 juillet en ce qui concerne le maintien de l’OMPI sur la liste du terrorisme », a déclaré Mme Radjavi dans son intervention. « Je viens demander la fin de cette politique honteuse qui fait du tort à la crédibilité de l’Europe. Le régime des mollahs exploite la marque du terrorisme pour justifier les exécutions en Iran et faire pression sur le gouvernement irakien pour qu’il impose davantage de restrictions aux 3.500 membres de l’OMPI résidant à Achraf, en Irak. Cela conduira à une catastrophe, dont la responsabilité incombera à l’Union européenne. »

La présidente-élue de la Résistance iranienne a qualifié le nouveau rapport de l’AIEA d’avertissement à la communauté internationale, et a souligné que le régime des mollahs est incapable de changer d’attitude. La raison en est que toute réforme se traduirait par la disparition du fascisme religieux au pouvoir en Iran, a-t-elle déclaré. « Il n’y a qu’une seule voie : un changement démocratique par le peuple iranien et sa résistance. L’Union européenne et sa présidence, la France, sont à la croisée des chemins. Il s’agit d’un choix entre céder au fascisme religieux et piétiner toutes les valeurs européennes pour des intérêts économiques mesquins, ou en respecter l’état de droit en retirant l’OMPI de la liste des terroristes et donc se tenir aux côtés du peuple iranien et de sa demande de changement. La présidence française sera jugée là-dessus. »

Alain Vivien, ancien secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, et Président du Comité français pour un Iran démocratique, a déclaré pour sa part : «Pour nous autres, il est évident que les valeurs de la démocratie, les valeurs des droits de l’homme doivent être premières par rapport aux engagements commerciaux qui ont leur justification, mais jusqu’à certaines limites. Il n’est pas tolérable qu’un certain nombre d’entreprise puissent faire du lobbying et un lobbying assez éhonté sur le dos de la population iranienne, sur le dos des victimes du régime obscurantiste des mollahs. C’est pourquoi notre détermination est entière et que nous avons bien sûr en tant que français un certain nombre de responsabilité peut-être un peu plus grande pour les six mois à venir que d’autres nations. »

Paolo Casaca, eurodéputé portugais et co-président de l’intergroupe parlementaire des Amis d’un Iran libre, a déclaré : «D’abord et avant tout, je tiens à remercier Mme Radjavi d’être ici. C’est un honneur de voir rassembler les parlementaires de toute l’Europe et mes collègues au Parlement européen. Le but est de lutter pour l’application de la justice. Il faut que le message de l’OMPI soit entendu. Le régime iranien utilise toutes ses forces et sa capacité pour mener une campagne de désinformation contre l’OMPI et de la Résistance iranienne. Les agents du ministère du Renseignement des mollahs viennent ici au Parlement européen, et nous nous y opposons. Le Parlement européen ne doit pas être un lieu pour les agents du régime des mollahs afin qu’ils puissent y propager les mensonges de la théocratie contre la Résistance et promouvoir le régime sous un meilleur angle. Nous devons informer l’opinion publique des complots du régime des mollahs. Avec Mme Radjavi, nous continuerons la lutte pour la radiation de l’OMPI. La lutte de Mme Radjavi est notre lutte. Il s’agit d’une lutte pour l’instauration de l’état de droit, et nous ne pourrons jamais abandonner ce combat. »

Lord Tony Clark, vice-président de la commission parlementaire britannique pour la liberté en Iran a d’abord lu une lettre de Lord Corbett, chef de file du Parti travailliste à la Chambre des Lords. « Lord Corbett se trouve actuellement à Washington, à la Chambre des Représentants et au Sénat américains et dans d’autres milieux politiques, pour expliquer le soutien du Parlement britannique à la Résistance iranienne et la nécessité de supprimer l’OMPI de la liste du terrorisme. Il a écrit que l’ancien ministre des affaires étrangères du Royaume-Uni, Jack Straw, a admis que l’OMPI a été interdit dans le but de satisfaire le régime des mollahs. Après les décisions des tribunaux et après que le Parlement britannique ait forcé le gouvernement à retirer l’OMPI de la liste des terroristes, il était prévu que l’UE en fasse de même. La commission parlementaire britannique pour la liberté en Iran continuera cette lutte et convaincra l’UE de prononcer la radiation de l’OMPI. Notre but est d’être la voix de la justice pour l’OMPI, et nous allons continuer de nous battre ».

Carlo Ciccioli, député italien et vice-président de la commission des affaires sociales du Parti de coalition nationale (au pouvoir), a déclaré : « Je veux que le gouvernement retire l’OMPI de la liste de l’UE. De nombreux responsables gouvernementaux sont d’accord pour dire que le maintien de l’OMPI sur la liste n’est pas légal. La pression exercée par les parlements sur le gouvernement doit être maintenue jusqu’à ce que toutes les restrictions à l’encontre de la Résistance soient levées. Il existe un mouvement actif de résistance et nous devons adopter une position de fermeté vis-à-vis du régime des mollahs. »

Dr Henk de Haan, ancien président de la commission des affaires étrangères du Parlement néerlandais et président du groupe hollandais des Amis d’un Iran libre, a déclaré : «Malheureusement, il y en a certains qui préfèrent les intérêts économiques et les négociations avec le régime. Au Parlement néerlandais, il y a des membres de diverses tendances politiques qui luttent pour la justice, et cette initiative au niveau européen est très positive. »

Le professeur Antonio Cassese, éminent juriste italien et ancien président du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, a déclaré lors de la conférence, «porter une accusation injuste de terrorisme contre une organisation politique est grave et invalidant. Ceux qui croient en la démocratie et dans les droits de l’homme doivent protester haut et fort contre une telle allégation scandaleuse et dénoncer tout aussi fort les violations de la loi. » Le professeur Cassese a ajouté : «La question d’Achraf n’est pas séparée de cette liste, parce que les résidents d’Achraf sont en danger à cause de la liste du terrorisme. Si les États-Unis retirent leur protection, les mollahs auront les mains libres et cela peut conduire à une catastrophe. Par conséquent, nous devons travailler pour empêcher une telle catastrophe. »

D’autres personnalités ont aussi pris brièvement également la parole pour exprimer leur soutien aux objectifs du comité parlementaire «À la recherche de la justice ». Il s’agit notamment de David Kilgour, ancien vice ministre canadien, figure éminente des droits de l’homme au Canada, et co-président du comité parlementaire canadien pour la liberté en Iran, M. Mario Stasi, juriste français et ancien bâtonnier de Paris, Elisabetta Zamparutti, députée italienne radicale, et Jean-Pierre Audy, eurodéputé français.

Dans son allocution de clôture, Mme Radjavi a déclaré : «Lorsque nous avons commencé la bataille juridique contre l’étiquette du terrorisme, beaucoup croyaient que ces efforts n’aboutiraient pas. Ils ont posé d’énormes obstacles sur la voie de la Résistance. Mais, finalement, cette bataille a été couronnée de succès. Maintenant, l’extension de ces efforts en faveur de la suppression de l’étiquette, intervient à un moment crucial et urgent, en plein milieu des complots des mollahs contre la Cité d’Achraf et la vie de milliers de membres de l’OMPI. L’étiquette de terroriste a fourni un prétexte aux mollahs pour viser la Cité d’Achraf. »

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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