16 Avr 2022

Extraits de lois contre les femmes en Iran

Catégories // Activités // Extraits

Extraits de lois contre les femmes en Iran

En Iran, un régime intégriste est au pouvoir avec pour caractéristique majeure son hostilité envers les femmes. De telle manière que nulle part ailleurs qu’en Iran autant de femmes ont été exécutées, torturées ou harcelées dans les prisons.
On peut voir cette situation avant tout dans les lois du régime et les fondements de sa charia réactionnaire. La Constitution des mollahs, dans son article 167, stipule que « le juge a le devoir de trouver le jugement relatif à chaque litige dans les lois codifiées, et s’il n’en trouve pas, de rendre un jugement de l’affaire en s’appuyant sur des sources valides islamiques ou des décrets, des fatwas, valides. »
Cet article donne toute liberté d’action aux juges de s’appuyer sur des fatwas religieuses pour prononcer des jugements. Mais ces fatwas pour le régime des mollahs, ne sont autres que le livre de décrets religieux de Khomeiny qui se nomme Tahrir al-Vassileh. Une grande partie de ce recueil traite des moyens et des méthodes de la domination patriarcale, de l’inégalité imposée aux femmes, du droit à la polygamie et va même jusqu’à légitimer le traitement inhumain des femmes et des filles.

Les décrets de Khomeiny contre les femmes

Dans ce livre, Khomeiny justifie dans plusieurs ordonnances l’esclavage des femmes dans la charia des mollahs au 20e siècle. De même dans des dizaines d’autres ordonnances, il donne le droit aux hommes de prendre un nombre illimité de femmes provisoires. Il donne aux partisans des mollahs le droit de prendre des femmes comme butin de guerre.
Dans son livre, Khomeiny souligne que « certains droits des gens sont tels qu’ils ne peuvent être prouvés que par le témoignage d’un homme, mais le témoignage de deux femmes ne peut pas remplacer celui d’un homme ». Ailleurs, il écrit : « le témoignage d’une femme en soi n’est pas acceptable. Même les témoignages d’un homme et de six femmes ne sont pas acceptables (…) Même les témoignages de huit femmes ne sont pas acceptables. »
Dans ce livre, Khomeiny justifie l’exploitation sexuelle des fillettes de moins de 9 ans et même des tout-petits.
Il délivre aussi toute une série d’ordonnances sur le mariage des filles mineures. Et dans d’autres ordonnances, il réduit le mariage des femmes à un contrat commercial, insultant leur dignité.
L’usage de la violence et du viol contre les femmes est le fruit de cette charia obscurantiste. De même, l’usage à grande échelle de la drogue et la misère qui dévorent les femmes résultent aussi de cette même charia si corrompue. C’est pourquoi nous disons que le régime du guide suprême est l’ennemi des femmes.
Dans son livre intitulé « L’Etat islamique », Khomeiny définit officiellement le régime qu’il entend créer de « califat ». Mais il s’agit en fait d’une injustice absolue, sanguinaire et hostile aux femmes que les mollahs font passer pour de l’islam.

Libération des femmes, libération du monde

Les femmes iraniennes ont compris dès le premier jour quel objectif était en jeu. C’est pourquoi en 1979, les femmes des Moudjahidine du peuple, qui portaient le foulard, ont participé à la manifestation des femmes contre le voile obligatoire.
Dès le début, le voile obligatoire n’a été qu’un instrument de répression des femmes et un barrage sur leur route. Khomeiny a commencé son régime funeste le 11 février. Quinze jours plus tard, à peine quinze jours plus tard, le 26 février, il a annulé « la loi de soutien à la famille ». Le 28 février, il a étendu la ségrégation sexuelle contre les femmes dans le domaine sportif. Le 4 mars, il a donné le droit unilatéral de divorcer aux hommes. Le 6 mars, il a supprimé la loi d’aide sociale aux femmes, et le 16 mars il a imposé le voile obligatoire aux femmes fonctionnaires, et celui qui l’a fait appliquer dans l’administration militaire est le mollah Hassan Rohani.
Je le souligne : tout ce qui est contrainte et obligation et tout ce qui rejette le vote et le libre choix populaire, non seulement ce n’est pas l’islam mais c’est contraire à l’islam. Et tout ce qui nie l’égalité des droits des femmes, n’a pas sa place dans l’islam.
Face à l’extrémisme, l’obscurantisme et l’instrumentalisation de la religion, nous défendons l’islam démocratique.
Nous voulons avec ce mot émancipateur d’égalité et en particulier de participation active et égale des femmes à la direction politique, faire de ce siècle, le siècle des femmes, une ère de libération des femmes et de l’Humanité.

Les Femmes, la force du changement

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

En savoir plus

Suivez-nous