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01 Juil 2023

Sommet mondial pour un Iran libre 2023 : vers une République démocratique

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Sommet mondial pour un Iran libre 2023 : vers une République démocratique

Maryam Radjavi : L’instant décisif pour la révolution iranienne

Le « Sommet mondial pour un Iran libre 2023 – Vers une République démocratique » s’est ouvert le samedi 1er juillet 2023, au siège du Conseil national de la Résistance iranienne à Auvers-sur-Oise, au nord de Paris.
Plus de 500 parlementaires, anciens présidents, premiers ministres, ministres et hauts dignitaires d’Amérique, d’Europe et du Moyen-Orient y étaient présents et certains y ont pris la parole.
L’ancien vice-président américain Mike Pence, Stephen Harper (ancien Premier ministre du Canada), Guy Verhofstadt (ancien Premier ministre de Belgique), Rita Süssmuth, ancienne présidente du Bundestag allemand, John Bercow, ancien président de la Chambre des Communes britannique, l’ambassadeur John Bolton et le général James Jones (anciens conseillers du président américain), Michèle Alliot-Marie, Bernard Kouchner et Hubert Védrine (anciens ministres français des Affaires étrangères), le sénateur Giulio Terzi (ancien ministre italien des Affaires étrangères), John Baird (ancien ministre canadien des Affaires étrangères), le Dr. Liam Fox (ancien ministre britannique de la Défense), le général américain Wesley Clark (ancien commandant de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord) et le sénateur américain Joseph Lieberman, les députés américains Lance Gooden, représentant du Texas, et Raul Ruiz, représentant de Californie, étaient présents.
Liz Truss, ancienne Première ministre du Royaume-Uni, et Mike Pompeo, ancien secrétaire d’Etat américain, sont intervenus en ligne.
Au début du sommet, Maryam Radjavi s’est adressée en ligne à la foule nombreuse de la grande manifestation des Iraniens sur la Place Vauban à Paris, en déclarant :

Mes chers compatriotes,
Femmes et hommes honorables venus du monde entier participer à cette manifestation. Vous êtes aujourd’hui à la fois les témoins de la victoire de la justice pour la Résistance et les annonciateurs de la défaite décisive de la dictature religieuse et de la victoire de la liberté en Iran, de l’Iran libre.

Chers compatriotes,
Je vous parle depuis l’ancien foyer de la Résistance iranienne, où Massoud [Radjavi] est arrivé pendant l’été brulant de 1981. Je vous adresse à toutes et à tous mes salutations.

Peuple en colère qui entend ma voix dans les villes et les villages d’Iran,https://www.maryam-rajavi.com/fr/resistance-iranienne-direction-massoud-radjavi-rempli-mission-historique/
L’instant décisif pour notre pays, notre mouvement et notre révolution est arrivé. Une occasion s’est présentée, rare dans l’histoire des nations : soit la tyrannie religieuse et le régime du guide suprême se maintiennent, soit nous renversons les mollahs avec une révolution pour établir une république et la démocratie avec la séparation de la religion et de l’Etat, et voir notre peuple et notre pays libérés. C’est le destin qui frappe à notre porte ; que choisissons-nous ?
Oui, la réponse c’est la révolution. Mais cela a un prix. Notre résistance a payé le prix le plus élevé de l’histoire de l’Iran sur la plus longue période et dans les conditions les plus ardues.
C’est donc la question cruciale de notre époque qui se pose : l’ère des ténèbres et du néant va-t-elle se prolonger ? La nuit va-t-elle continuer à engloutir notre pays ?
Non, absolument pas ! Nous voyons de plus en plus clairement poindre à l’horizon l’aurore joyeuse de la délivrance. Nous contemplons le cap glorieux de la liberté devenir de plus en plus accessible. Alors, chanteurs de l’aube, il ne reste plus qu’un pas, qu’un saut, qu’un élan. Levons-nous !

Un renversement inéluctable

On entend dire que le régime reculera inévitablement après le soulèvement de 2022 et qu’il avalera du poison. Et à nouveau, des barils d’argent affluent pour remplir les poches des mollahs.
A nouveau, des négociations, des compromis, la complaisance et l’apaisement principalement facturés depuis le compte de la nation et de la résistance. Alors nous leur disons, allez-y, faites-en l’expérience pour la centième ou la millième fois.
Et nous disons que le chah ne manquait ni d’argent, ni du soutien de l’Amérique et de l’Europe, et qu’elles lui avaient décerné la médaille officielle de gendarme de la région. Son armée combattait dans le Dhofar et ses services de renseignement et la SAVAK conspiraient un coup d’État en Irak. Mais du point de vue du peuple iranien, il avait touché le fond.
Politiquement et historiquement, à l’image de la dictature du chah, la dictature religieuse est au bord du gouffre. Vous n’avez pu maintenir celle du chah et même avec des béquilles ou des coups de matraque sur la Résistance iranienne, vous ne pourrez pas maintenir debout celle des mollahs.
Nous disons qu’avec ou sans l’accord nucléaire, le crépuscule du fascisme religieux est sur le point de sombrer.

Que craint Khamenei ?

Il y a moins d’un mois, Khamenei a déclaré sur la tombe de Khomeiny : « Aujourd’hui, dans tout le pays, nous avons des milliers de noyaux de résistance dans les mosquées et dans les assemblées. De ces noyaux de résistance, on voit des jeunes qui se lèvent en défenseurs du sanctuaire, des jeunes qui se lèvent en défenseurs de la sécurité, des jeunes qui se lèvent en miliciens du Bassidj. »
Mais pourquoi un régime en place qui dispose à la fois des gardiens de la révolution et de l’armée, du ministère du renseignement, de la force Qods, de la milice du Bassidj et de nombreuses casernes et d’agents en civil, a-t-il besoin de noyaux de résistance ?
Est-ce à cause des soulèvements imprévisibles et de l’ascension de l’alternative démocratique ?
Pourquoi supplie-t-il tous les gouvernements du monde de faire pression sur la Résistance iranienne?
Parce qu’il entend les pas des bataillons du soulèvement et des forces de la révolution démocratique.
Parce que la détermination de notre peuple à instaurer une société juste est plus grande que sa peur de la répression.
Parce que les nouveaux soulèvements sont devenus plus forts et plus dynamiques après chaque répression.
Parce qu’en première ligne de ce soulèvement se battent des femmes courageuses, qui reprennent le flambeau des générations de résistantes qui ont été torturées et exécutées par milliers dans la lutte contre le régime monstrueux de Khomeiny. C’est cette génération de centaine de milliers de résistants, cette génération innombrable, la génération glorieuse de Massoud [Radjavi], étoiles qui resplendissent à jamais dans le ciel d’Iran.
Oui, un mouvement organisé avec des unités de résistance constitue le moteur du soulèvement vers lequel le peuple opprimé se tourne de plus en plus, jour après jour. Un mouvement qui a pour ordre du jour le renversement avec la révolution pour la liberté, la démocratie et l’égalité.

Khamenei et ses forces répressives ont-ils hésité à recourir à quoi que ce soit pour stopper le soulèvement ? Non, ils n’ont rien épargné!
Mais pourtant ils n’ont pas pu et ne peuvent pas éliminer les soulèvements qui sont les produits des conditions objectives sur le terrain.
Ceux qui les aident voulaient écraser la révolution démocratique en Iran pour leurs propres intérêts. Mais ils ont échoué. Pour annuler cette manifestation, ils ont déployé tous leurs efforts, mais ils ont échoué.

Oui, vous les avez fait échouer.
Mais quelle puissance recèle donc votre cri de liberté qui ébranle le pouvoir des mollahs ?
Et pourquoi Khamenei et Raïssi redoutent-il à ce point une manifestation à 5000 kilomètres de Téhéran ? Pourquoi ont-ils peur et tremblent-ils ?
Aux défenseurs de la complaisance au Département d’État américain qui ont cautionné la tragédie d’Achraf-3 en simultané, contentons-nous de dire que les mollahs agitent vers eux leurs turbans et chantent leurs louanges.
Permettez-moi ici d’exprimer ma sincère gratitude à tous les groupes, partis et personnalités qui ont marqué leur solidarité avec la Résistance iranienne ces jours-ci malgré leur différence d’opinion. Un front de solidarité nationale des Iraniens qui recherchent un Iran libre et une république véritablement démocratique, a la capacité d’ébranler le fascisme religieux et d’accélérer le processus de son renversement.
Mais regardons de quoi il s’agit ? Quel est l’enjeu ? C’est une lutte au cœur du soulèvement du peuple iranien. A nouveau, nous retrouvons la devise de la Révolution française : liberté, égalité (sans aucun privilège héréditaire ou religieux) et fraternité.

La complaisance ne pourra sauver les mollahs du renversement

Khamenei et son Corps des pasdarans voient clairement arriver les prochains grands soulèvements. C’est pourquoi ils ont fait appel aux Etats-Unis et à l’Europe pour empêcher le changement en Iran, pour faire taire l’avant-garde et les précurseurs du soulèvement populaire, les brider et les priver des droits les plus élémentaires de la liberté d’expression, de rassemblement et d’activités politiques sous prétexte de sécurité ou de souveraineté. Est-ce cela l’Europe du XXIe siècle ?
Je rappelle que le 10 mars 2011, juste un mois avant l’attaque et le bain de sang du 8 avril 2011 à Achraf-1, le Parlement européen, dans une résolution saluant la condamnation du régime iranien, soulignait que « les questions de souveraineté et de juridiction nationale ne peuvent plus être utilisées pour soustraire les Etats à l’examen de leur bilan en matière de droits humains ».
Mais laissez-moi vous dire ce qui jaillit de l’esprit du temps :
Il est possible que la complaisance avec le régime des mollahs fasse couler plus de sang de notre peuple et de notre résistance, qu’elle fasse s’allonger la liste des exécutions, qu’elle remplisse davantage les prisons de braves insurgés, mais il lui sera impossible de sauver Khamenei du renversement.
Il est impossible de ramener ce régime coincé dans une impasse à son équilibre précédent et d’éteindre le volcan du soulèvement.

Cessez d’aider les mollahs !

Il me faut le répéter : nous ne voulons pas et n’avons jamais demandé aux gouvernements du monde d’aider notre peuple et notre résistance à renverser le régime. Nous leur disons plutôt de cesser d’aider les mollahs.
Nous leur disons de prendre exemple sur le peuple américain et sur les nations européennes qui manifestent leur solidarité avec le soulèvement iranien.
Regardez la résolution de la majorité des représentants élus du peuple américain ! Regardez les déclarations de 3600 parlementaires de 61 chambres législatives de 40 pays, notamment la majorité des membres de 29 assemblées nationales. Ils rejettent aussi bien le fascisme du chah que le fascisme religieux et soutiennent le programme en dix points de cette résistance ainsi que l’aspiration du peuple iranien pour une république démocratique et un Iran non nucléaire. Saluons ces parlementaires !

Quel est donc le crime de cette résistance ?

Quel est donc le crime de cette résistance ? Son plus grand crime est de ne pas perdre un seul jour ni une seule heure pour renverser ce régime. Elle ne cesse de chercher à organiser la résistance et le soulèvement.
Avec des membres dévoués qui ont renoncé à une vie de famille, qui sont aux prises avec la culture de la suprématie du genre et de l’égo, tout en s’opposant au « moi d’abord », et qui ont fait le serment de ne vivre et de ne respirer que pour le soulèvement, pour la révolution et pour la liberté.
La Résistance considère la femme iranienne digne de choisir librement et d’avoir une participation active et égale à la direction de la société. Sa devise est : non au voile obligatoire, non à la religion obligatoire et non au gouvernement obligatoire.
Elle veut l’autonomie des composantes ethniques opprimées de l’Iran, du Kurdistan au Baloutchistan et du peuple turkmène aux compatriotes arabes. Tous ceux qui disent à travers le pays : « je donne ma vie pour l’Iran ».
La Résistance s’est levée pour mettre fin au chômage et à la pauvreté de millions de travailleurs iraniens.
Oui, notre résistance s’est levée pour mettre fin au sans-abrisme d’un tiers de la population du pays et à la misère de 80 % d’Iraniens qui vivent sous le seuil de pauvreté.
S’il s’agit là de crimes du point de vue de la charia des mollahs, des despotes et des colonialistes, alors oui, nous revendiquons ces crimes et nous en sommes fiers.
Mais ce que nous n’accepterons jamais, c’est d’échanger l’indépendance du mouvement de résistance et l’indépendance de la terre d’Iran contre les plus grandes richesses du monde, nous n’abandonnerons jamais les principes et les valeurs humaines, de combat et des idéaux pour accéder au pouvoir.
Nous ne tolérerons pas d’être souillés ne serait-ce que par une poussière du chah et des mollahs et leurs devises tyranniques, et nous n’avons le regard tourné vers aucune puissance pour libérer l’Iran.
Mais désormais, dans l’Iran plongé dans les ténèbres par Khomeiny, il y en a qui toute l’année mettent le feu à la nuit, d’une rue à l’autre et d’une ville à l’autre, et font des centres d’oppression, de pillage et de démagogie des cibles de la colère populaire. Cette aube de l’espoir, cet appel vivant à la révolution et à la liberté, portent aujourd’hui le nom d’unités de résistance.

La réponse est une révolution

Amis de la Résistance,
Quand vous partirez d’ici, dites à chaque Iranien que vous rencontrerez que vous avez trouvé le chemin. Dites-leur que la solution est la révolution. Dites-leur qu’on le peut et qu’il le faut.

On nous demande que faites-vous avec tant d’obstacles et de difficultés ? Notre réponse est que l’on peut tous les surmonter. Hanifnejad, le fondateur de l’OMPI, a dit avoir construit l’organisation des Moudjahidine du peuple à partir de rien, mais vraiment de rien.
Une fois, alors que les Moudjahidine du peuple étaient noyés dans le sang, Massoud [Radjavi] a fondé l’Armée de libération nationale iranienne.
Lors du massacre des Moudjahidine du peuple à Achraf-1, alors que le corps principal du mouvement était sur le point d’être anéanti dans l’abattoir du camp Liberty, Massoud a fondé les unités de résistance, dont on voit le résultat dans la poursuite du soulèvement.
Oui, l’histoire de ce mouvement est l’histoire d’initiatives et d’innovations révolutionnaires. C’est en regardant le leadership dévoué et créatif de Massoud, que nous disons que la victoire nous appartient, que l’avenir nous appartient.
On nous demande, à nous et notre peuple, comment ce monstre sanguinaire sera renversé. Nous leur disons avec une résistance maximale, avec une bataille cent fois plus forte, avec les unités de résistance, avec le soulèvement et avec l’armée de la liberté.
Mais comment arriverons-nous à cette destination ?
Avec un labeur et une lutte de tous les instants, sans répit, en essayant tous les chemins, en allumant chaque étincelle humaine, en faisant fleurir chaque bourgeon de résistance, en éveillant chaque conscience endormie et en résistant tellement, en luttant et en luttant jusqu’à ce que les chaînes se brisent, jusqu’à ce que cette voie s’ouvre et jusqu’à ce que ce mur s’effondre.
Oui, on le peut et il le faut.
Vive le peuple iranien !
Vive la liberté !
La révolution démocratique du peuple iranien vaincra !

 

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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