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13 Avr 2008

«Le message de Mohammad est un souffle du printemps sur l’hiver de l’intégrisme»

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«Le message de Mohammad est un souffle du printemps sur l’hiver de l’intégrisme»

La présidente élue de la Résistance iranienne s’exprimait le 22 mars dans une réunion à Auvers-sur-Oise,

où s’étaient réunis des musulmans de divers pays, Magrhreb, Afrique noire, Turquie et Irak. Intellectuels, élus, recteurs de mosquées, présidents de communautés et d’associations, et des femmes arrivant d’Irak dont les témoignages sur les crimes des mollahs dans ce pays ont bouleversé l’assistance, ont pris tour à tour à la parole, pour rappeler les valeurs enseignées par le Prophète de l’Islam et leur actualité en 2008.

Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux
Ô Prophète ! Nous t’avons envoyé pour témoigner, annoncer et avertir.
pour appeler à Dieu, par Sa permission, comme une lumière brillante.

Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Chers sœurs et frères,

Pour la célébration de la naissance du Prophète Mohammad (?) messager de la miséricorde et de la liberté, j’adresse toutes mes félicitations aux musulmans de France, à mes compatriotes et à tous les musulmans dans le monde.

C’est un symbole fort pour nous de célébrer cette année la naissance du Prophète en même temps que le Nouvel An iranien, Norouz, qui marque le renouveau de la nature. Car le message de Mohammad est comme un souffle du printemps sur l’hiver de l’intégrisme. C’est ce que nous attendons aujourd’hui dans notre pays, l’Iran.

Mohammad a illuminée l’humanité avec son message d’émancipation. Le Coran le décrit de cette manière et ses fidèles le voyaient ainsi :
– Mohammad l’amour de Dieu !
– Le bienfaisant, celui qui annonce la Bonne nouvelle
– Celui qui appelle au bien et qui prône la vertu, symbole de la bonté et du bien

– Source du mouvement et de l’amour, celui qui libère des chaînes qui entravent le peuple.

Voilà qui est Mohammad, le prophète de l’Islam: une lumière brillante qui guide vers une société basée sur la solidarité, la tolérance et l’égalité, le respect et l’amour.

Il a ouvert les portes d’un monde nouveau : à une époque où les pères enterraient vivantes leurs filles après la naissance, il a donné aux femmes une identité indépendante et libre. Il a jeté les bases de la coexistence et de l’entente avec les autres religions et les autres croyances. Pour lui tous étaient égaux. Il a interdit l’usurpation des biens et l’exploitation.

Il a offert la miséricorde à l’humanité. Il a déposé dans les esprits la sincérité et la vertu, et rempli les cœurs de ténacité et de foi. Le secret de la victoire de Mohammad, c’était sa manière si noble, d’accorder à son prochain, femme ou homme, tout le respect que mérite un être humain.

Quand il a conquit la Mecque, il a amnistié ceux qui l’avaient chassé de chez lui et qui avaient tué ses proches. Puis il a déclaré que tout le monde était égal. Ensuite il a annulé les dettes des pauvres et a interdit de venger le sang versé.

Quand il a entendu un homme dire qu’avant l’islam il avait enterré sa fille vivante, il a pleuré en disant que ceux qui n’ont pas d’affection ne pourront bénéficier de la miséricorde de Dieu.
Il respectait profondément la liberté et les droits des femmes. Par respect pour sa fille Fatima, il se levait en sa présence et mettait son manteau par terre pour qu’elle puisse s’y asseoir. Les femmes se sont très vite réjouit de son message. Khadija, son épouse, a été la première à se convertir ouvrant ainsi la voie aux femmes opprimées.

Il donnait même son affection à un homme qui, tous les jours, lui jetait des cendres chaudes sur sa tête. Quand cet homme est tombé malade, il est allé à son chevet. Quand il a voulu prier pour un de ses ennemis qui venait de mourir, un de ses proches a essayé de l’en empêcher. Mais Mohammad a dit : si par ma prière, son âme peut reposer en paix, alors je le ferai. Quand un pauvre mourrait, c’était Mohammad qui payait ses dettes en disant : j’ai plus d’engagement envers eux qu’ils n’en avaient pour eux-mêmes.

Jamais il ne coupait la parole à quelqu’un. Il écoutait avec beaucoup d’attention ce que disaient les autres, et ensuite il parlait. Il montrait tellement de respect à son interlocuteur qu’on pensait que personne ne lui était plus cher.

Il ne se disputait pas et n’était pas rigide. Il ne se débarrassait pas de sa tâche sur les autres.

Il disait : je n’ai pas été choisi pour maudire mais pour bénir. Il était le prophète qui, selon le Coran, ressentait la souffrance des autres et il aspirait de toutes ses forces à la libération de son peuple. On voit bien dans son attitude le sens de son message : Les droits et les valeurs sont les mêmes pour tous et partout. Ils sont universels. Or les mollahs en Iran, nous parlent aujourd’hui des « droits de l’homme islamiques » pour justifier leurs crimes.

Mohammad a fini par triompher, mais l’hostilité à son message ne s’est pas arrêtée. Les mollahs en Iran, sont les descendants actuels d’Abu Djahl et d’Abu Lahab (les ennemis du Prophète) ils se livrent, sous le masque de l’Islam, au massacre, au bellicisme et aux violations des droits et des libertés. Ils sont des exemples de ceux qui prônent l’intégrisme au nom de l’Islam.

L’islam et l’intégrisme sont deux idéologies, deux comportements et deux conceptions qui s’affrontent. D’une part la misogynie, la répression et le terrorisme, et de l’autre, l’islam de l’égalité et de la miséricorde. Alors, quel devoir est plus urgent pour les musulmans authentiques que de dénoncer et d’isoler les mollahs et leurs alliés ? Il faut leur prendre l’arme de l’Islam et ne plus les laisser abuser du message de miséricorde et de libération du Prophète Mohammad pour leur soif du pouvoir.

Partout où ils le peuvent, les intégristes profitent du processus démocratique pour s’emparer du pouvoir politique. Mais après, ils installent une dictature sauvage. Khomeiny, le fondateur du régime actuel, prétendait que le guide suprême était désigné par Dieu. Il disait « même si personne n’apporte son soutien au guide suprême pour instaurer son régime, il restera en place. » Pour lui, le régime du guide suprême avait la même autorité que le gouvernement du Prophète. Il disait que son gouvernement peut empêcher la prière, le jeûne et le pèlerinage des musulmans

Mais pour l’Islam authentique, la souveraineté appartient au peuple et repose sur son vote. Le Coran met en valeur la consultation avec le peuple pour les prises de décision. Pendant la bataille de Badr, à trois reprises, le prophète Mohammad a consulté ses amis. Il les a interrogé sur la manière de commencer la guerre, l’emplacement du camp et la conduite à tenir avec les commandants ennemis et il a suivi leurs conseils. A la bataille d’Ohod, il a consulté ses compagnons pour savoir s’ils devaient rester dans la ville ou camper hors des murs. Il a fini par accepter leur solution même s’il avait un avis différent.

Un verset du Coran qui s’adresse directement au Prophète lui ordonne de toujours consulter ses proches pour toutes les affaires, de pardonner leurs erreurs, d’être toujours bons avec eux et de chercher à les satisfaire. Un autre verset dit encore qu’une société idéale est celle qui notamment, gère ses affaires par la consultation.

Pendant les dix années où Mohammad a gouverné à Médine, jamais il n’a considéré ce pouvoir comme absolu. Au retour de son dernier pèlerinage, à Ghadir Khom, il a mis en garde ses fidèles contre la mise en place d’un pouvoir absolu sur la vie et les biens du peuple, car ce serait un retour au temps des idoles.

Heureusement que face à la pensée rétrograde des mollahs, il existe une véritable solution qui s’appuie sur une conception progressiste de l’islam et constitue une antithèse efficace aux mollahs intégristes. Cette antithèse c’est l’islam démocratique, incarné par un mouvement actif comme les Moudjahidine du peuple avec une vaste base populaire qui lutte depuis 40 ans en Iran. Ce mouvement s’appuie sur le Coran et les enseignements du Prophète pour défendre la liberté, l’égalité entre les femmes et les hommes, les droits humains, la paix et la laïcité.

Nous adressons ce message aux musulmans et aux peuples du monde : Séparez l’islam de Mohammad, du fascisme religieux. Se démarquer et s’opposer aux mollahs, qui sont selon le Coran les pires ennemis de Dieu, est le meilleur moyen de défendre l’islam. D’autant plus que ce régime archaïque cherche aujourd’hui à dominer l’Irak et veut produire la bombe atomique pour mettre en danger la paix et la sécurité internationales.

Les mollahs ont planté leurs griffes en Irak. Ils y sont la source principale de la terreur, de l’insécurité et du retour en arrière. Ils sont le principal obstacle à la démocratie et à l’indépendance de ce pays. Ils cherchent aussi à développer l’intégrisme au Liban et en Palestine. Partout, ils sèment la terreur et les crises. Heureusement, au Moyen-Orient, beaucoup s’opposent au bellicisme des mollahs. Je salue leur lutte, en particulier les femmes et les hommes courageux d’Irak.
Nous avons appris de lui l’amitié, la solidarité et la gentillesse avec tous les peuples, de toutes les cultures, religions et origines. Nous lui demandons de nous aider pour la victoire de la résistance et la fin de la tyrannie.

Une fois de plus, réjouissons-nous pour la naissance du Prophète. Que l’esprit libérateur et la miséricorde de Mohammad soit avec vous et viennent sur toute la Terre.

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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