24 Août 2016

Message de Maryam Radjavi à la conférence à la Mairie de 2eme arrondissement de Paris

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Message de Maryam Radjavi à la conférence à la Mairie de 2eme arrondissement de Paris

La Résistance iranienne lance un mouvement pour demander justice en faveur des victimes de la dictature religieuse
J’appelle tous les défenseurs des droits de l’homme, d’accompagner le peuple iranien dans ce mouvement pour la justice

Monsieur le Maire, Jacques Boutault
Mesdames et Messieurs du Conseil municipal
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

Permettez-moi d’abord, pour l’anniversaire de la libération de Paris, de rendre hommage à la mémoire des résistants français qui ont sacrifié leur vie pour la liberté et donné une leçon de persévérance. Ils ont montré que même si l’ennemi semble puissant et invincible, nous pouvons et nous devons le vaincre.

Ce n’est pas la force militaire qui a libéré Paris, mais la foi dans les valeurs humaines et c’est elle qui va aussi libérer mon pays. Mon pays enchainé par une dictature religieuse.

Nous commémorons actuellement l’anniversaire du massacre de 30.000 prisonniers politiques en Iran, un terrible génocide commis par la dictature religieuse.

En été 1988, Khomeiny avait écrit dans une fatwa, que «dans l’ensemble du pays, tous ceux qui persistent dans leur conviction de « Monafegh », sont considérés comme des ennemis de Dieu et doivent être exécutés. » Par Monafegh, qui veut dire hypocrite, il parle des Moudjahidine du peuple (OMPI).

Le chef du judiciaire lui avait demandé s’il fallait aussi exécuter les prisonniers déjà condamnés à des peines de prison. Khomeiny avait répondu : « N’importe qui, à n’importe quelle étape, qui persiste à rester fidèles à l’OMPI, doit être exécuté. Exterminez rapidement les ennemis de l’islam ».

28 ans après, un document sonore vient juste de révéler une réunion entre Montazeri, alors successeur de Khomeiny, et les auteurs de ce massacre, pendant le carnage.

Dans cette réunion, les responsables disaient qu’ils demandaient à chacun des prisonniers Moudjahidine du peuple s’ils étaient toujours fidèles à l’OMPI ? S’ils répondaient oui, ils étaient exécutés.

Ils ont aussi expliqué leur plan pour continuer le massacre.

Dans cette réunion Montazeri a déclaré : « le peuple iranien est dégouté par le guide suprême. Il dira que Khomeiny était un dictateur sanguinaire », et c’est « le plus grand crime commis sous la république islamique ».

Dans cette réunion Montazeri a expliqué que depuis 3 ou 4 ans déjà, Khomeiny avait décidé de commettre ce massacre et avait dit « tous les Moudjahidine, y compris ceux qui lisent leur journaux, leur magazine ou leur communiqué doivent être exécutés ».

Selon ce document il y avait des jeunes filles de 15 ans et des femmes enceintes parmi des exécutées.

C’est à cause de ses protestations, que Montazeri a été destitué et assigné à résidence jusqu’à la fin de sa vie.

Chers amis,
Vous serez peut-être étonnés de savoir qu’un responsable de ce massacre, Pour-Mohammadi est aujourd’hui ministre de la justice de Rohani.

Les pays occidentaux ont gardé le silence sur ce crime contre l’humanité. C’est un silence douloureux pour le peuple iranien et surtout pour les milliers de familles de ces martyrs.

Les Nations Unies ont évité de prendre position à ce sujet. C’est ça la politique de complaisance. C’est sacrifier les droits de l’homme sur l’autel du commerce. Il est temps aujourd’hui pour l’ONU d’adopter une résolution sur ce massacre. La communauté internationale doit faire juger les mollahs au pouvoir en Iran.

Nous avons lancé en Iran et dans le monde un mouvement qui demande justice, et qui fait partie du mouvement général pour la libération de l’Iran. Les familles des martyrs ainsi que ce mouvement demandent la publication des noms des martyrs, des lieux où ils sont enterrés et les noms des auteurs de ce crime.

Je vous demande, ainsi qu’à tous les défenseurs des droits de l’homme, d’accompagner le peuple iranien dans ce mouvement pour la justice.

Je vous remercie

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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