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03 Fév 2013

L’anniversaire de la révoultion iranienne- Changement en 2013

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L’anniversaire de la révoultion iranienne- Changement en 2013

Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

Je salue les personnalités venues de France, des Etats-Unis, d’Espagne, d’Estonie, d’Egypte et d’autres pays à ce rassemblement de la Résistance iranienne.

A la veille de l’anniversaire de la révolution antimonarchiste du peuple iranien, nous célébrons cette révolution usurpée et nous renouvelons notre engagement à renverser le régime du guide suprême dans sa totalité.

Quand j’ai choisi de marcher sur le chemin de la liberté
J’ai décidé de sacrifier ma vie pour la liberté.
Sur la mer déchainée,
je me bats contre le démon de la tyrannie
avec l’ange de la liberté

Oui, nous nous engageons à mener la période que nous traversons, celle du renversement de la tyrannie religieuse, vers la victoire en nous appuyant sur notre peuple vaillant et éclairé. Nous le ferons
Dans quelques jours, nous célébrerons l’anniversaire de l’épopée du 8 février, un épisode glorieux de l’histoire de la liberté en Iran. Saluons Achraf, Moussa et leurs compagnons qui ont résisté au fascisme religieux et dont notre nation sera fière à jamais.

Chers Amis,
Après trente années de pouvoir d’un régime sanguinaire intégriste en Iran, on voit se développer l’intégrisme dans d’immenses parties du monde, de l’Indonésie au bord de l’Océan pacifique jusqu’à l’Asie centrale et l’Afrique de l’ouest. Permettez-moi de commencer en posant ces questions :
– N’était pas possible d’empêcher le développement de l’intégrisme à cette échelle ?
– Est-ce que ce qui arrive au printemps arabe était inévitable ? Sinon quelle est la solution ?
– Comment et pourquoi l’intégrisme est-il arrivé au pouvoir en Iran ?
– Et il y a-t-il une solution et une alternative pour lutter contre la bête immonde de l’intégrisme islamiste ?

Pour répondre à ces questions, tournons-nous vers le passé. Il y a 34 ans, le peuple iranien s’est soulevé contre la dictature pour l’instauration de la liberté et de la démocratie. Mais Khomeiny a profité d’une situation exceptionnelle pour confisquer la direction de la révolution. C’est la dictature du chah qui avec sa répression et ses tueries, en assassinant ou en emprisonnant jusqu’au dernier jour de son règne les dirigeants des Moudjahidine du peuple et des Fedayines du peuple, a préparé le terrain à l’arrivée des mollahs intégristes au pouvoir.

Oui, Khomeiny n’était pas le véritable représentant de la révolution qui avait éclaté pour la liberté et la démocratie. Son régime moyenâgeux n’avait aucun rapport avec les revendications du peuple et surtout avec le progrès de la société iranienne.

Aussi, pour conserver son pouvoir, Khomeiny a-t-il eu recours à la répression de la société et à la misogynie, ainsi qu’à l’exportation de l’intégrisme et du terrorisme. Avec sa démagogie, il a dévier les vagues immenses et spontanées de la révolution vers l’obscurantisme et la destruction. Mais Massoud Radjavi, a sauvé l’esprit authentique et l’évolution de la révolution de février 1979 des griffes des intégristes.

Trois ans avant la victoire de la révolution, il avait mis en garde que ce qui menace l’ensemble du mouvement pour la liberté, c’était la tendance d’extrême-droite. Puis face à la dictature religieuse, il a élevé l’étendard de la liberté et a jeté les bases d’une persévérance glorieuse qui allait défier durant des dizaines d’années la menace principale qu’est l’idéologie intégriste de Khomeiny et devenir l’investissement du peuple iranien pour la liberté et la démocratie.

Certains voient dans l’expansionnisme des mollahs intégristes un signe de leur force. Mais c’est une grande erreur. Parce que les mollahs sont confrontés à une société excédée, ils ont recours au bellicisme et l’ingérence dans les autres pays. C’est pour eux un mécanisme de préservation du pouvoir. S’il n’y avait pas d’exportation de l’intégrisme, les gardiens de la révolution qui sont la colonne vertébrale du régime du guide suprême perdraient leur raison d’être et imploseraient rapidement.

C’est pour cette raison que le guide suprême de ce régime a répété à plusieurs reprises que les pays du Moyen-Orient constituent la profondeur stratégique de son pouvoir.

Dès 1991, la Résistance iranienne a révélé en détails et mis en garde contre les plans du régime iranien pour dominer la région. Dans les années 1992-93, la résistance a publié un livre intitulé « l’intégrisme islamique, la nouvelle menace mondiale » pour annoncer que le régime iranien ne reconnait pas les frontières officielles et que selon sa constitution, il travaille à la création d’un empire islamiste mondial.

Mais les plus hautes autorités américaines et européennes n’ont pas pris cette menace au sérieux, disant qu’il fallait rechercher des « intégristes modérés » pour travailler avec eux. Avec leur quête du mirage de la modération au sein du régime, les pays occidentaux ont rendu le plus grand service au développement de l’intégrisme.

Dans un discours que j’ai prononcé à la mairie d’Oslo devant un parterre de personnalités norvégiennes en novembre 1995, tout en renouvelant la mise en garde contre la menace de l’intégrisme, j’ai souligné la nécessité de former un front uni contre l’intégrisme.

Malheureusement, l’Occident s’est bouché les oreilles et a fermé les yeux sur ce danger et quelque années plus tard, il s’est retrouvé confronté à ses conséquences catastrophiques : du 11 septembre à New York, à la série d’attentats funestes à Madrid, Londres, Bali, New Dehli et ailleurs dans le monde.

Cet avertissement, la Résistance iranienne l’a aussi lancé contre le programme nucléaire des mollahs. Il y a dix ans, la Résistance a révélé les installations nucléaires secrètes du régime iranien. Mais pour arrêter ce programme, les gouvernements occidentaux ont perdu 10 ans jusqu’à présent.

Aujourd’hui la crise au Mali attire beaucoup l’attention. La France est en train de repousser ce danger et j’espère qu’elle remportera au plus vite la victoire finale. Il ne faut pas douter du fait que s’il n’y avait pas de relations secrètes et officielles du régime des mollahs en Afrique, et s’il n’y jouait pas un rôle saboteur avec notamment d’importantes exportations d’armes, ce pays aurait connu une situation bien différente.

La résolution 1747 du Conseil de sécurité de l’ONU interdit l’exportation d’armes par le régime iranien. Comme l’a rapporté le comité des sanctions à l’ONU, en exportant des armes en Afrique, le régime des mollahs a violé à de multiples reprises cette résolution. Le 12 janvier dernier, le New York Times a lui aussi révélé que des douilles de balles dans les guerres africaines permettaient de remonter jusqu’en Iran.

Nous avons dit dès le départ que le terrorisme est une tactique qui émane de l’idéologie intégriste et comme toutes les autres idéologies, elle ne peut se propager de manière efficace dans le monde sans avoir d’épicentre. Une confrontation militaire et sécuritaire avec ce phénomène dans divers endroits du monde ne peut à elle seule le déraciner. Une confrontation efficace a besoin de deux paramètres :

Premièrement, il faut viser l’épicentre de l’intégrisme. C’est-à-dire qu’on ne peut pas être complaisant avec le parrain de l’intégrisme à Téhéran et vouloir en même temps abattre ses branches dans divers points de la planète.
Aujourd’hui il est évident que le soutien idéologique, politique, financier, de formation et logistique des intégristes et des terroristes dans le monde, sont les mollahs au pouvoir en Iran. C’est un fait clairement démontré par la création du Hezbollah au Liban et l’ingérence des mollahs en Syrie et en Irak.

C’est exactement la raison pour laquelle, si on veut garantir la marche du printemps arabe vers la liberté et la démocratie, les nations de cette région doivent se démarquer définitivement du fascisme religieux au pouvoir en Iran.

Deuxièmement, le chemin de la lutte contre l’intégrisme ne passe que par une alternative intellectuelle et culturelle. A savoir un islam tolérant et démocratique, comme l’islam auquel adhèrent les Moudjahidine du peuple et qu’ils défendent. Sans ce modèle, les intégristes continueront à influencer la masse des musulmans en proie à la misère et à l’injustice.

L’islam démocratique, un islam fondé sur la clémence et la liberté se situe à l’opposé de la monopolisation et de la répression que prônent les intégristes. L’importance de l’influence de ce modèle se voit dans la pratique, en particulier dans l’égalité des femmes et des hommes. La question des femmes est le paramètre le plus sérieux pour distinguer l’islam démocratique de l’islam intégriste. L’intégrisme est fondé sur la misogynie.

Le rôle d’avant-garde des femmes dans la lutte contre les intégristes, leur héroïsme dans les prisons et sous la torture et leur sens des responsabilités au sein du mouvement de la résistance, démontrent la nature démocratique et progressiste de ce modèle et sert de source d’inspiration aux femmes et aux jeunes dans la lutte contre la tyrannie religieuse.

L’islam à sa source authentique, défend l’égalité des femmes et des hommes, défend les droits humains et défend la souveraineté populaire. Amputer des mains et des pieds, lapider et pratiquer la discrimination religieuse n’ont rien à voir avec l’islam.

Fort de 30 années de lutte contre le régime au pouvoir et d’une telle capacité, le mouvement de la résistance a réussi à l’isoler et à lui faire perdre toute crédibilité aux yeux d’une vaste partie de la population iranienne. C’est un grand acquis historique obtenu à un énorme prix, notamment le sacrifice de la vie de 120.000 filles et fils du peuple iranien. Mais toutes les nations musulmanes et le monde entier en ont bénéficié.

L’histoire de l’Iran s’identifie à cette résistance qui a réussi à ôter toute légitimité et fondement à l’intégrisme islamiste et l’a dénoncé à travers le monde. Sinon, les intégristes, en raison de leurs racines historiques, culturelles et religieuses auraient pu avec démagogie, consolider légitimement leur pouvoir pendant plusieurs générations.

Le mouvement de la résistance et le sacrifice des enfants les plus éclairés et les plus vaillants du peuple iranien, ont ouvert une nouvelle perspective, celle qui fonde un Iran démocratique et moderne et une société tolérante et libre. Cette perspective se reflète dans le programme démocratique de la Résistance, un programme qui exprime les convictions et les exigences de la majorité de la société et qui a poussé les mollahs dans une impasse.
Permettez-moi de vous répéter les grandes lignes du programme et des opinions de la Résistance pour l’Iran de demain :

1- A nos yeux, le vote du peuple est le seul critère de légitimité et c’est pour cela que nous voulons une république fondée sur le suffrage universel.

2- Nous voulons un système pluraliste, avec la liberté de partis et d’assemblée. Nous respectons l’ensemble des libertés individuelles, et nous insistons sur la liberté d’expression et la liberté totale des médias et l’accès sans condition pour tous à internet.

3- Dans l’Iran libre de demain, nous nous engageons à défendre l’abolition de la peine de mort.

4- La Résistance iranienne défendra la séparation de la religion et de l’Etat et interdira toute discrimination vis-à-vis des adeptes de l’ensemble des cultes.

5- Nous croyons dans l’égalité totale des femmes et des hommes pour tous les droits politiques et sociaux et la participation à part égale des femmes à la direction politique. Toute forme de discrimination contre les femmes sera abolie. Elles bénéficieront du droit de choisir librement leur vêtement, de décider librement leur mariage, leur divorce, leurs études et leur profession.

6- L’Iran de demain sera un pays de justice et de droit. Nous voulons un système juridique moderne fondé sur le respect de la présomption d’innocence, le droit à la défense, le droit de demander justice, le droit à un procès public et l’indépendance totale des juges. De même, la loi de la charia des mollahs n’aura pas de place dans l’Iran de demain.

7- L’Iran de demain sera un pays respectueux des droits humains. Nous nous engageons à respecter la Déclaration universelle des droits de l’homme, les pactes et les conventions internationales comme le Pacte international des droits civils et politiques, la Convention contre la torture, et la Convention pour l’élimination de toute forme de discrimination contre les femmes.

8- Nous reconnaissons la propriété privée, les investissements privés et le libre marché et nous prônons le principe de l’égalité des chances pour tout le peuple iranien dans le monde professionnel et le droit à l’emploi. A nos yeux, l’Iran de demain sera un pays qui protègera et développera l’environnement.

9- Notre politique étrangère sera fondée sur la coexistence pacifique, la paix et la coopération internationale et régionale et le respect de la Charte des Nations Unies.
10- L’Iran libre de demain sera un pays sans nucléaire et sans armes de destruction massive.

C’est ce que nous voulons pour l’Iran de demain. C’est là notre réponse à 34 ans de tyrannie et de régression. Elle se résume en trois mots : liberté, démocratie, égalité. Et c’est une réponse qui va certainement triompher.

L'anniversaire de la révoultion iranienne- Changement en 2013

Chers amis,
Permettez-moi de poser à nouveau cette question : dans quelle situation se trouve le régime iranien qui est la source de l’intégrisme. Est-il sur une pente ascendante ou descendante ? Est-ce qu’il renforce son pouvoir dans la région ou est-il en train de le perdre à Téhéran ?

Vers la mi-novembre dernière, dans une conférence à Paris, j’ai rappelé que le processus de renversement de ce régime se manifeste dans cinq crises profondes : le dossier nucléaire, le processus de chute de la dictature de Bachar el-Assad en Syrie, la crise d’une économie en ruine, l’explosion des émeutes de la faim et les conflits au sommet du régime.

Les événements de ces trois derniers mois indiquent que ces crises s’aggravent. Par exemple, les failles au sommet du pouvoir, montrent de plus en plus l’incapacité de Khamenei à les maitriser. Il y a trois mois, le président du régime, le président du Majlis et le président du conseil de discernement des intérêts de l’Etat se disputaient entre eux et défiaient ouvertement ou en privé le guide suprême. Aujourd’hui, en plus de ces derniers, le parti Motalefeh, un allié de longue date du clan de Khamenei, ose aussi se dresser contre lui.

Et ce qui avive les luttes intestines du régime, c’est la campagne électorale pour la mascarade du scrutin présidentiel. C’est un facteur qui en soi va accélérer la chute du régime. Je dois rappeler que cette élection n’a aucune légitimité aux yeux du peuple iranien, d’autant plus que tous les candidats sont ces mêmes criminels impliqués depuis 34 ans dans les tortures, les tueries et le pillage de la population.

Un autre exemple : le mécontentement de la société rend la situation de plus en plus explosive. On peut sentir l’exaspération et la fébrilité partout en Iran. Les travailleurs opprimés ne cessent de protester. Nos sœurs et frères kurdes, arabes et baloutches, qui sont les minorités écrasées, font aussi de plus en plus entendre leurs protestations. Les prisonniers politiques au corps douloureux et malades, enchainent les grèves de la faim.

En fait, le régime du guide suprême n’a pas de solution ni le pouvoir de contenir les crises. A cet égard, il me faut évoquer ici quatre ruptures auxquelles le régime est confronté :

La première rupture, c’est l’érosion de la base sociale du régime, au point que le soutien dont il dispose n’atteint même pas les 3% de la société. Le bazar et les commerçants dont une partie forme les alliés traditionnels et historiques du régime, s’opposent à lui aujourd’hui. Les séminaires de Qom, Machad et Ispahan qui sont des foyers de soutien de toujours du régime, lui tournent le dos. Sur les 17 dignitaires religieux les plus élevés et les plus connus, dix s’opposent ouvertement à Khamenei.

La seconde rupture, c’est que le régime du guide suprême ne possède plus de force belliqueuse prête à affronter le danger pour sauvegarder le système actuel. De telle façon qu’à présent ce sont les commandants des gardiens de la révolution qui reconnaissent que les défections vont « des officiers aux ayatollahs ».

La troisième rupture, c’est la crise qui touche le pouvoir du guide suprême. Son aura est brisée et n’a rien pour y remédier.

Et quant à la quatrième rupture, c’est l’effondrement de la stratégie de l’exportation de l’intégrisme. On peut le voir dans le processus de renversement du pouvoir syrien, l’allié clé des mollahs dans la région. Le conseiller de Khamenei a qualifié il y a quelques jours la Syrie de maillon en or du front du régime, ajoutant que l’attaquer revenait à attaquer l’Iran. Le soulèvement du peuple irakien ces dernières semaines qui vise précisément la dictature mise en place par les mollahs en Irak, accélère l’effondrement de sa stratégique de l’exportation de l’intégrisme. Vive le peuple irakien qui avec ses millions de manifestants s’est dressé contre l’ingérence des mollahs et demande le renversement de la dictature de Maliki !

Pour résumer : le régime du guide suprême a perdu ses bases et ses réserves pour continuer à régner.

Cependant, malgré ces réalités, les gouvernements occidentaux n’ont pas voulu voir durant des années la menace de l’intégrisme, et aujourd’hui ils ferment les yeux sur l’étape du renversement de ce régime et le rôle du mouvement de la résistance.

Je dois faire ici remarquer, qu’un changement de régime n’est pas seulement dans l’intérêt du peuple iranien, vous avez-vous aussi aujourd’hui un intérêt dans le renversement du régime des mollahs. Le monde tirera profit du changement d’un régime intégriste près de se doter de la bombe atomique et qui a mis le Moyen-Orient à feu et à sang. Aussi, pour l’intérêt de vos peuples et de vos pays, mettez fin à la politique de complaisance et tenez-vous aux côtés du peuple iranien et de sa résistance.

En vérité, ce qui fait des conditions explosives de la société un danger irrémédiable pour le régime, c’est la Résistance iranienne. Le noyau principal de cette résistance, c’est-à-dire les Moudjahidine des camps d’Achraf et de Liberty, a traversé des massacres et de multiples ultimatums. Il a prouvé son authenticité, sa capacité et sa cohésion face aux complots les plus violents et les plus complexes. Et le corps de ce mouvement est à l’intérieur de l’Iran, en plein développement et en plein préparatifs.

Certes, Khamenei n’a reculé devant rien pour anéantir et démanteler l’Ompi. Le gouvernement irakien, sur ordre du régime iranien, et avec la collaboration du représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu, les ont privés de leur foyer et les ont envoyés dans la prison de Liberty. Ils empêchent le transfert de leurs biens à Liberty. Ils ne leur permettent pas de vendre leurs biens à Achraf et les ont privés dans la pratique de leur droit à la propriété.

Le prétexte avancé c’était que les entretiens pour le statut de réfugié devaient se passer hors d’Achraf et que les habitants allaient être transférés vers des pays tiers. Mais un an après, tandis que le HCR a interrogé environ 2000 personnes, il n’en a fait partir que cinq hors d’Irak. Il faut mettre fin à cet expulsion forcée. Les habitants de Liberty, en particulier ceux qui ont eu des entretiens avec le HCR, doivent retourner immédiatement à Achraf, leur foyer durant 26 ans et de là, être transférés vers des pays tiers.

Dans ces conditions, le devoir des Etats-Unis est double quant à la sécurité et la santé des Achrafiens, et la protection de leurs droits, notamment de leur droit à la propriété. Ce sont des personnes protégées en vertu de la 4e convention de Genève. Et le gouvernement américain a signé avec chacun d’entre eux un accord en échange de leurs armes, qu’ils ont rendues, jusqu’au règlement final de leur situation.

Les Etats-Unis ne peuvent en aucun cas se dérober en faisant porter la responsabilité à l’ONU et ne pas endosser les obligations qu’ils ont vis-à-vis des Achrafiens. Ce manquement à leurs obligations a jusqu’à présent entrainé deux massacres, avec 50 tués et 1130 blessés, et quatre années de blocus inhumain, et un exode collectif des Achrafiens.

En fait, le gouvernement américain, en raison de sa complaisance avec le fascisme religieux au pouvoir en Iran, en raison de sa conduite extrêmement erronée vis-à-vis de la Résistance iranienne comme de maintenir l’Ompi sur la liste terroriste pendant 15 ans, bombarder l’Ompi à la demande du régime iranien pendant la guerre d’Irak et le manquement à ses obligations pour la protection des Achrafiens après 2009, a infligé des dommages irréparables au peuple iranien et à sa résistance. Ces dommages doivent êtres compensés.

Dans l’immédiat, pour le retour des habitants à Achraf, les Etats-Unis doivent intervenir activement, sinon ils seront tenus pour responsables de ce tout ce qui pourra se passer dans la prison de Liberty.

Nous demandons à la communauté internationale de s’aligner sur la demande de changement de régime du peuple iranien. Nous lui demandons de rompre ses relations politiques avec le fascisme religieux au pouvoir en Iran et d’expulser les agents de la Force Qods et du ministère du Renseignement de leur pays. Nous leur demandons avec insistance de renvoyer le dossier des violations des droits humains en Iran devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Nous demandons aux pays occidentaux, de ne pas perdre de temps dans des négociations vaines, sinon le monde devra faire face à des crises incurables.

Mes chers compatriotes,

Malgré le long calvaire imposé par la tyrannie religieuse, et malgré toutes les erreurs commises par les gouvernements occidentaux, la Résistance iranienne, en s’appuyant sur son peuple courageux qui refuse de capituler, a réussi à se maintenir et à jeter les bases de l’Iran démocratique de demain. A présent, notre nation est à la veille d’un grand bond en avant, où tous les sacrifices et le sang versé donneront leurs fruits. Un changement pour mettre fin à la période funeste de la dictature et tourner la page noire de la peur et de l’insécurité, du mensonge et de la régression.

Oui, le temps est venu de mettre fin à la souffrance et la tristesse indescriptibles des familles et des mères qui voient leurs enfants pendus à la potence.

Nous n’oublierons pas que lorsque l’ouvrier blogueur Sattar Behechti est mort il y a deux mois sous la torture, sa mère criait qu’elle sacrifierait sa vie pour venger la mort de son fils et qu’elle n’avait peur de rien. Son dialogue avec le tortionnaire de son fils traduit l’esprit de résistance qui bat au cœur de la société iranienne : « j’ai dit à l’interrogateur : je n’ai qu’un mot à vous dire. Je voudrais savoir, vous qui avez torturé mon fils, ce que lui il faisait ? Est-ce qu’il pleurait ou il criait ? Le tortionnaire a dit que « non. Nous on le frappait et lui il riait. » Alors j’ai dit : je suis fière de lui, c’était un lion alors que vous, vous étiez des chiens. »

Oui, aujourd’hui tout le peuple iranien s’enorgueillit de ces héros et de ces mères, comme Aziz Rezaï avec ses huit martyrs et les autres mères héroïques, dignes de milliers de saluts et dont nous sommes si fiers.

Vive les pionniers de la libération du peuple iranien, les Moudjahidine de la liberté à Achraf et à Liberty et leur glorieuse persévérance !

Vive Massoud Radjavi qui avec son appel à former les unités de l’armée de libération dans tout le pays, a avivé les flammes de l’espoir en rapprochant l’aube de la liberté et de la victoire du peuple iranien !

Vive les femmes et les hommes qui par leurs sacrifices et leur courage n’ont cessé d’illuminer et de faire briller le ciel de la révolution iranienne ! De Sedigheh Modjaveri et Neda Hassani à Neda Agha-Soltan, d’Ali Saremi, Farzad Kamangar et Keramat Zare’ian jusqu’à Assieh et Saba.

Vive la jeunesse et les braves inspirés par Achraf qui à travers tout l’Iran préparent le renversement du régime du guide suprême. Il ne fait aucun doute qu’ils remporteront la victoire.

Vive la liberté !
Vive le peuple iranien !

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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