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31 Mai 2025

Seconde conférence pour un Iran Libre 2025 – Vers une république démocratique

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Seconde conférence pour un Iran Libre 2025 – Vers une république démocratique

 

Maryam Radjavi : la solution à la quête par les mollahs de la bombe atomique est un changement de régime par le peuple iranien et sa résistance

Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Eminentes personnalités,
C’est un plaisir de vous accueillir aujourd’hui à la Maison de la Résistance iranienne. Soyez les bienvenus !
Nous saluons également nos sœurs et frères d’Achraf 3 qui participent à ce rassemblement à distance.

Chers amis,
La résistance du peuple iranien, soutenue par le combat et le sacrifice d’un mouvement organisé et une jeune génération insurgée, se bat pour un grand changement en Iran pour le renversement de la tyrannie religieuse et l’instauration d’une république démocratique.
Les événements tumultueux de l’année écoulée ont encore davantage mis en évidence l’importance cruciale d’une alternative démocratique qui apporte la véritable solution au problème iranien. Au cours de l’année écoulée, la base principale du pouvoir clérical depuis 40 ans, forte de 100 000 combattants, en Syrie, a été détruite. Sa force supplétive stratégique, malgré un arsenal de 150 000 missiles, a été irrémédiablement mise à terre, et ses bras armés et terroristes en Irak ont été réduits au silence et cloués au sol. Plus important encore, ce régime a été confronté à un tsunami de tensions politiques, de mécontentement populaire et de défis économiques et sociaux en Iran. Ses campagnes électorales l’an dernier ont été boycottées par plus de 90 % de la population.
Mais voyons comment ces changements majeurs ont conduit l’ensemble du régime à un tel affaiblissement.

La situation économique et sociale catastrophique en Iran

Pour répondre à cette question, permettez-moi un bref rappel de la situation en Iran et du régime dans plusieurs domaines économiques, sociaux et politiques.
Pour se faire une idée du désastre économique, il suffit d’écouter quelques discours de Massoud Pezeshkian, le président de Khamenei. Il ne cesse de se lamenter sur toutes sortes de déséquilibres : budgétaires, énergétiques, pénurie d’eau et d’électricité, déséquilibre gaziers, pénuries de médicaments et de pain, déséquilibre dans la sphère de l’éducation, des moyens médicaux, des transports publics, et bien d’autres encore.
Il reconnaît ces graves manquements pour apaiser la colère du peuple qui proteste. Mais cela vient occulter la réalité : une grande partie des ressources du pays est dilapidée dans les programmes nucléaires, balistiques et bellicistes régionaux du régime, et des décennies de pillage planifié ont rendu les graves problèmes économiques de l’Iran ingérables.
Aujourd’hui, de grandes institutions financières et économiques du régime sont en faillite ou au bord de la faillite : des banques aux compagnies d’assurance, en passant par les organismes de sécurité sociale et les caisses de retraite.
Le régime a tiré d’importants revenus de la vente du pétrole et des produits pétrochimiques ces quatre dernières années. Mais la machine de répression et de guerre a tout englouti, ne laissant rien à la population appauvrie. Le déficit budgétaire augmente chaque année, au point d’avoir mis à genoux le gouvernement à la botte de Khamenei.
L’inflation élevée est devenue un moyen de piller les poches des citoyens dont le pouvoir d’achat s’est effondré. Le rial iranien est devenu l’une des monnaies les plus dévaluées au monde. Les investissements sont quasiment nuls dans de nombreux secteurs et, chaque année, une part croissante des capitaux financiers du pays fuit à l’étranger.
L’effondrement rapide de l’économie se manifeste notamment par la grave pénurie de gaz et d’électricité. Vous savez que l’Iran se classe au troisième rang mondial en termes de réserves de pétrole et au deuxième rang pour le gaz.
Cependant, une grande partie des besoins en essence du pays est importée de l’étranger. Le régime est devenu si incapable de fournir de l’électricité et du gaz que les villes iraniennes sont plongées dans des coupures de courant pendant plusieurs heures chaque jour. En conséquence, la vie active et les activités des écoles et universités sont perturbées, de nombreuses unités de production ont dû fermer et une nouvelle vague de chômage a commencé.
Le régime a gaspillé plus de 2 000 milliards de dollars dans des projets nucléaires, mais seulement moins de 2 % de l’électricité iranienne est produite par des centrales nucléaires. Si le régime avait consacré ne serait-ce que 10 % de ce coût à la construction de centrales solaires ou à gaz, la vie du peuple iranien ne serait pas aussi désastreuse aujourd’hui.
Un tsunami terrifiant dans la société iranienne prive des dizaines de millions de personnes de leurs besoins élémentaires et d’abri. Ce régime a détruit la sécurité de l’emploi. Il a privé de larges pans de la population d’assurance et de soins de santé, rendu extrêmement difficile l’accès à l’éducation, à Internet, au logement et aux transports abordables, et, en dévalorisant la main-d’œuvre, il a conduit la société au bord de la révolte et de l’explosion.
Plus de 95 % des 20 millions de travailleurs sont passés dans l’informel, c’est-à-dire qu’ils ont un emploi précaire, temporaire et sans avenir.
Un quart de la population a fui vers les banlieues défavorisées en raison de l’extrême pauvreté et du sans-abrisme. Et bien sûr, les premières victimes de cette situation sont les femmes et les enfants.
Le manque d’eau, et dans certains secteurs, la pénurie d’eau, a mis une grande partie de la population en difficulté. L’eau est devenue en Iran un problème fortement politique. Oui, l’accaparement de l’eau par les gardiens de la révolution et les politiques hostiles aux intérêts nationaux de Khamenei ont causé des dommages majeurs aux ressources hydrauliques du pays.
En bref, la société iranienne se caractérise par une hostilité générale envers le régime. Dans leurs conversations, la majorité des gens se positionnent face au régime et disent : eux et nous. Un gouffre immense et infranchissable s’est créé entre les deux camps.
Ces dernières décennies, le régime a établi un contrôle policier et des services de renseignement sur les usines et les universités par le biais de la milice du Bassidj.
Récemment, un accord officiel a été signé entre le ministre de l’Éducation du régime et les forces de police répressives, les chargeant de contrôler les établissements scolaires, les élèves et les enseignants.
Le nombre d’arrestations chaque année est d’au moins un million à un million et demi de personnes.
Au cours des dix mois de présidence de Pezeshkian, plus de 1 275 personnes ont été exécutées et durant le seul mois iranien d’Ordibehesht, (20 avril, 21 mai), 170 personnes ont été pendues.
Malgré tout, les villes en Iran sont chaque jour le théâtre de manifestations et de grèves des travailleurs du pétrole, du gaz et de la pétrochimie jusqu’aux agriculteurs, en passant par les infirmières, les enseignants, les mineurs, les boulangers, les chauffeurs routiers et les retraités. Depuis une dizaine de jours, les chauffeurs routiers sont en grève dans 152 villes de 31 provinces. Les routiers protestataires crient haut et fort contre l’injustice.
Ces jours-ci, ils sont la voix de millions et de millions de travailleurs dépouillés par ce régime. Au fait, pourquoi ces routiers qui réclament leurs droits les plus élémentaires, n’obtiennent-ils pas satisfaction et se font arrêter à la place ?
Je dis au vaillant peuple iranien : Soyez solidaire avec eux ! Soutenez cette grève nationale ! Il faut libérer les routiers emprisonnés.
Les boulangers qui travaillent dur pour gagner leur pain et cuire celui du peuple en ont assez du « coût élevé de la farine, des coupures de courant et de la destruction du fruit de leur travail. Ils ont prévenu qu’ils ne resteraient pas silencieux.
Et dans les prisons, le cri des prisonniers politiques la campagne des « Mardis non aux exécutions » résonne sans relâche. Chaque semaine, leur courage impressionne la nation iranienne. La campagne a récemment achevé sa 70e semaine dans 45 prisons. Il faut leur rendre hommage.
Comme l’a dit Massoud [Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne] : « Le chah parlait de manière grotesque et contradictoire de ce qu’il appelait « la révolution blanche ». Les mollahs avec hypocrisie et démagogie prétendaient à une « révolution islamique ». Quant à nous, nous poursuivons depuis longtemps – et continuerons de poursuivre – en traversant une mer de feu et de sang, une nouvelle révolution démocratique, avec la participation de toutes les couches et toutes les classes du peuple opprimé. Quel qu’en soit le prix, et aussi longtemps qu’il le faudra.
Oui, il n’est pas loin le jour où la colère contenue de l’ensemble du peuple iranien s’embrasera dans le feu d’un soulèvement organisé, mené par les unités de résistance, et réduira en cendres la totalité de ce régime oppresseur.

Le CNRI, une alternative prête et puissante

Chers amis,
L’élément le plus dangereux dans la situation actuelle pour le régime est l’existence d’une alternative forte et prête à agir, qui est le Conseil national de la Résistance. Cette alternative incarne l’aspiration du peuple iranien à la liberté et à la démocratie.
Elle possède les capacités nécessaires pour renverser la dictature religieuse. Dans les conditions révolutionnaires de la société, elle est le fer de lance d’un mouvement courageux et dévoué qui mène un grand soulèvement organisé pour renverser la dictature religieuse.
Il s’agit d’une lutte pleine de force qui se dirige vers la victoire, en s’appuyant sur la jeune génération insurgée en Iran et, en son cœur, sur les combattants de la liberté et les unités de résistance.
Les activités et opérations des unités de résistance, bien que totalement censurées dans les médias occidentaux, constituent l’avant-garde de cette lutte et avancent, et c’est cela que les mollahs redoutent.
Ils craignent profondément l’adhésion croissante de la jeunesse aux Moudjahidine du peuple, l’OMPI, et à cette résistance. Le procès par contumace de 104 membres et responsables de la résistance et de l’OMPI, qui se tient toutes les deux semaines à Téhéran, traduit cette peur.
Le vaste réseau social de l’OMPI dans divers secteurs de la société leur a permis d’accéder aux informations les plus confidentielles du régime. C’est grâce à la présence de ce réseau que le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a révélé, il y a trois semaines à Washington, l’un des sites nucléaires secrets du régime à Semnan.

Entre l’autodestruction et l’effondrement

Depuis 34 ans, la Résistance iranienne dénonce sans relâche les sites et projets nucléaires du régime, empêchant ainsi cette dictature terroriste de surprendre le monde en se dotant de la bombe atomique. En 2002, la Résistance iranienne a révélé les sites secrets de Natanz et d’Arak. C’est après cela que Khamenei a été contraint d’accepter une période de suspension de l’enrichissement d’uranium et de fermeture des sites nucléaires.
Aujourd’hui, les agences de presse ont annoncé que l’AIEA a écrit dans son nouveau rapport que les réserves d’uranium enrichi du régime sont d’environ 10 tonnes. Plus important encore c’est que régime a transféré vers un endroit inconnu sa matière fissile et ses équipement nucléaires contaminés. Oui le projet nucléaire de ce régime, l’a, comme il le dit lui-même, conduit à choisir entre l’autodestruction ou de l’effondrement.
Une voie serait que Khamenei abandonne ce projet antinational et renonce à l’enrichissement, ce qu’il a jusqu’ici évité d’aborder.  Car il a lié l’existence du régime à ce projet. Chaque pas qu’il fait pour le nier remet en cause son hégémonie et mène rapidement le pouvoir tout entier au bord du renversement.
L’autre voie est de poursuivre les efforts pour se doter de la bombe atomique.
L’insistance du régime à étendre ses programmes de missiles et de bombes nucléaires et à poursuivre le terrorisme d’État, dont la dernière opération a été récemment découverte en Angleterre, va dans ce sens. Oui, un régime qui soutient les attaques de missiles sur les voies de navigation internationales en mer Rouge, un régime qui exécute et torture de plus en plus souvent, avance sur cette voie.
Mais comme je l’ai dit, cette stratégie est dans l’impasse. Elle mène Khamenei tout droit vers un soulèvement et son renversement.
Je salue ici tous les parlementaires et leurs collègues qui ont pris l’initiative des déclarations signées par des majorités dans les chambres de députés d’Italie, de Norvège, de Moldavie, d’Islande, du Costa Rica et du Sénat des Pays-Bas, ainsi que de la majorité des parlements régionaux des États de Brandebourg, et de Saxe en Allemagne, en soutien à la résistance du peuple iranien.

Soutien à la résistance du peuple iranien

Chers amis,
Sur le plan international, la situation en Iran a atteint un point critique, qui a éliminé toutes les options illusoires et promises à l’échec.
La question iranienne n’a qu’une solution. Cette solution est entre les mains du peuple iranien et de sa résistance. Le terrorisme d’État et le bellicisme du régime dans la région n’ont qu’une seule solution : un changement de régime par le peuple iranien et sa résistance.
Et pour finir, le programme nucléaire du régime n’a qu’une seule solution : un changement de régime par le peuple iranien et sa résistance.

Notre appel à l’Europe et au monde va dans ce sens et de manière très urgente :
– Inscrire le corps des pasdarans sur la liste du terrorisme
– Reconnaitre la lutte du peuple iranien pour renverser la dictature religieuse.
– Et reconnaitre la lutte des unités de résistance contre le corps des pasdarans

Oui, la liberté en Iran est la garantie de la paix dans la région et de la sécurité dans le monde.
Et comme l’a dit Massoud : « Pris dans les griffes des démons en turban, l’Iran lutte contre les exécutions, la misère, la corruption et les ténèbres. Mais un jour, le plus beau des pays devra devenir un jardin de liberté et de justice. »

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Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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