Message aux manifestations des Iraniens à Berlin et Stockholm pour l’anniversaire du 20 juin 1981, déclenchement de la résistance nationale

La guerre principale se livre entre le peuple iranien et le régime des mollahs
Chers compatriotes,
Courageux partisans de la Résistance iranienne
Nous célébrons aujourd’hui la résistance nationale en Iran, journée des martyrs et des prisonniers politiques et de la fondation de l’Armée de libération nationale iranienne.
Je voudrais commencer par les mots que j’ai prononcés il y a 21 ans dans un message à votre manifestation à Berlin le 10 février 2005 : « Notre message est clair : Il faut reconnaitre la résistance du peuple iranien pour la liberté. Nous disons non à la complaisance et au maintien du régime des mollahs, et non à la guerre. » Nous prônons plutôt « la troisième voie : le changement de régime par le peuple iranien et sa résistance ».
« Le changement démocratique est la volonté du peuple iranien et le verdict de l’histoire. »
N’est-ce pas aujourd’hui la demande de l’immense majorité du peuple iranien ?
Nous sommes à la veille d’un grand changement
Nous avons répété à maintes reprises que la politique de complaisance ne fait qu’encourager le régime des mollahs à poursuivre sa politique et à imposer la guerre aux pays occidentaux, et c’est désormais chose faite.
Je souligne donc une fois de plus que la clé de la paix et de la sécurité dans cette région est un changement de régime par le peuple iranien et sa Résistance. Nous sommes aujourd’hui à la veille d’un grand changement. Il ne s’agit pas d’un changement qui se produira de lui-même ou sans coût, mais d’un changement dû à une résistance organisée, avec un maximum de sacrifices dans la bataille principale, celle qui se livre entre le peuple iranien et la dictature religieuse du guide suprême.
Une guerre qui dure depuis 44 ans, depuis le 20 juin 1981, jusqu’à ce jour et qui continuera jusqu’au jour du renversement et au jour de la victoire.
Cette bataille acharnée n’a pas connu même un jour ou une heure de répit. Un combat implacable, une lutte sans merci.
Après le cessez-le-feu dans la guerre Iran-Irak, nous avons déclaré ouvertement, haut et fort, que la guerre principale entre le peuple iranien et le régime de Khomeiny – était toujours aussi forte et que la résistance pour la liberté continuait.
Le 20 juin marque le déclenchement de la juste résistance du peuple iranien
Chers compatriotes, sœurs et frères,
En ce 44e anniversaire de la manifestation du 20 juin 1981, l’histoire et l’actualité présente témoignent de ce que les positions et points de vue qui ont présidé au 30 juin et à cette juste résistance étaient justes et nécessaires. Pourquoi ?
Parce que, comme l’a dit Massoud [Radjavi, le dirigeant de la résistance iranienne], la force réactionnaire la plus redoutable de l’histoire iranienne s’était levée, et que la bête immonde engloutissait tout dans les abysses de la dictature religieuse. Notre résistance a été cette force vaillante qui a refusé de céder à la tyrannie. Elle a entretenu la flamme de la liberté. Elle a forcé Khomeiny à avaler la coupe de poison lors de la guerre antipatriotique. Et elle a traversé mille épreuves.
Saluons les flammes ardentes de l’amour comme Sedigheh Mojaveri et Neda Hassani dont nous célébrons ces jours-ci l’anniversaire du martyre.
En effet, le tournant du 20 juin 1981 annonçait la croisée des chemins pour la destinée du peuple iranien et de tous les combattants de la liberté de l’OMPI.
D’un côté, la soumission et l’inaction face au démon rugissant, venu achever la mission incomplète du chah en matière de répression et de dictature. Khomeiny lui-même avait ouvertement exprimé ses regrets de ne pas avoir érigé de potence dès le premier jour, le lendemain même de la chute du chah.
Mais de l’autre côté, la résistance pour la liberté et un « non » crié à la soumission. Ne jamais courber l’échine !
Nous avons choisi la résistance totale et de « nous incliner devant la liberté ». C’est mon crime, et le vôtre et celui de nous tous. C’est la raison de toute ces campagnes de diabolisation.
C’est pourquoi le juge mollah du procès lancé contre de 104 résistants dit encore 44 ans après : « Désormais, si des Iraniens résidant à l’étranger, à l’invitation des accusés ou de l’organisation accusée dans cette affaire, organisent un rassemblement n’importe où dans le monde et y participent… dans le sens de soutenir la structure l’organisation des Moudjahidine du peuple, ils seront poursuivis devant ce tribunal… et le tribunal est obligé d’engager des poursuites judiciaires. »
Nous continuons de répéter, comme nous l’avons fait le lendemain de notre sortie de prison, après le 17 juin 2003, que : « Si la résistance pour la liberté est un crime, nous sommes fiers de ce grand crime. Nous sommes fiers d’être allés en prison pour la liberté, et nous honorons les martyrs tombés pour la liberté. »
Nul ne peut arrêter le changement et la révolution
Chers compatriotes,
Ceux qui préfèrent ce régime avancent qu’il n’y a pas d’alternative, et naturellement, dans cet état d’esprit, ils refusent également de reconnaître la Résistance iranienne.
Une résistance dont nul n’ignore le programme, l’histoire et les 44 années d’action. Nul n’ignore non plus le prix qu’elle a payé. Elle a véritablement été et demeure la résistance organisée la plus vaste, la plus longue, la plus complexe et la plus sanglante de l’histoire iranienne, guidée par le principe de « ni chah, ni mollahs ».
Mais il semble que certains, à moins qu’ils ne créent et n’imposent leur alternative, n’accepteront jamais que notre pays, avec ses braves enfants et son peuple opprimé, dispose de sa propre alternative démocratique et indépendante, dotée d’une structure solide et bien établie. Qui ignore qu’une alternative artificiellement créée et imposée ne mènera qu’à la dictature ?
Imaginez un peu si, il y a 100 ans, le général Ironside ne nous avait pas créé un roi issu de la brigade des cosaques…
Et si, en septembre 1941, les Alliés avaient soutenu la démocratie et la république en Iran plutôt que le fils du chah déchu ?
Si le 19 août 1953, le Dr Mossadegh n’avait pas été diabolisé à ce point et si les États-Unis et la Grande-Bretagne n’avaient pas perpétré le coup d’État, et enfin, si le chah n’avait pas exécuté les fondateurs des Moudjahidine du peuple et des guérilleros Fedayines du peuple ou emprisonné les autres, alors vraiment – Khomeiny aurait-il pu s’emparer de tous les pouvoirs et détourner la révolution antimonarchique ? Jamais !
Réfléchissez un instant : si la politique de complaisance n’avait pas été pleinement appliquée contre nous et notre nation, à quel point l’Iran et le Moyen-Orient seraient-ils différents aujourd’hui ?
Oui, vraiment, on ne peut empêcher le changement et la révolution.
La liberté, le droit de vote et des élections libres sont les revendications ferventes du peuple iranien depuis la Révolution constitutionnelle jusqu’à ce jour. Et, il ne fait aucun doute, le peuple iranien les obtiendra grâce à la détermination et à la lutte de l’OMPI à Achraf 3, grâce à vous – les partisans de la Résistance iranienne -, grâce aux courageux combattants des unités de résistance et notre peuple bien-aimé.
Nous nous sommes levés pour renverser ce régime et instaurer une république démocratique et non nucléaire, fondée sur la séparation de la religion et de l’État, l’égalité entre les femmes et les hommes, le respect des droits des minorités religieuses, un pouvoir judiciaire indépendant et l’abolition de la peine de mort.
Nous nous battons pour un système pluraliste qui prône la paix au Moyen-Orient.
Dès le premier jour, nous nous sommes dressés contre la misogynie de Khomeiny et Khamenei, ainsi que contre toute forme de contrainte, et nous avons crié :
Non au voile obligatoire, non à la religion obligatoire et non au gouvernement imposé.
Oui, la révolution démocratique du peuple iranien triomphera.
Vive le peuple iranien, vive la liberté !
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