Conférence à Dublin avec des parlementaires irlandais
Maryam Radjavi : l’Iran est au seuil du changement
Il faut reconnaitre le droit du peuple iranien à se défendre et sa lutte pour renverser le régime
Le mercredi 16 novembre 2022, une conférence s’est tenue à Dublin en Irlande en présence de députés et sénateurs de tous les partis politiques. Elle était intitulée « le soulèvement national du peuple de l’Iran – Non au régime misogyne des mollahs, oui à une république démocratique ». Lors de cette conférence, Maryam Radjavi a brossé en ligne un tableau des derniers évènements du soulèvement iranien.
Des parlementaires de premier plan de la Chambre et du Sénat issus des partis de la coalition au pouvoir et des partis d’opposition ainsi que des parlementaires indépendants et d’anciens ministres irlandais ont assisté à cette conférence. Ils ont été plusieurs à prendre la parole.
Lors de cette réunion, les élus du peuple irlandais ont déclaré leur ferme soutien au soulèvement en Iran et salué le courage et la résilience du peuple iranien, en particulier de ses femmes héroïques.
Parmi les orateurs figuraient le sénateur Gerry Horkan, l’ancienne sénatrice Catherine Noone, le député Alan Dillon, Jim Higgins, ancien sous-secrétaire à la Défense et aux Finances, le sénateur Joe O’Reilly, voce-président du Sénat et président de la délégation irlandaise au Conseil de l’Europe, le sénateur Ned O’Sullivan, John Perry ancien secrétaire d’Etat aux petites entreprises, la sénatrice Sharon Keogan, la députée Marian Harkin et le sénateur Barry Ward.
Le sénateur Gerry Horkan, du Fianna Fail, a ouvert la réunion en souhaitant la bienvenue aux participants, avant d’inviter Maryam Radjavi à prendre la parole.
Dans son intervention, la présidente élue du CNRI a Maryam Radjavi a déclaré :
Honorables parlementaires,
Je suis heureuse d’avoir l’occasion de m’entretenir avec vous.
Notre pays traverse une période de transformation. Un soulèvement national pour la liberté, la démocratie, les droits humains et l’égalité se poursuit depuis deux mois.
La répression brutale du régime clérical, qui a fait de nombreux martyrs et prisonniers, n’a pas réussi à arrêter le soulèvement. Vous avez sans doute vu certaines scènes horribles de violence et d’atrocités à l’encontre des jeunes femmes ces jours-ci.
Mais cela ne représente qu’une petite partie des crimes du régime. Aux yeux des dirigeants criminels de l’Iran, la faute de ces garçons et de ces filles est d’aspirer à la liberté et à l’égalité.
La demande du peuple iranien de changer de régime
Ce soulèvement, cependant, ne s’est pas fait du jour au lendemain. Face à un régime misogyne, les femmes iraniennes sont la principale force de changement. Pendant plus de quatre décennies, des dizaines de milliers de femmes éprises de liberté ont été emprisonnées et exécutées en Iran pour des motifs politiques.
Cent vingt mille hommes et femmes en Iran ont sacrifié leur vie parce qu’ils croyaient en la liberté. Quelque 30 000 prisonniers politiques ont été massacrés durant le seul l’été 1988.
L’un des auteurs de ce massacre est Ebrahim Raïssi, l’actuel président du régime.
Aujourd’hui, dans les rues d’Iran, les gens scandent « à bas Khamenei », ce qui montre leur désir de changement de régime. Leur autre slogan est « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah », exprimant leur rejet de toute forme de dictature.
Ils disent attendre avec impatience un avenir démocratique. Une république où tous, hommes et femmes, de toute origine et toute religion, seront égaux.
Le peuple iranien est déterminé à instaurer une république démocratique basée sur le vote du peuple et la séparation de la religion et de l’Etat.
Nous disons non à la religion obligatoire, non au voile obligatoire et non à un gouvernement obligatoire.
Pour atteindre cet objectif, le Conseil national de la Résistance iranienne, une coalition de différentes forces politiques, promeut l’unité pour le changement de régime et l’instauration de la démocratie en Iran.
Le CNRI est la coalition politique ayant la plus grande longévité de l’histoire moderne de l’Iran. Le secret de l’endurance du CNRI réside dans son engagement envers les principes, la transparence de ses positions et ses relations démocratiques.
La seule réponse : la résistance organisée en Iran
Chers parlementaires,
L’Iran est sur le point de changer.
En plus de la répression à l’intérieur de l’Iran, le régime clérical dépense d’importantes sommes d’argent à l’étranger, sous différentes couvertures, pour tenter de mener des campagnes de désinformation et de mensonges contre le principal mouvement de résistance, l’OMPI.
Il veut créer cette fausse impression que le régime des mollahs n’a pas d’alternative. Mais le peuple iranien et sa Résistance organisée apporteront le changement. Aujourd’hui, il est universellement admis que le changement ne viendra pas de l’intérieur du régime.
La seule réponse est la résistance organisée à l’intérieur de l’Iran. À cette fin, des unités de résistance ont été formées dans tout l’Iran. Malgré les arrestations quotidiennes et généralisées, ces unités se développent et jouent un rôle important dans la poursuite du soulèvement.
Les demandes du peuple iranien à la communauté internationale
Dans ces circonstances, nous et notre peuple avons trois demandes essentielles à formuler à la communauté internationale :
1- Reconnaître le droit du peuple iranien à se défendre dans la lutte pour le renversement du régime et reconnaître que c’est le droit légitime et essentiel des jeunes insurgés en Iran de combattre les Gardiens de la Révolution (les pasdarans).
2- Fermer les ambassades du régime qui ouvrent la voie à la répression et au meurtre du peuple iranien, et expulser d’Europe les agents du ministère du Renseignement.
3- Placer le ministère du Renseignement et le corps des pasdarans, principales forces de répression de Khamenei, sur les listes des entités terroristes de l’UE et de l’ONU.
Mes compatriotes ont courageusement démontré leur détermination à renverser le régime clérical.
Ils savent que personne ne leur offrira la liberté sur un plateau d’argent.
Il est temps pour les pays occidentaux de rester du bon côté de l’histoire.
Je vous remercie
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