Message de Maryam Radjavi à la conférence « la 3e voie » au parlement britannique

Maryam Radjavi : La guerre principale se déroule entre le peuple iranien et le fascisme religieux au pouvoir
Honorables membres du Parlement,
La guerre de douze jours, dans toutes ses dimensions, a mis en lumière une vérité indéniable : la solution à la crise en Iran ne réside ni dans la complaisance avec le régime, ni dans une intervention militaire étrangère.
La véritable solution réside dans la troisième voie – prônée depuis des années par la Résistance iranienne – à savoir le changement de régime par le peuple iranien et son mouvement de résistance organisé.
La bataille décisive qui façonnera l’avenir de l’Iran et de la région se déroule entre le peuple iranien et le fascisme religieux au pouvoir.
Le but de Khamenei : fermer la voie au soulèvement
Depuis deux ans, lorsque Khamenei a intensifié son bellicisme régional, son principal objectif a été de bloquer la voie aux soulèvements à l’intérieur de l’Iran.
Immédiatement après la récente guerre, le régime a répondu à cette menace imminente par une nouvelle vague de répression. Il a, entre autres, adopté rapidement une nouvelle loi répressive au sein de son parlement, visant à accélérer les exécutions.
L’objectif principal de cette mesure est de resserrer l’étau sur la société et de réprimer la jeunesse insurgée, en particulier les unités de résistance.
Le 12 juillet, le pouvoir judiciaire en Iran, qui est la machine à exécution, a condamné deux fois à mort trois prisonniers politiques accusés d’appartenir à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).
Ces trois prisonniers – Farshad Etemadifar, Massoud Jame’i et Alireza Merdassi (Hamidavi) – endurent des tortures depuis deux ans.
Deux autres détenus ont été condamnés à eux deux à un total de 27 ans de prison pour le même chef d’accusation.
Dans le même temps, la Cour suprême du régime a confirmé, pour la quatrième fois, la condamnation à mort de deux autres prisonniers politiques accusés d’appartenir à l’OMPI.
Par ces décisions, Khamenei a démontré deux vérités essentielles :
Premièrement, c’est la société iranienne qu’il craint le plus, parce qu’elle est en proie à la colère et prête à se soulever.
Deuxièmement, en prononçant des condamnations à mort sur la seule base de l’accusation d’« appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple », il a une fois de plus affiché la principale menace qui pèse sur son régime et son alternative démocratique.
Je tiens également à féliciter la commission parlementaire sur le renseignement et la sécurité pour son rapport majeur, qui a mis en lumière une autre dimension de la conduite criminelle du régime, cette fois à travers son implication dans des activités terroristes.
Le régime n’a jamais été aussi vulnérable et impuissant qu’aujourd’hui face à la détermination inébranlable du peuple iranien d’accéder à la liberté et à la démocratie.
En cette période charnière, certaines plateformes médiatiques et certains cercles politiques tentent, par une propagande superficielle et trompeuse, de réhabiliter les vestiges de la dictature de l’ancien chah. Cela profite surtout et avant tout au régime actuel. En fait, nombre de ces campagnes sont orchestrées ou amplifiées par le régime lui-même.
Il faut fermement rejeter et cesser de telles actions – quelle que soit leur origine – qui servent à prolonger le fascisme religieux au pouvoir.
Les demandes du peuple iranien et de sa résistance
Il faut mettre fin à une politique qui, depuis plus de quarante ans, n’a fait qu’alimenter l’insécurité, l’instabilité, le bellicisme et le terrorisme.
En lieu et place, le monde devrait soutenir les valeurs et les principes énoncés dans la déclaration commune de la majorité des membres des deux chambres du Parlement britannique : soutien à la Résistance iranienne et à son programme pour un Iran libre et démocratique, avec une république non nucléaire fondée sur la séparation de la religion et de l’État, l’égalité des genres, l’abolition de la peine de mort, l’autonomie pour toutes les minorités ethniques nationales, et qui mène à la paix et la liberté.
Nous demandons respectueusement aux membres des deux chambres du Parlement britannique de prendre l’initiative de proposer une résolution sur le sujet qui :
– Reconnait la lutte du peuple iranien pour renverser le régime et la légitimité de la lutte des unités de résistance contre les gardiens de la révolution ;
– Déclenche le mécanisme de « snapback » prévu par la résolution 2231 pour réimposer les sanctions du Conseil de sécurité l’ONU liées aux projets nucléaires du régime en Iran et désigne ce régime comme une menace claire et imminente pour la paix et la sécurité internationales en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations unies ;
– Conditionne toutes les relations diplomatiques et économiques avec le régime à l’arrêt immédiat des exécutions en Iran.
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