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11 Fév 2023

Conférence au parlement norvégien : Un soulèvement pour la liberté et la démocratie

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Conférence au parlement norvégien : Un soulèvement pour la liberté et la démocratie

Maryam Radjavi : 44 ans après la révolution contre le chah, une nouvelle révolution est en marche pour mettre fin à la tyrannie religieuse

Une conférence le 9 février au Stortinget, le parlement norvégien à Oslo, a accueilli des parlementaires et des personnalités venues soutenir le soulèvement du peuple iranien pour un Iran démocratique.
Mme Radjavi est intervenue en ligne. Par ailleurs, Geir Haarde, ancien premier ministre islandais, Kimmo Sasi, ancien ministre finlandais des Transports et des communications, et Edvard Julius Solnes, ancien ministre islandais de l’environnement ont pris la parole.
Struan Stevenson, ancien eurodéputé, a présenté son dernier livre sur un siècle de lutte du peuple iranien contre deux dictatures.
Maryam Radjavi a participé en ligne:

Honorables parlementaires,

Mesdames et Messieurs,
Je suis ravie de vous voir. J’ai eu l’occasion de visiter la Norvège plusieurs fois, et je voudrais d’abord remercier les parlementaires norvégiens pour leur soutien à la Résistance du peuple iranien tout au long de ces années.

Notre mouvement lutte depuis 44 ans contre la tyrannie religieuse qui gouverne notre pays. Cent vingt mille personnes ont donné leur vie sur le chemin de la liberté en Iran. Et des centaines de milliers d’autres femmes et hommes ont enduré de terribles tortures en prison pour cette raison.

Mais toutes ces épreuves, ces douleurs et ces souffrances n’ont pas pu entamer la détermination des combattants de la liberté à mettre fin à la dictature et à établir une république libre en Iran.

Un mouvement pour la liberté de l’Iran

Bien sûr, la lutte de ce mouvement pour la liberté a une histoire plus longue qui remonte à la dictature du chah. À cette époque, toutes les forces démocratiques, y compris l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), avaient été réprimées par la sinistre police secrète du chah, la SAVAK. Leurs dirigeants avaient été emprisonnés et exécutés.

Khomeiny a donc profité de cette situation pour s’emparer de la direction de la révolution populaire contre la dictature du chah et installer une dictature religieuse en Iran.

Aujourd’hui, 44 ans plus tard, une nouvelle révolution est en marche. La révolution démocratique du peuple iranien mettra fin à la tyrannie religieuse. Depuis cinq mois, les gens crient dans les rues qu’il s’agit d’une révolution. Ils ne demandent rien d’autre que de renverser le régime des mollahs.

L’ère de la tyrannie religieuse en Iran est terminée. La société iranienne est dans un état explosif. D’un côté, il y a le peuple iranien, et de l’autre, le régime au pouvoir et ses organes répressifs, notamment les gardiens de la révolution (CGRI). Quels que soient les hauts et les bas du processus de soulèvement, la situation ne reviendra jamais à ce qu’elle était avant le début des manifestations.

La stratégie du régime face au soulèvement

Chers amis,
Je vais aborder brièvement deux questions : premièrement, la stratégie du régime pour faire face au soulèvement et deuxièmement, le statut de la Résistance iranienne.

La stratégie du régime face au soulèvement a deux aspects. Le premier est la répression brutale. Pendant les manifestations des cinq derniers mois, au moins 750 personnes ont été tuées par les forces répressives, et plus de 30 000 autres ont été arrêtées. Les prisonniers sont brutalement torturés. Jusqu’à présent, quatre manifestants ont été exécutés et des dizaines de condamnations à mort ont été prononcées.

L’autre aspect concerne les efforts politiques et de propagande considérables déployés pour décourager le peuple de se soulever. Le régime veut détourner le soulèvement de ses principaux objectifs. L’une des principales tactiques du régime consiste à lancer des campagnes massives pour diffuser un gros mensonge affirmant qu’il n’y a pas d’alternative crédible et démocratique et concluant qu’un changement de régime conduirait au chaos.

C’est pourquoi le régime a intensifié sa campagne de diabolisation et de désinformation contre le CNRI et l’OMPI pendant le soulèvement. Sans une alternative démocratique telle que le CNRI, le régime peut convaincre la communauté internationale qu’elle n’a d’autre choix que de s’accommoder du pouvoir actuel.

La dictature religieuse dispose également d’une autre tactique, qui consiste à utiliser les éléments affiliés à la dictature du chah. Le ministère du Renseignement et les gardiens de la révolution déploient également ces éléments pour détourner le soulèvement. Cependant, ces cinq derniers mois, le peuple iranien – en Iran et à l’étranger – a déjoué ce complot en scandant « à bas l’oppresseur – qu’il soit chah ou mollah ».

Malgré les efforts du régime, l’avenir est prometteur. La présence active des femmes dans la révolte est un facteur décisif. Le rôle prépondérant des femmes dans le soulèvement est une réaction à 44 ans de répression et s’inspire de la lutte de dizaines de milliers de femmes de l’OMPI et combattantes de la liberté qui ont été emprisonnées, torturées et exécutées au cours de ces années. La participation des femmes à tous les niveaux de la Résistance a créé une énorme capacité chez les Iraniennes.

D’autre part, le réseau de résistance en Iran ne cesse de s’étendre. Les unités de résistance, formées dans tout l’Iran, jouent un rôle décisif dans les manifestations des diverses régions. Malgré les arrestations généralisées, des jeunes rejoignent chaque jour les unités de résistance.

J’ai un rêve

Honorables parlementaires,
Le Conseil national de la Résistance iranienne est une coalition démocratique rassemblant diverses forces politiques avec un plan détaillé pour l’avenir de l’Iran. L’objectif du CNRI est d’établir une république démocratique et libre basée sur des élections libres, la séparation de la religion et de l’État, l’égalité des sexes, le rejet de toutes les discriminations à l’encontre des minorités religieuses et la reconnaissance de l’autonomie des minorités ethniques opprimées à l’intérieur des frontières de l’Iran.

En novembre 2006, j’ai déclaré au parlement norvégien, et je le répète :
J’ai un rêve :
Pour un Iran exempt d’exécutions et de torture.
Pour un pays où tous les citoyens pourront exprimer leurs croyances et ont le droit de voter librement pour définir leur propre destin.
Pour un pays où toutes et tous seront libres de choisir leurs vêtements et leur mode de vie.
Pour un pays où les femmes jouiront de l’égalité des droits, y compris à la direction politique.
Pour un pays où tous les citoyens ayant des croyances et des religions différentes pourront vivre côte à côte en paix.
Pour un pays où aucun citoyen ne sera poursuivi pour ses croyances ou ses pensées.
Et pour un pays qui s’engagera à coexister avec ses voisins.

Ce que j’ai dit ce jour-là n’était pas un souhait personnel, mais le désir du peuple iranien. Aujourd’hui, le monde entend ces demandes dans les slogans des Iraniens. Il est temps que l’Europe entende la voix du peuple iranien, mette le CGRI sur la liste des entités terroristes, ferme les ambassades du régime iranien dans leurs pays et reconnaisse la résistance du peuple iranien et son droit à se défendre.

Je vous remercie

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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