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04 Sep 2020

Maryam Radjavi : Lycéens, étudiants et jeunesse d’Iran, soulevez-vous!

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Maryam Radjavi : Lycéens, étudiants et jeunesse d’Iran, soulevez-vous!

Message à l’occasion de la rentrée scolaire et universitaire 2020-2021

Lycéens, étudiants,
Universitaires, éducateurs et enseignants libres d’Iran !
Je vous adresse à tous mes salutations en cette rentrée scolaire et universitaire. Je salue surtout les courageux lycéens et étudiants qui ont été des pionniers en participant dans les manifestations et les soulèvements.
J’adresse aussi mes salutations aux professeurs honorables et libres qui ont manifesté ces deux dernières années et mené des grèves à l’échelle nationale contre le régime.
La génération d’avant-garde iranienne se bat pour la liberté contre ce régime depuis plus de quarante ans.
Des années 1980 à ce jour, de nombreux lycéens, étudiants et enseignants ont été arrêtés, emprisonnés et exécutés. Mais cet engagement sanglant, celui de renverser le régime clérical, s’est transmis de génération en génération, et chaque année le soulèvement et le mouvement pour le renversement s’intensifient.

Une année agitée s’annonce

Chers compatriotes,

La nouvelle année scolaire commence dans le contexte de l’épidémie de coronavirus où de nombreuses villes d’Iran sont dans le rouge ou en état d’alerte. Dans ces circonstances, malgré les avertissements des médecins et des experts et malgré le manque de conditions et d’installations nécessaires pour se conformer aux protocoles sanitaires, la réouverture hâtive des établissements scolaires et universitaires constitue un grand danger pour des millions de jeunes et pour la population en général.

Cette situation douloureuse sous le virus de la dictature religieuse est le résultat de quatre décennies de crimes de ce régime médiéval qui au lieu de fournir des infrastructures éducatives suffisantes et des établissements de santé publique adéquats, a pillé les richesses et les ressources du pays, ou les a utilisées pour la répression, l’exportation du terrorisme et du bellicisme et ses programmes nucléaire et de missile pour se maintenir en place.

Selon le système éducatif du régime, le manque de solutions éducatives appropriées pour tous les élèves et le manque d’utilisation des équipements électroniques en pleine épidémie ont conduit à l’abandon scolaire d’au moins 3 millions d’enfants.

L’application ridicule nommée « joie » qui a été imposée pour étendre le contrôle du cyberespace a suscité les protestations des élèves, des étudiants et des enseignants. En effet, ils affirment que l’apprentissage en ligne sans en fournir l’infrastructure et les équipements privera une partie importante des jeunes qui n’ont pas accès à ces moyens.

Par conséquent, une année mouvementée et, bien sûr, une année de crises fatales attend le régime clérical. 

Les études ou la prison

Si la cloche de la rentrée scolaire est pour chaque enfant et adolescent le début du bonheur et du progrès, pour les enfants et adolescents d’Iran sous le régime clérical, elle signifie captivité, violence et pauvreté.
Tant et si bien que les propres médias du régime se demandent quelle est la faiblesse du système éducatif qui a transformé les écoles en prisons pour enfants?
Des enfants qui, selon le régime, sont obligés de franchir un véritable parcours du combattant pour obtenir un diplôme et qui sont contraints d’étudier dans des écoles vieilles de 30 à 40 ans, dont les murs s’effondrent, dans des classes surpeuplées de 40 élèves avec une pénurie de main-d’œuvre et d’enseignants. Ils se heurtent à un volume considérable de manuels sans qualité, et passent l’année dans un environnement angoissant avec des châtiments corporels et des traitements inappropriés.

Pire encore est la situation des élèves dans les villes et les villages défavorisés et pauvres. La plupart des enfants y fréquentent des écoles de fortune ou étudient par terre dans un terrain vague.
La plupart des garçons entrent sur le marché du travail avant d’atteindre le secondaire. Environ les trois quarts des filles ne poursuivent pas leurs études après le primaire et sont forcées de se marier.

Au Sistan-Baloutchistan, selon les chiffres du gouverneur du régime, il y a 708 écoles d’argile et de boue inutilisables.
Et nous arrivons enfin aux enfants opprimés et travailleurs qui sont les soutiens de leur famille. Ils sont porteurs de charges, chiffonniers, dorment dans des cartons dans la rue ou dans des tombes vides.

Or, dans le droit du travail de ce régime, il est interdit de faire travailler un enfant avant l’âge de 15 ans.
Le taux d’abandon scolaire est le plus élevé au Sistan-Balouchistan (sud-est), à Hormozgan (sud) et au Khouzistan (sud-ouest), et les médias officiels révèlent qu’ils ne vont pas à l’école simplement parce qu’ils n’ont pas de chaussures.
Il y a aussi ces enfants et adolescents qui en raison de la misère tombent dans le piège des gangs de la drogue affiliés au pouvoir dans les banlieues et se retrouvent dans les terribles prisons du régime.

Il y a enfin ceux qui se battent dans la misère dans le climat haineux engendré par les mollahs et se retrouvent à souffrir pendant des années en prison en attendant l’âge légal pour avoir la corde au cou. Et les filles innocentes qui sont deux fois plus aux prises avec l’humiliation, la corruption et l’oppression de ce régime.
En conséquence, la pauvreté et la misère des familles ainsi que les lois d’exploitation et médiévales de ce gouvernement n’ont laissé aucun moyen aux jeunes et aux enfants d’Iran. De fait, le taux de suicide le plus élevé est celui des enfants et des jeunes en Iran.

Enfin, la situation douloureuse des étudiants contraints à vendre dans la rue ou des diplômés universitaires au chômage et des enseignants qui n’ont pas été payés depuis des mois et des mois.

La solution pour mettre fin au régime des mollahs

Chers élèves, chers étudiants et chers enseignants,
L’expression de la souffrance et des ténèbres n’a pas de fin sous le régime clérical, mais il existe un remède définitif et c’est de mettre fin à ce régime criminel.

La société iranienne et en particulier la jeunesse insurgée d’Iran dans les soulèvements enflammés de l’hiver 2017-2018 et de novembre 2019, ont montré qu’elles ont mis fin non seulement au jeu trompeur des « réformateurs-conservateurs », mais que l’on ne peut éteindre leur fervente détermination à se lever pour la liberté et à renverser ce régime ignorant et criminel, quelle que soit la quantité de crimes et d’atrocités.

Comme l’a dit Massoud: « Le dernier mot revient au peuple iranien. Le destin est écrit par l’avant-garde, les insurgés et l’Armée de la liberté. Nous écrivons notre propre destin et celui de notre peuple et de notre patrie. »
Alors saluons les lycéens, les étudiants et les jeunes Iraniens éveillés qui se dressent au nom de la liberté et à la mémoire des martyrs de la voie de la liberté. Ils ne se soumettent ni à la réaction, ni à la superstition, ni à l’oppression, ni à la répression de la dictature religieuse. Ils prennent le chemin de la lutte et de la révolte et se lèvent pour changer le statu quo.

Avec la participation, le soutien et la formation de conseils de résistance et d’unités de résistance, ils brisent le climat de soumission, de silence et de peur.
Au lieu de désespérer et de se replier sur eux-mêmes, ils étendent, main dans la main, leurs mouvements de protestation et de grève.
C’est un choix auquel est lié l’avenir radieux de l’Iran.
C’est un choix que méritent tous les élèves et étudiants et tous les jeunes qui aspirent à la liberté en Iran.
Et c’est la solution dont la victoire est entre les mains de chacun de vous.

Oui, chérissons la mémoire des pionniers de la liberté, la mémoire du Grand Hanifnejad et des autres fondateurs des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), qui à une époque similaire au début septembre 1965 ont brisé l’impasse où se trouvait alors la lutte.
Nous chérissons la mémoire de tous les Moudjahidine du peuple et des combattants de la liberté qui n’ont jamais fait de compromis avec la réaction et la tyrannie religieuse.
Et nous chérissons la mémoire de 1500 tulipes rouges, dont les noms vont résonner dans de nombreuses écoles et universités. Il faut faire entendre leurs noms dans chaque quartier, chaque école et chaque faculté. Conservez leur flammes vives en protestant et en vous soulevant.
Gloire aux martyrs !
Vive la liberté !

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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