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31 Juil 2018

Message de Maryam Radjavi pour 30e anniversaire du massacre de 30.000 roses rouges de la liberté en Iran

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Message de Maryam Radjavi  pour 30e anniversaire du massacre de 30.000 roses rouges de la liberté en Iran

Les Moudjahidine du peuple et les autres combattants victimes de ce massacre en 1988 sont restés fermes sur la potence pour que la nation iranienne puisse rester fière en ces temps les plus sombres de son histoire.

Khomeiny, ce démagogue, voulait qu’il ne reste aucune trace d’eux, ni de leurs tombes, ni même de leurs noms. Mais ils ne sont pas tombés dans l’oubli, au contraire, ils ont rejailli dans des villes méconnues comme Izeh et Doroud, Ghahderijan et Touyserkan, Baneh, Kazeroun et Chahbahar pour raviver en décembre et janvier les flammes du soulèvement et propager les protestations à travers tout l’Iran.

C’est leur chant nocturne qui résonne encore dans nos oreilles :
Je suis le phœnix
L’oiseau de feu
Je brûle dans les flammes de mon amour ardent
Une fois entièrement consumé
Et que les flammes de mon âme agitée s’apaisent
Je jaillis à nouveau
De dessous les cendres
Pour renaitre à la vie.

Oui, ils n’ont pas faibli dans la défense des positions de l’OMPI pour la liberté de la nation iranienne. Ils ont renforcé les frontières sanglantes qui séparent l’honneur et la liberté de la reddition et la servitude. Ils sont la conscience troublée de la société iranienne qui sème à tous vents les germes de la révolte et des protestations.

Le soulèvement qui persiste aujourd’hui dans l’ensemble du pays est la suite de cette persévérance pétrie de sang et de souffrances. Les foyers de révolte et l’avant-garde du Mouvement pour la justice marchent sur les pas de ces héros.
Le Mouvement pour la justice en faveur des victimes du massacre de 1988 est une des demandes politiques capitales du peuple iranien. Cet appel à la justice représente aujourd’hui un défi pour l’ensemble du régime. Les dirigeants de la dictature n’osent pas défendre la fatwa de Khomeiny ordonnant le massacre des Moudjahidine du peuple, et ne peuvent pas non plus prendre leurs distances de ce crime colossal car ils y sont tous impliqués directement ou directement.

Il y a trente ans, les conséquences de ce massacre ont provoqué la plus grande division à la tête du régime et entrainé l’éviction du successeur de Khomeiny ; aujourd’hui malgré le passage de trois décennies, cela constitue toujours un défi pour les mollahs.

Ces derniers continuent de batailler pour effacer les traces de leurs crimes. La destruction des tombes des victimes à Ahwaz dans la province du Khouzistan, qu’Amnesty a qualifié d’exemple de torture psychologique pour les familles, s’inscrit dans la politique criminelle du régime en réaction au Mouvement pour la justice.

Sous la pression de cette campagne l’an dernier, au moins une vingtaine de hauts dirigeants du régime, dont Ali Khamenei, ont défendu ouvertement ce carnage. Ces déclarations éhontées constituent de nouveaux documents sur ce crime contre l’humanité des mollahs. Ces aveux figurent dans le rapport du Secrétaire général de l’ONU ainsi que dans le rapport de feu Asma Jahangir, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits humains en Iran.

La majorité des individus impliqués dans ce carnage, issus des deux factions, occupent aujourd’hui les plus hautes fonctions du pouvoir. Durant les trente dernières années, le ministère de la Justice, excepté une période de quatre ans, est revenu aux membres des commissions de la mort.

Chers compatriotes,
Grâce aux efforts de la Résistance iranienne, la Chambre des Représentants américaine a adopté pour la première fois une loi cette année, enregistrant le massacre des prisonniers politiques de 1988 et soulignant la nécessité de tenir le régime pour responsable. Auparavant, la Chambre des Communes britannique avait, elle aussi, adopté une résolution à ce sujet.
Comme l’a dit Massoud Radjavi, juger et châtier les auteurs et commanditaires du massacre est le droit du peuple iranien, le droit de l’humanité et le droit des Moudjahidine du peuple d’Iran.

Un des aspects les plus perfides de la politique de complaisance ces trente dernières années, c’est d’avoir fermé les yeux sur ce massacre des prisonniers politiques, un crime contre l’humanité et le plus grand crime politique commis après la seconde guerre mondiale. Pour compenser les dommages causés par cette politique désastreuse, le Conseil de sécurité de l’ONU doit renvoyer ce dossier devant la Cour pénale internationale, et prendre des mesures pour juger les dirigeants du régime et les responsables du massacre.

J’appelle une fois de plus l’ensemble des Iraniens et des défenseurs de la liberté à participer activement au Mouvement pour la justice en faveur des victimes du massacre de 1988. C’est le mouvement des opprimés. C’est la voix des opprimés. Quiconque sous ce régime a connu la prison, quiconque a connu le fouet, toutes les femmes qui ont été agressées et humiliées et chaque âme en deuil, est membre de ce mouvement. Le mouvement pour la justice en faveur des victimes du massacre de 1988 s’inscrit aujourd’hui dans le soulèvement pour le renversement de la dictature religieuse.

Il ne fait aucun doute que le peuple d’Iran sera vainqueur dans sa lutte pour renverser les mollahs et qu’il fera traduire en justice les dirigeants de ce régime pour leurs crimes contre l’humanité. Et ce jour viendra certainement.

Saluons la mémoire des martyrs héroïques du massacre de 1988 qui ont dit « non » à la dictature religieuse. Ce faisant, ils ont marqué ce régime corrompu et inhumain du sceau de son renversement.

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Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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