• Accueil / Activités / Solidarité avec les Iraniens sinistrés par les inondations en Iran – Discours de Maryam Radjavi
06 Avr 2019

Solidarité avec les Iraniens sinistrés par les inondations en Iran – Discours de Maryam Radjavi

Catégories // Activités // Discours et événements

Solidarité avec les Iraniens sinistrés par les inondations en Iran – Discours de Maryam Radjavi

Notre nation est dévastée par les inondations mais elle garde un moral et une détermination d’acier à s’insurger contre les mollahs.

Chers sœurs et frères,
Chers compatriotes à travers l’Iran qui avez été frappés par les inondations dans un grand nombre de provinces et qui souffrez dans tout le pays de la calamité de la dictature religieuse,

Nous sommes rassemblés ici avec vos enfants résistants des Moudjahidine du peuple, originaires de l’ensemble des villes et des villages de l’Iran, qui représentent le symbole de la solidarité et de l’unité du peuple iranien dans une même nation.

Nous sommes rassemblés pour déclarer notre solidarité avec notre nation cernée par les inondations, les catastrophes et leurs destructions, mais une nation forte et déterminée contre la dictature religieuse, et qui plonge ce régime dans la peur.

Levons-nous et observons une minute de silence en raison de cette catastrophe nationale et dans laquelle beaucoup ont perdu leurs proches et leurs biens en quelques jours dans tout le pays.

Nous sommes rassemblés en solidarité avec chacun d’entre vous, chers compatriotes, qui en pleines vacances de la nouvelle année (qui commence le 20 mars en Iran) avez perdu vos enfants et vos proches au Torkeman-Sahra et au Golestan, au Mazandaran et au Lorestan, au Kohguilouyeh et au Chahar-Mahal-e-Bakhtiari, au Khouzistan et Fars.

Nous sommes en deuil pour les familles de Pol-Dokhtar qui s’étaient réfugiées sur les toits des maisons mais ont été emportées par les crues soudaines et sans personne pour les aider.

Nous sommes en deuil pour tous ces gens sans défense qui ont perdu la vie à Chiraz et pour ceux qui sont morts dans d’autres villes et provinces.
J’adresse mes condoléances les plus sincères aux familles endeuillées et je veux qu’elles sachent que moi-même et tous les membres de la Résistance partagent leurs douleurs et leur peine.

Et nous prions pour notre peuple écrasé par les destructions et la souffrance, la misère et l’oppression.
Nous prions pour la ville de Pol-Dokhtar noyée dans les inondations et l’horreur, pour les villes de Gomichan et Agh-Ghala qui demeuent submergées par les flots, pour la ville de Maloulan au Lorestan où les gens n’ont plus rien à manger et dont nul ne sait ce qui est advenu des villages qui l’entourent.

Nous prions pour les sinistrés du séisme de Sarpol-Zahab qui subissent une nouvelle catastrophe et pour la population déshéritée d’Ahwaz abandonnée dans des wagons de train sans eau ni vivres.

Nous prion pour Chiraz, cité de la poésie et des fleurs, dont les petits enfants du quartier Saadi dorment ces jours-ci dehors dans le froid et à même le sol.

Notre peuple souffre de tant de misères infligées par ce régime cruel que je ne sais pas par où commencer. Des milliers de villages et des dizaines de villes sont en danger. Une multitude de familles déplacées sont sans abris. La nation toute entière est bouleversée et chaque Iranien partage la peine de ceux qui ont perdu leur foyer et leurs biens.

Devant Dieu, nous jurons de délivrer le peuple iranien et notre patrie des griffes de ce régime cruel et inhumain.

Notre nation est dévastée par les inondations mais elle garde un moral et une détermination d’acier à s’insurger contre les mollahs. Dans certains secteurs de la province de Golestan, la population s’est opposée à la décision néfaste du gouverneur de submerger un village, et cela a conduit à des affrontements armés. Dans cette province sinistrée, la population a fait obstacle à l’intervention des forces criminelles des pasdaran et a molesté le fils du représentant de Khamenei. Et vous avez vu comment une femme courageuse a exprimé ses protestations face à Rohani. Saluons la population courageuse et protestataire des provinces de Mazandaran, Torkeman-Sahra et Golestan.

Et au Lorestan qui souffre et qui résiste, le commandant des forces terrestres du corps des pasdaran a reconnu qu’il avait réussi à grand peine à échapper à la population en colère de la ville de Pol-Dokhtar, en ajoutant : « aucun responsable gouvernemental n’ose s’approcher de cette ville. »
Mercredi quand l’ancien commandant en chef des pasdaran Mohsen Rezaï s’est rendu à Pol-Dokhtar, la population l’a accueilli aux cris de « crapule ! crapule ! » Oui, Pol-Dokhtar est sous les eaux mais insurgée ! Saluons la population de Pol-Dokhtar et saluons toute la population de la province de Lorestan !

A Soussanguerd et Dacht-e-Azadegan, la population a pris les armes contre les pasdaran. A Khorramchahr, la population en colère s’est opposée à ce que le régime ouvre un barrage, car cela menaçait d’inonder Khorramchahr et Abadan. Vive les habitants de Soussanguerd, Dacht-e-Azadegan et Khorramchahr ! Vive la population de la province de Khouzistan !

A Chiraz, les images des gens pris au piège du déluge torrentiel à la porte de Dar-Vazeh Qoran ont bouleversé et mis en colère tout le monde.
Saluons les Chirazis et vive toute la population protestataire de la province de Fars !

Dans la province d’Ilam, un grand nombre de villages et de villes sont cernés par les eaux et une partie des habitants est sans abri. Vive la population d’Ilam qui a redoublé de solidarité et d’unité et qui résiste ! Vive la population unie d’Ilam !

Nous saluons la population de la province de Chahar-Mahal-Bakhtiari qui a perdu logements et biens et dont les villes et les villages ont été emportés par les inondations, la corruption et les destructions du régime, mais qui ne baisse pas les bras et qui, fidèle à sa tradition, est déterminée à résister. Vive nos compatriotes de Chahar-Mahal-e-Bakhtiari !

Regardez aussi Kohguilouyeh-va-Boyer-Ahmad ! Là aussi la population aux prises avec tous ces problèmes et ces conditions difficiles, proteste sans répit. Vive la population de Kohguilouyeh-va-Boyer-Ahmad !

Et saluons à nouveau la population de la province de Kermanchah, frappée par un séisme et aujourd’hui par des inondations, mais qui reste courageuse et héroïque et qui résiste aux criminels au pouvoir. Vive la population de Kermanchah !

Oui, notre peuple aux prises avec les pires calamités résiste aux mollahs parce qu’il espère dans un avenir sans ce régime. Il a foi dans une perspective à portée de main, à son soulèvement et à sa résistance.
Il se sent soutenu par son soulèvement et sa résistance et il sait qu’il peut de ses propres mains reconstruire des maisons, des villes et un pays libre et prospère.

Notre peuple a vu de ses yeux sa force dans le soulèvement et le mouvement de protestation de ces 15 derniers mois. Et notre peuple a mis sur pied les unités de résistance avec ses enfants Moudjahidine pour préparer les conditions de la fin de ce régime.

Chers compatriotes,

Mais pourquoi la pluie a-t-elle plongée nos villes et nos villages dans l’eau et la boue ?

Je voudrais souligner deux facteurs essentiels : le premier facteur destructeur est la politique et le comportement de Khamenei et des pasdaran criminels. Au cours de ces années, les pasdaran ont construit des centaines de barrages, creusé des centaines de tunnels, et dans de très nombreux endroits ils ont changé le cours des rivières, sans respecter la moindre règle. Ils ont aussi détruit des forêts et occupé les berges des rivières. Ainsi ils n’ont cessé de détruire et de confisquer des biens 24 heures/24.

Pourquoi la moitié des forêts du nord ont-elles disparu ? Pourquoi les marais sont-ils desséchés ? Pourquoi les voies d’évacuation des cours d’eau et les lits asséchés ont-ils été comblés ? Parce que Khamenei et les pasdaran ont fait tout ceci pour faire avancer leurs objectifs militaires et sécuritaires ou pour le pillage.

Regardez la situation des forêts dans la province de Golestan au nord. 47.000 hectares des meilleures parties de ces forêts ont été saisis par le séminaire religieux de la ville de Gorgan. 13.000 hectares appartiennent à la 25e division des pasdaran, 8.000 hectares sont sous le contrôle de l’institut des pionniers de la construction contrôlé par les pasdaran, et 991.000 hectares reviennent au conglomérat Qods-e-Razavi aux mains des mollahs. En tout, l’ensemble des organes du régime détiennent plus de 70% des forêts de Golestan et les ont détruites.

Regardez la catastrophe de Darvazeh-Qoran à Chiraz. Ces vies perdues sont un crime commis directement par les pasdaran. Le jour du drame, la garnison Khatam al-Anbia située au kilomètre 3 de la route de Chiraz-Ispahan a utilisé des engins du génie pour dévier les voies d’évacuation du cours d’eau afin que la garnison ne soit pas menacée. Ainsi les flots de l’inondation se sont dirigés vers la porte de Darvazeh-Qoran. Or ces mêmes pasdaran avaient aussi auparavant comblé les voies d’évacuations des eaux de de ce secteur.

Je voudrais parler à présent du second facteur. L’autre facteur qui a causé tant de ces destructions, c’est la misère et l’arriération imposées à nos villes et villages. Aujourd’hui, nos yeux en larmes voient que la plupart des villes et des régions dévorées par les inondations sont les plus pauvres. Ces milliers de maisons qui se sont écroulées comme des châteaux de cartes, étaient construites en briques de boue, avec les matériaux les moins chers et les techniques les moins onéreuses, sans la moindre solidité.

Oui les mollahs sont responsables de l’absence de progrès dans les provinces de Torkeman-Sahra, Lorestan, Chahar-Mahal, Kohguilouyeh, Khouzistan et d’autres encore. C’est cette dictature religieuse qui a interrompu le développement économique et social en Iran.

Pour résumer, comme l’a dit à maintes reprises Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne, « notre pays est sous occupation. Le pouvoir des mollahs est un régime d’occupation et leur manière de procéder et de se comporter avec notre pays sont celles d’un ennemi qui se livre au pillage et à la destruction. »

C’est pour cette raison que les gens dans les soulèvements et les protestations crient : « notre ennemi est ici-même. » Oui le peuple d’Iran n’a pas d’autre ennemi que les mollahs au pouvoir.

Et c’est ainsi que notre pays a été divisé en deux : d’un côté la population sans défense, sans abri, spoliée et dépouillée de tout. De l’autre côté, la bande funeste et criminelle au pouvoir qui a pris en otage les biens de 80 millions d’Iraniens.

Par conséquent, nous voyons que les ministères sont des organes de destruction du pays et pour la préservation de la dictature religieuse. Les mairies sont en charge de la sécurité et du pillage. Les gouvernorats sont là pour assurer la sécurité du régime, le Croissant Rouge sert à exporter l’intégrisme et le terrorisme, les comités de secours servent pour la Syrie et l’Afghanistan. Aucun des organes et des moyens du pays ne servent à la protection de la population, mais juste à préserver la dictature religieuse.

En fait comme l’a dit Massoud Radjavi : « Khomeiny est la plus grande calamité politique, sociale et religieuse de l’histoire de l’Iran et a mis l’Iran et les Iraniens face à une épreuve de la vie ou de la mort. La survie ou la disparition de la culture, de la nation, de l’histoire et de l’intégrité de l’Iran, dépend inévitablement de nous, de notre victoire ou de notre défaite dans la bataille contre ce régime réactionnaire et anachronique. »

Permettez-moi de rappeler quelques points : Nous disons aux mollahs qu’en ce moment, en raison des destructions commises par leur régime, les inondations ont emporté les maisons de notre peuple. Cependant, ils doivent s’attendre à ce que le flot impétueux de la colère du peuple, emporte leur régime.

Et je dis à mes sœurs et mes frères, à mes filles et mes fils à travers l’Iran, de former une force de solidarité dans ces conditions difficiles où ils ont tous besoin les uns des autres. Je leur dis de renforcer les liens d’amitiés et de gentillesse avec tous leurs voisins et leurs concitoyens. Il n’y a personne d’autre que nos compatriotes et surtout la jeunesse courageuse pour assurer les secours.

Portez secours par tous les moyens et donnez de ce que vous avez à ceux qui ont tout perdu. Formez des foules aux funérailles des victimes et unissez vos rangs pour renverser les mollahs qui occupent notre pays.

Nous saluons les jeunes qui ces jours-ci ont rapidement formé des conseils populaires. Leur détermination, leurs efforts et la vitesse à laquelle ils travaillent sont admirables. Je rends hommage aux secours efficaces qu’ils ont apportés à la population ces derniers jours : de l’aide pour évacuer le gens et leur fournir des abris, de l’aide pour distribuer des couvertures, des vivres et des médicaments, ou encore des efforts pour construire des digues afin d’empêcher la crue d’inonder des secteurs habités et les champs cultivés.

A présent, il est temps qu’ils développent leurs activités dans chaque ville et chaque village. Pour faire face aux inondations et à leurs dégâts, ils doivent s’organiser davantage et renforcer leur unité d’action.

En ce qui concerne la communauté internationale, elle doit condamner le régime des mollahs pour avoir détruit l’infrastructure du pays.
Il faut mettre les moyens des pasdaran et de l’armée au service de la population et ouvrir la voie à l’aide internationale.

Le régime des mollahs dissimule le nombre réel des victimes et l’ampleur des dégâts. C’est pourquoi j’appelle l’ONU à mener une enquête indépendante sur le nombre réel des victimes des inondations, l’ampleur des dégâts et le rôle des politiques destructrices de cette dictature.

Ces inondations ont démontré une fois de plus que le renversement de ce régime est vital pour l’Iran et les Iraniens et qu’il n’y a pas d’autre solution. Cela relève du devoir du peuple iranien et de sa Résistance.

Main dans la main avec nos compatriotes, nous voulons construire un pays libre et prospère avec une république fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat et sur l’égalité des femmes et des hommes. Un pays qui ravivera les droits humains. Un pays où la population bénéficiera du droit de protection face aux inondations, aux séismes et aux autres catastrophes naturelles.

Pour tout cela il est nécessaire que la communauté internationale reconnaisse le droit du peuple iranien de résister pour renverser ce régime. Un droit pour la défense duquel 120.000 enfants de la patrie sont tombés martyrs. Saluons ces héros !

Nous sommes aujourd’hui à la veille du 8e anniversaire de la résistance héroïque des Moudjahidine du peuple à Achraf farce à une attaque en Irak des forces inféodées au régime des mollahs et armées jusqu’aux dents.

Saluons les 36 femmes et hommes des Moudjahidine du peuple qui le 8 avril 2011 en défense de la cité d’Achraf et en réalité en défense de la liberté et de la résistance en Iran et en défense des droits du peuple iranien, ont tout donné jusqu’à sacrifier leur vie.

Le combat des Moudjahidine du peuple à Achraf, à Téhéran et dans tout l’Iran a tout au long de ces années un dénominateur commun, celui de la liberté du peuple iranien et de sauver le pays des griffes de la répression, de la misère et de la destruction.

Pour terminer, permettez-moi de rappeler aux authentiques combattants de la liberté de l’OMPI, que la tragédie qui survient en Iran leur envoie un message. Les inondations de ces deux dernières semaines, ont ôté d’un seul coup le voile de dessus les résultats de 40 années de corruption et de ravages d’un régime anachronique. Par conséquent ce message vous rappelle l’énorme mission et la formidable responsabilité de chacune et chacun d’entre vous vis-à-vis de votre pays et de votre peuple. Vous qui avez payé avec votre sang durant les quarante années du régime funeste des mollahs pour maintenir élevé le drapeau de la liberté de l’Iran.

Vous êtes le symbole de la résistance et de la persévérance dans la voie de la liberté. Vous êtes au cœur de l’espoir et de la confiance de votre nation. Aujourd’hui, non seulement la liberté de l’Iran et des Iraniens mais aussi l’existence même des villes et des villages dépendent de votre combat pour le renversement de ce régime.
Il s’agit d’une bataille qui aboutira avec certitude au renversement du régime et la liberté et la victoire du peuple iranien.

Vive le peuple iranien !

 Solidarité avec les Iraniens sinistrés par les inondations en Iran - Discours de Maryam Radjavi

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

En savoir plus

Suivez-nous