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10 Mai 2022

Maryam Radjavi : Le jugement de la Cour d’appel d’Anvers, un échec décisif de la dictature religieuse en Iran

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Maryam Radjavi : Le jugement de la Cour d’appel d’Anvers, un échec décisif de la dictature religieuse en Iran

Intervention à la conférence « nécessité d’une politique de fermeté contre le régime des mollahs »

Mardi 10 mai, suite au jugement de la Cour d’appel d’Anvers concernant le projet d’attentat terroriste du régime des mollahs visant à faire exploser une bombe lors du grand rassemblement « Pour un Iran libre » à Villepinte (nord de Paris) en 2018, une conférence en ligne s’est tenue avec la participation de personnalités internationales et des parties civiles dans ce dossier. Cette conférence en diffusée en direct était en duplex avec les moudjahidine du peuple basés à la cité d’Achraf-3. Au début de cette conférence Maryam Radjavi a qualifié dans son discours, ce jugement de la Cour d’appel d’Anvers, d’un échec décisif de la dictature religieuse en Iran qui a tout fait pour échapper à une décision de justice.
Voici l’intervention à l’ouverture de cette conférence :

Mes chers compatriotes,

Eminentes personnalités,
Mesdames et messieurs les avocats,
Chers amis,
Amis et partisans de la Résistance iranienne,

La décision rendue aujourd’hui par la cour d’appel d’Anvers, marque l’échec décisif de la dictature religieuse en Iran.

Je félicite le peuple héroïque d’Iran, les Moudjahidine du peuple, le Conseil national de la Résistance iranienne et Massoud [Radjavi] le dirigeant de la Résistance, pour cette grande victoire du peuple et de la Résistance, face aux appareils de renseignements et de « justice » des bourreaux et face à la totalité de la dictature religieuse et terroriste au pouvoir en Iran.

Le diplomate-terroriste du régime des mollahs avait déjà été condamné à 20 ans de prison ferme.

La décision de la Cour d’appel, augmente de trois an la peine d’un des mercenaires infiltrés, condamné ainsi à 18 ans d’emprisonnement. Les deux autres agents sont condamnés respectivement à 18 et 17 ans de captivité.
Leurs citoyennetés belges sont définitivement retirées et leurs passeports périmés. Chacun est condamné à payer 60000 euros.
Ainsi, 46 mois de pressions du régime iranien pour échapper à une lourde condamnation judiciaire pour son complot terroriste contre la Résistance du peuple iranien sont anéanties.
C’est l’échec de Khamenei, Rohani et Raïssi qui voulaient en abusant de l’immunité diplomatique, transformer leur recours à des opérations terroristes en un droit inaliénable. Mais la justice belge a dit non à leur incroyable arrogance.
Il est temps à présent pour les gouvernements occidentaux et pour le monde de dire non au régime dans son intégralité, et de reconnaître le droit du peuple iranien à la liberté et au renversement du régime des mollahs.

Lors de mon témoignage qui a duré 7h, en novembre 2019, j’ai expliqué la chaîne de décision des dirigeants du régime au Conseil suprême de sécurité des mollahs concernant cet attentat à la bombe et j’ai affirmé que la mission d’exécution a été confiée au ministère des renseignements (VEVAK) en collaboration avec le ministère des affaires étrangère du régime.

Aujourd’hui j’insiste qu’il est certes nécessaire de juger les auteurs mais cela ne suffit pas. Les principaux responsables et commanditaires, à savoir Khameneï, son président et ses ministres des affaires étrangères et des renseignements de l’époque et autres dirigeants du fascisme religieux siégeant au Conseil suprême de la sécurité nationale du régime doivent être traduits en justice, sans exception, sinon ils deviendraient encore plus arrogants.

Durant quatre décennies, ces gens ont commis d’innombrables crimes terroristes, massacré 1500 manifestants en novembre 2019, exécuté 120000 prisonniers politiques dont 30000 en 1988, et pillé les biens et les ressources du peuple iranien. Comme d’habitude, ils ont recours aux pressions, aux chantages et aux marchandages, mais doivent recevoir une réponse ferme : leurs dossiers doivent être saisis par le Conseil de sécurité de l’ONU, le tribunal international et, par le tribunal au nom du peuple dans un Iran libre.

Chers amis,
Quiconque veut prendre la mesure de l’hostilité de ce régime envers l’humanité doit se pencher sur le dossier de ce complot terroriste. C’est un massacre à grand échelle qui a été planifié. La décision de la Cour d’appel et l’enquête menée depuis plusieurs années ne laissent aucun doute : le complot d’attentat à la bombe aurait pu être la plus meurtrière action terroriste en Europe.

A travers ce plan, le plus haut niveau de la direction du régime, à savoir Khamenei, voulait imposer au monde la survie de son pouvoir putréfié.

La complaisance de l’Occident a servi de refuge politique au terrorisme des mollahs

La question est de savoir pourquoi le régime a élaboré un plan qui posait de grands risques politiques ? Quel était exactement son calcul politique ?
La réponse est la suivante : en premier lieu, les mollahs se voient en position de renversement. C’est pourquoi ils se lancent dans des entreprises démentielles.
Mieux que quiconque, Khamenei est conscient du degré de putréfaction de son régime, et plus que jamais il redoute l’alternative démocratique à son régime, à savoir le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK).
En second lieu, les mollahs s’appuient sur la politique de complaisance des gouvernements occidentaux. Cela fait plus de trois décennies que la politique de complaisance sert de refuge politique au terrorisme du régime iranien.

Par conséquent, il ne faut pas demander à cette tyrannie sanguinaire quelles sont les lignes rouges de ses opérations terroristes hors d’Iran ! On devrait plutôt demander à ceux qui sont restés silencieux et passifs face à ce régime, quelles sont leurs lignes rouges ?
Depuis l’accord nucléaire avec les pays P5 + 1 en 2015, le régime a accéléré d’un coup dans les domaines des missiles balistiques et du nucléaire, la belligérance dans la région et le terrorisme.
Plus particulièrement dans le cas du terrorisme, le régime, qui avait fait profil bas après la décision du tribunal de Mykonos en 1997, a de nouveau commis des dizaines d’actes de terrorisme dont une partie aux Etats-Unis et dans les pays européens après le tournant de l’accord nucléaire, sans compter ses opérations en Irak, en Syrie ou au Yémen.

L’enquête détaillée de plusieurs années fournit des informations et une compréhension approfondie sur l’opération neutralisée. De manière à ce que plus personne ne puisse nourrir l’illusion que les opérations terroristes du régime hors de ses frontières sont le fait d’éléments isolés de façon arbitraire.
Comme la répression, le terrorisme est le point commun de toutes les factions du régime. Le précédent président du régime et son gouvernement ont participé à l’adoption de tous les crimes terroristes décidés au sein du Conseil suprême de la sécurité nationale des mollahs. L’ancien ministre des affaires étrangères du régime a clairement reconnu que la structure de son ministère et des ambassades est sécuritaire. Nul n’ignore qu’il recevait ses ordres du bourreau Qassem Soleimani, [ancien chef de la force terroriste Qods].

A présent que Khamenei a totalement évincé cette faction, son régime est unifié. Son ministre des Affaires étrangères se trouve être le larbin de la force terroriste Qods.
Autrement dit, la politique étrangère de ce régime est au service du terrorisme et son terrorisme est l’instrument de sa politique étrangère.
Plus personne ne peut prétendre qu’il existe la moindre lueur d’espoir de changement de politique et de comportement de cette tyrannie religieuse.
Nul ne peut plus mettre en doute ce que la Résistance iranienne a déclaré, à savoir que l’existence du régime dépend du terrorisme et qu’il ne peut y renoncer ne serait-ce qu’un seul jour.
Massoud [Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne] a déclaré que « le bellicisme, l’exportation de l’obscurantisme et le terrorisme ont été dès le début les boucliers de protection et des nécessités de survie de la dictature religieuse. »

Maryam Radjavi : Le jugement de la Cour d’appel d’Anvers, un échec décisif de la dictature religieuse en Iran

Poursuivre la complaisance avec les mollahs ou se tenir aux côtés du peuple iranien ?

La complaisance avec le régime n’aura jamais autant manqué de justifications et d’excuses.

Que leur faut-il vraiment de plus pour mettre fin à leur silence et à leur inaction ?
Nous leur disons :
Ne regardez pas l’Iran à travers la prisme d’une poignée de mollahs, de pasdarans criminels et voleurs assis dans les palais de verre du pouvoir. Le soulèvement et la montée de la résistance du peuple se tiennent en embuscade.
Investir sur le régime clérical est au détriment de la paix et de la tranquillité régionales et mondiales et porte préjudice aux intérêts du peuple iranien.

Ne liez pas le destin de l’Europe aux mollahs terroristes. A la place, tenez-vous aux côtés du peuple iranien et de sa lutte pour renverser ce régime et instaurer la liberté et la paix. Abandonnez la politique qui ignore les droits humains ! Laissez la complaisance à la section honteuse du musée de l’Histoire pour que les générations futures puissent en tirer des leçons comme un chemin à ne pas suivre.
Ne permettez pas à Khamenei et aux gardiens de la révolution de recevoir de l’argent.
Chaque baril de pétrole acheté à ce régime et chaque dollar donné aux mollahs devient une balle tirée sur les manifestants sans défense et sans armes. Ces mêmes manifestants courageux qui aujourd’hui protestent dans les villes de la province du Khouzistan contre la cherté du pain, contre la montée en flèche des prix des produits les plus élémentaires de subsistance, et qui en fait s’en prennent à l’intégralité du régime. Saluons le courage de ces Iraniens.

Le dossier du terrorisme des mollahs doit être saisi par le Conseil de sécurité

Le jugement rendu par la Cour d’appel d’Anvers doit servir de pilier pour ouvrir la voie d’une fermeté générale contre le terrorisme sans frontière dont n’est dupe aucune instance officielle européenne, mais devant lequel tous gardent les bras croisés.
Après les condamnations définitives du diplomate-terroriste et de ses trois complices, retarder l’adoption d’une politique de fermeté ne fera qu’encourager le fascisme religieux en Iran à poursuivre et accentuer le terrorisme.
L’inaction face aux violations des droits humains et aux crimes du régime à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran, sous prétexte de négociations sur le nucléaire, serait une faute grave, un signe de faiblesse qui incite davantage le régime à obtenir la bombe.
Il est temps que les autorités judiciaires et policières des divers pays en particulier en Europe et aux Etats-Unis ;
Mettent fin à leur silence et leur cécité envers des dizaines d’opérations terroristes du régime et déclenchent les poursuites judiciaires les unes après les autres ;

Divulguent tous les renseignements, documents et noms indiqués dans les cahiers de notes trouvés sur Assadi ;

Les services européens doivent dénoncer les cellules dormantes des renseignements des mollahs et de la force terroriste Qods des pasdaran ;

Les nids d’espionnage et du terrorisme des mollahs doivent être fermés ;
Conditionner les relations politiques et économiques avec ce régime à l’arrêt des exécutions et de l’exportation du terrorisme ;
Le ministère du Renseignement et le corps des gardiens de la révolution doivent être inscrits sur les listes des entités terroristes, leurs agents et mercenaires doivent être jugés, privés de citoyenneté et expulsés.

Ni répression, ni tuerie, ni terrorisme

Chers amis,
Ni la répression, ni les tueries, ni le terrorisme n’ont pu et ne pourront arrêter un peuple qui a décidé de se libérer. Le peuple iranien et sa résistance sont décidé d’anéantir la dictature et le fascisme religieux.

Je tiens à rendre un hommage sincère aux éminentes personnalités politiques et parlementaires en Europe et en Amérique qui se sont constituées parties civiles dans ce dossier et ont eu un rôle clé dans son avancée.

Enfin, je voudrais présenter mes salutations chaleureuses à mes compatriotes et aux partisans de la Résistance iranienne qui, depuis l’arrestation des terroristes du régime et durant leurs procès, ont organisé de nombreuses manifestations pour appeler le monde à prendre des mesures décisives contre le régime et barrer la route à tout compromis.
Le dernier mot est que : les mollahs ne trouveront pas d’issue avec la répression, le terrorisme et les complots. Les soulèvements en Iran, les vaillantes unités de résistance et la grande armée de la liberté détiennent la clé de la victoire et de la liberté et mettront inévitablement fin à ce régime.
Je vous remercie.

Maryam Radjavi : Le jugement de la Cour d’appel d’Anvers, un échec décisif de la dictature religieuse en Iran

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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