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28 Nov 2019

Rohani et son ministre de l’Intérieur affichent leur crainte de l’ampleur du soulèvement Ils demandent la diffusion d’« aveux » forcés obtenus sous la torture

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Rohani et son ministre de l’Intérieur affichent leur crainte de l’ampleur du soulèvement Ils demandent la diffusion d’« aveux » forcés obtenus sous la torture

Alors que les dirigeants du régime en Iran expriment les uns après les autres leurs craintes de l’ampleur du soulèvement national, Hassan Rohani et son ministre de l’Intérieur ont ordonné la diffusion d’ « aveux » forcés de manifestants arrêtés. Le recours à la torture pour extorquer des aveux et forcer les détenus à participer à des interviews télévisées sont des pratiques courantes sous le régime des mollahs. Ces pratiques sont des violations flagrantes des droits humains et doivent être condamnées par la communauté internationale.

Hier, 27 novembre, le guide suprême du régime Ali Khamenei a qualifié le soulèvement de « conspiration profonde, vaste et dangereuse », dans « la planification duquel les ennemis avaient beaucoup investi ». Rohani a enchainé : « L’ennemi s’entraîne, envoie de l’argent et du matériel (…) Les détenus doivent venir s’expliquer devant le peuple. Ici, j’ordonne aux ministères du Renseignement et de l’Intérieur que ceux qui sont arrêtés sur le terrain, ceux qui mènent [les manifestations] depuis chez eux, ceux qui ont stocké de nombreuses armes à leurs domiciles, ceux qui sont membres d’équipes, viennent raconter tout cela à l’opinion publique. »

Le 26 novembre, le ministre de l’Intérieur Abdolreza Rahmani Fazli a déclaré dans une interview télévisée : « dans cinq provinces, nous avons été plongés dans des crises plus graves. La plupart des dégâts ont été infligés à Mallard, Baharestan, Qods et Islamchahr (…) Samedi, des incidents et des affrontements ont éclaté dans 100 secteurs de Téhéran (…) Plus de 50 postes militaires, policiers et de sécurité ont été attaqués. Ils étaient quelque 500 à se diriger vers la radiotélévision d’Etat. Mais nos forces les ont contrecarrés. » Fazli a souligné : « Maintenant les principaux protagonistes ont été arrêtés, certains de leurs contacts avec des éléments étrangers ont été mis sous surveillance et leurs aveux doivent être diffusés à la télévision. »

Le général de brigade Salar Abnoush, commandant des opérations de la milice du Bassidj, avait déclaré plus tôt : « Une coordination étrange et complexe s’est déroulée. Ils n’attendaient que l’étincelle pour détruire le pays. De plus amples informations seront fournies après les aveux. » Le 25 novembre, des représentants du ministère du Renseignement (VEVAK) et des Forces de sécurité ont assisté à une séance à huis clos de la commission de Sécurité nationale et de politique étrangère du Majlis (Parlement). Le porte-parole de la commission, Hossein Naqavi, a cité des représentants du VEVAK en ces termes : « Ces deux dernières années, l’OMPI a entrainé divers groupes et cercles, et les a dirigés lors les manifestations. Ce ne seront pas les derniers incidents et nous pourrions assister à d’autres incidents du même genre. » Lors de la même réunion, le représentant des forces de sécurité, Hossein Sajedinia, a déclaré que sa force avait contrôlé la situation avec « l’aide du corps des gardiens de la révolution, de la milice du Bassidj et de l’armée ».

Depuis le début du soulèvement, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies et les États membres, l’Union européenne et tous les organes des droits humains à agir d’urgence pour faire cesser les massacres et les arrestations de masse. Elle a appelé l’ONU à envoyer des missions d’enquête pour aller voir les manifestants arrêtés. L’envoi de ces missions est d’autant plus impératif qu’un grand nombre de personnes détenues risquent la torture, les aveux forcés et d’être exécutées
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Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 28 novembre 2019

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