19 Oct 2022

Soutien au soulèvement du peuple iranien

Catégories // Activités // Discours et événements // Nouvelles et activités

Soutien au soulèvement du peuple iranien

Réunion du Comité britannique pour la liberté en Iran à la Chambre des Communes

Le mardi 18 octobre 2022, une réunion du Comité britannique pour la liberté en Iran (BCIF) s’est tenue au Parlement britannique en soutien au soulèvement en Iran et à la Résistance iranienne. La réunion s’est tenue sous la présidence de la Baronne Verma. Maryam Radjavi, reliée en ligne, a brossé un tableau du soulèvement national en Iran et des attentes du peuple iranien vis-à-vis de la communauté internationale.

Des députés de cinq partis de la Chambre des Communes étaient présents : Theresa Villiers, ancienne ministre de l’Irlande du Nord et de l’Environnement, Liam Fox, ancien ministre de la Défense, Hilary Benn, ancien ministre des Affaires étrangères du cabinet de l’ombre et candidat à la direction du parti travailliste, Steve McCabe, co-président du BCFI, Anna Firth, Jim Shannon, porte-parole du parti unioniste démocratique d’Irlande du nord pour les droits humains, Martin Day de la direction du parti national écossais, Sir Roger Gale, ancien vice-président du parti conservateur, Ian Paisley Jr., et Sammy Wilson.

De même ont les membres suivants de la chambre des Lords ont participé : la baronne Verma, ancienne ministre de l’Énergie et du Développement international, la baronne Meacher, Lord Henry Bellingham, sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, et Lord Dholakia, leader adjoint des libéraux démocrates à la chambre, Lord Harris et Lord Singh of Wimbledon.
Assistaient également et M. Tahar Boumedra, ancien directeur du bureau des droits humains de la mission de l’ONU en Irak (MANUI).
La réunion s’est ouverte sur des mots de bienvenue de la baronne Verma qui a ensuite invité Maryam Radjavi à prendre la parole. Son intervention figure ci-dessous :

Honorables parlementaires, amis de la Résistance du peuple iranien,
Je vous remercie de votre soutien au soulèvement en Iran pour renverser le fascisme religieux. Je suis heureuse de l’occasion qui m’est donnée de vous voir et de discuter brièvement avec vous de ce soulèvement.
Permettez-moi tout d’abord de rendre hommage à la mémoire d’un ami de longue date de la Résistance iranienne, Sir David Ames, pour l’anniversaire de sa mort tragique. Il a soutenu pendant 25 ans la lutte du peuple iranien pour la liberté. Aujourd’hui, son esprit est avec nous alors que nous nous rapprochons du jour J pour le peuple iranien.

Une situation changeante

Je voudrais me concentrer sur trois questions et je serais très heureuse d’entendre votre point de vue.
Premièrement, la situation actuelle et l’évolution des protestations en Iran.
Deuxièmement, la question des femmes.
Et troisièmement, les devoirs de la communauté internationale.
La première question : le peuple iranien s’est soulevé contre les mollahs. La répression et la violence du régime n’ont pas réussi à arrêter les manifestations. Le mur de la peur dans la société s’est fissuré. Le soulèvement est entré dans son deuxième mois. Les manifestations contre le régime s’étendent chaque jour. De nouvelles villes et de nouveaux secteurs sociaux se joignent au mouvement national.
Les pasdarans ont jusqu’à présent tué au moins 400 manifestants. Dans la seule ville de Zahedan, capitale de la province du Sistan-Baloutchistan dans le sud-est, ils ont tué en une seule journée une centaine de nos compatriotes baloutches, dont 28 enfants.

Le meurtre de Mahsa Amini, une jeune femme innocente, a choqué le monde entier. Depuis, de nombreuses autres jeunes filles, comme Nika Shakarami, Sarina, Ghazaleh et Hananeh et Asra, une lycéenne de 15 ans, ont été assassinées ou arrêtées par les forces de sécurité. 3500 membres de la Société médicale iranienne ont signé une déclaration annonçant que les forces de sécurité en Iran utilisent des ambulances pour transporter des agents répressifs ou emmener des personnes arrêtées en prison. Au moins 20.000 personnes ont été arrêtées jusqu’à présent.

Les prisonniers politiques en danger

Il y a quelques jours à peine, les pasdarans ont pris d’assaut la prison d’Evine à Téhéran pour réprimer les prisonniers qui lançaient des slogans en faveur du soulèvement et contre le régime. Ils ont commis à Evine un crime épouvantable qui a choqué le monde entier. Jusqu’à présent, les mollahs ont admis avoir tué 8 prisonniers dans cette attaque, mais le nombre de morts et de blessés s’élève à des dizaines.
Dans un incident similaire, il y a une semaine, le 9 octobre, le régime a mis le feu à la prison de Lakan à Racht. Tout porte à croire que l’incendie d’Evine avait été planifié à l’avance. L’ONU et le Conseil de sécurité doivent tenir les dirigeants du régime clérical responsables des crimes qu’ils commettent chaque jour. Comme lors du massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988, ils ne reculent devant rien pour préserver leur pouvoir.

Chers amis,
Ces derniers jours, le guide suprême des mollahs, Khamenei, et son président, Ebrahim Raïssi, ont insisté à plusieurs reprises sur la répression sévère des manifestants.
Ils sont responsables du massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988. Ils ont ordonné le massacre d’au moins 1500 manifestants lors du soulèvement de novembre 2019. Et aujourd’hui, ils dirigent activement la machine à tuer contre les jeunes et les adolescents en Iran. Ils doivent être traduits devant une cour de justice internationale. La brutalité des mollahs a une raison évidente : ils voient la fin de leur régime. Quels que soient les hauts et les bas, les manifestations ne laissent aucun avenir aux mollahs.

Les femmes vaincront la dictature religieuse

Le deuxième sujet, qui est le point central du soulèvement actuel en Iran, est que les jeunes femmes courageuses ouvrent la voie et que le monde admire leur rôle. Les femmes iraniennes ont été privées de leurs libertés et droits fondamentaux durant les quatre dernières décennies.
Néanmoins, elles ont toujours été à l’avant-garde de la lutte contre le régime. Des dizaines de milliers de femmes ont été torturées et exécutées pour avoir résisté à la tyrannie cléricale. Depuis de nombreuses années, je souligne que les femmes iraniennes sont la force qui finira par renverser la dictature religieuse.

L’ensemble des manifestants en Iran, y compris les femmes, rejettent toute forme de dictature et leur principale revendication est un changement de régime. Les Iraniens scandent dans les rues « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah ».
Leurs slogans de colère visent Khamenei, leur cible principale. L’un après l’autre, les responsables du régime, reconnaissent que le peuple s’oppose au régime dans sa totalité.
Les femmes iraniennes savent très bien que la liberté de choix – dans tous les domaines individuel, social et politique, y compris la liberté de choisir sa tenue vestimentaire, et le droit à la participation politique et sociale – ne sera possible que si la dictature religieuse est renversée. Par conséquent, elles sont déterminées à combattre le régime pour apporter la liberté à tout le peuple d’Iran.
Aujourd’hui, l’unité du peuple iranien dans sa lutte pour renverser la dictature religieuse garantit l’égalité et la justice dans l’Iran de demain. La Résistance iranienne garantit l’établissement d’une république fondée sur des valeurs démocratiques, notamment le vote populaire, des élections libres, la séparation de la religion et de l’Etat, l’égalité des sexes, la justice sociale et l’élimination de toutes les discriminations sexuelles, ethniques et religieuses.

Reconnaitre le droit du peuple de se défendre

Chers amis,
L’Iran est sur le point de connaître un changement majeur. Il est temps pour les gouvernements occidentaux de reconsidérer toutes leurs relations avec ce régime criminel. Hier, l’Union européenne a adopté des sanctions contre le régime clérical. C’est un pas en avant positif, mais loin d’être suffisant.

Il est temps pour le monde de reconnaître le droit du peuple iranien à renverser le fascisme religieux et son droit à l’autodéfense face aux attaques brutales du régime.
Le peuple iranien demande la fermeture des ambassades du régime qui sont des centres d’espionnage et de terrorisme ainsi que l’expulsion de ses agents de tous les pays.
Je vous exhorte, honorables parlementaires et amis du peuple iranien, à prendre toutes les mesures nécessaires pour contraindre les gouvernements occidentaux à changer leur politique à l’égard du régime iranien.
Le peuple iranien et la Résistance se souviendront à jamais de vos longues années de soutien. Et très certainement, vos mesures efficaces en ce moment auront un impact décisif sur le soutien à la révolution démocratique du peuple iranien.

Je vous remercie

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

En savoir plus

Suivez-nous