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20 Juil 2020

Sommet mondial pour un Iran libre : informer et résister

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Sommet mondial pour un Iran libre : informer et résister

Le Sommet mondial pour un Iran libre était retransmis en direct à Soultz-les-Bains, vendredi. Une initiative du maire du village, Guy Schmitt, saluée par les personnes présentes.

DNA – 21 juillet – Vendredi, un drapeau iranien flottait à côté du hall des sports de Soultz-les-Bains. Le village était l’un des 30 000 lieux de retransmission (répartis dans plus de 100 pays) du Sommet mondial pour un Iran libre. Et le seul en Alsace.

Un sommet virtuel en raison de la situation sanitaire actuelle. « Habituellement, il a lieu à Villepinte [en région parisienne] et réunit plus de 70 000 personnes », présente Guy Schmitt, le maire de ce village situé à près de 4 000 kilomètres de Téhéran, qui est à l’initiative de cette retransmission.

Un maire militant

C’est il y a plus de 20 ans et « totalement par hasard » que celui-ci a commencé à s’engager pour la cause de la résistance iranienne, en signant une pétition à un salon des maires. Un engagement aujourd’hui toujours intact, guidé par des valeurs « de liberté, de démocratie et de justice », qui se traduit notamment par des rencontres et discussions avec le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID).

Retransmettre cet événement était donc pour lui un moyen de faire découvrir la situation iranienne «dont on parle très peu aux informations » et de soutenir cette résistance iranienne. « Cela permet aux gens de se réunir, de pouvoir en parler », explique aussi Quentin Fender, conseiller municipal de Limersheim.
Comme l’on pouvait l’apprendre en parcourant l’exposition installée à l’entrée du lieu, le pays connaît aujourd’hui une dictature religieuse dirigée par les mollahs, et dans laquelle sévissent censure, corruption, répression et pauvreté et où les libertés et les droits fondamentaux ne sont pas respectés.
Loin du quotidien paisible de cette bourgade alsacienne. « L’Iran ne mérite pas ça », se désole le maire, qui souhaiterait « voir de [s]on vivant un pays démocratique où l’on pourrait lire, écrire, s’exprimer sans se faire arrêter ».

Une situation dramatique sur laquelle sont aussi revenues diverses personnalités politiques du monde entier qui se sont succédé par écrans interposés.
Parmi eux, Jean-François Legaret, maire du premier arrondissement de Paris, ou Martin Patzelt, membre du Bundestag (assemblée parlementaire allemande). C’est ensuite Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne, qui a rendu hommage aux martyrs et s’est exprimée depuis la cité d’Achraf 3, en Albanie, où de nombreux résistants iraniens sont rassemblés. Elle a réaffirmé les engagements de l’opposition – renverser le régime, bâtir une démocratie et être fidèle à la volonté populaire – et salué une « génération de combat ».

Émile Blessig, ancien maire de Saverne et député, était aussi présent dans ce hall des sports paré pour l’occasion de drapeaux iraniens. « Je remercie Monsieur Schmitt d’avoir eu cette idée », témoigne celui qui a été membre du CPID pendant ses trois mandats. « Il faut être conscient que la démocratie mérite notre engagement », soutient-il, avant de poursuivre : « En défendant la cause iranienne, on s’engage au service de la démocratie en général ». Il se dit ainsi « admiratif » du travail de la diaspora iranienne qui oeuvre pour le retour de ce régime dans son pays.

Une diaspora qui était bien représentée, puisqu’un groupe de six Iraniens avait fait le déplacement depuis Strasbourg. « C’était important pour nous de venir aujourd’hui. Quand on est en dehors de l’Iran, on ne peut pas faire grand-chose, donc c’est le minimum », confie Mohsen, arrivé en France en 2012 en tant que réfugié politique et nationalisé français depuis. Ce sommet a donné de l’espoir à Amir, qui a quitté son pays en 1982 : « Plein de gens attendent beaucoup de cette opposition, elle est très active », souligne-t-il.

Mais parmi la quinzaine de personnes présentes, certains, comme Danièle, n’étaient pas familiers du sujet. Cette villageoise a décidé de venir à l’invitation de la mairie. « J’ai lu le programme et j’ai trouvé ça intéressant », retrace-t-elle. Loin de regretter, elle salue le « combat » de cette résistance iranienne.

https://www.dna.fr/insolite/2020/07/20/sommet-mondial-pour-un-iran-libre-informer-et-resister

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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