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08 Oct 2020

Maryam Radjavi : Non aux exécutions, non à la dictature religieuse en Iran

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Maryam Radjavi : Non aux exécutions, non à la dictature religieuse en Iran

Message à un rassemblement à Berlin à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort

Compatriotes et partisans du soulèvement,
Honorables parlementaires,

Je salue chacun d’entre vous, partisans persévérants et déterminés de la Résistance iranienne, qui avez hissé en bannière l’appel à la justice. La justice pour le sang injustement versé des héros insurgés comme Navid Afkari et Mostafa Salehi, la justice pour plus de 1 500 insurgés abattus en novembre 2019 et la justice pour les inoubliables 30.000 prisonniers politiques exécutés en 1988.

A la veille de la Journée mondiale contre la peine de mort, votre cri de « non aux exécutions » dénonce la tyrannie religieuse en Iran. Un régime dont l’histoire depuis le début est une histoire de pelotons d’exécution, de pendaisons et d’effusions de sang :
• avec le massacre de la jeunesse kurde à Naqadeh, Paveh et Sanandaj lors de la première année du pouvoir de Khomeiny.
• avec des exécutions quotidiennes de 100, 200, 300 et même 400 Moudjahidine du peuple à Evine en 1981.
• Et avec le massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988.
Depuis lors, au cours de ses 31 années au pouvoir, Khamenei a exécuté ou tué des milliers de personnes pour dissidence politique ou manifestations dans la rue.

Dans ces crimes, les bandes internes du régime – qu’il s’agisse de réformistes de pacotille ou de sauvages au nom de conservateurs – sont toutes complices. Environ 4 300 personnes ont été exécutées depuis l’année de l’arrivée de Rohani à la présidence.
Les mollahs sont également une haine effrénée de nos compatriotes arabes, kurdes et baloutches. Amnesty International affirme que dans la pratique, en particulier dans le cas des minorités ethniques et religieuses, il est d’usage depuis longtemps que les agents transfèrent les condamnés à mort vers des lieux inconnus et gardent secrète la nouvelle de leur exécution pendant des mois, voire des années.

Rien ne présente mieux cette dictature religieuse que l’exécution de cent vingt mille fils et filles du peuple iranien.
Ces sacrifices et ces martyrs ont permis au soulèvement du peuple iranien et à sa Résistance de relever fièrement la tête et d’avancer vers le renversement de la tyrannie. En ce sens, le cri de « non aux exécutions » résonne dans les oreilles des mollahs comme le renversement de leur régime. Crier « non aux exécutions » est un écho du soulèvement contre toute tyrannie qui s’appuie sur la torture et les exécutions. Et c’est ce que nos compatriotes ont crié pendant le soulèvement de janvier 2020 : « A bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah ! »

Un des crimes les plus horribles du 21e siècle

Bien qu’aujourd’hui les morts massives dues au coronavirus dans les pays et en particulier en Iran soient devenues une grande tragédie, et que le coronavirus ait causé près de 120.000 décès en Iran, cela ne peut occulter la tragédie des exécutions et des massacres en Iran. La Journée mondiale contre la peine de mort interpelle une fois de plus la communauté internationale sur sa politique vis-à-vis des bourreaux au pouvoir en Iran, et soulève à nouveau la question embarrassante aux divers gouvernements de savoir pourquoi ils sont restés sans réagir devant la mer de sang dans laquelle baigne l’Iran.

Est-ce que le meurtre impitoyable de plus de 1 500 personnes par Khamenei lors du soulèvement de novembre n’est pas un crime contre l’humanité? Est-ce que tuer des dizaines d’enfants et d’adolescents n’est pas une terrible violation du droit à la vie du peuple iranien ? Alors pourquoi restez-vous les bras croisés?
Voilà ce que demande le peuple iranien : formez une commission d’enquête internationale, examinez la multitude de documents, vidéos et preuves massives de ces crimes, en particulier le massacre de 1988 et le massacre de novembre, et renvoyez le dossier de ce grand crime au Conseil de sécurité de l’ONU. Tout est prêt pour traduire en justice le mollah sanguinaire à la tête de cette dictature, et les dirigeants de son régime.
Voici la liste et les détails de 5 000 Moudjahidine du peuple massacrés en 1988, voici les noms de 811 martyrs du soulèvement de novembre que la Résistance iranienne a publiés jusqu’à présent.

Voici les noms de certains des adolescents et des enfants que Khamenei a tués lors du soulèvement de novembre. Et des preuves choquantes du transfert des blessés des hôpitaux aux prisons et aux salles de torture. Examinez ce qui est arrivé à notre peuple à Mahshahr ou Chiraz ou dans les villes au sud et à l’ouest de Téhéran ou dans les banlieues opprimées de Kermanchah.

Découvrez comment les mollahs ont transformé les marais de roseaux de Mahchahr en « fosses de sang ». Regardez se dérouler sous vos yeux l’un des crimes les plus horribles du 21e siècle. Regardez comment le régime des mollahs n’a pas hésité à tuer des enfants et des adolescents de 13 et 14 ans : Nikta Esfandani, 14 ans, rue Sattar Khan à Téhéran, Armin Ghaderi, 15 ans, dans le quartier Dolatabad de Kermanchah, Mohammad Dastan-Khah, 15 ans dans le quartier Sadra de Chiraz, Khaled Ghazlavi, 16 ans à Khorramshahr, et Reza Nissi, 16 ans, dans le quartier « Pasteurisé » d’Ahwaz.

Mais pour quel crime Mohammad, Nikta et Armin ont-ils été tués? Pourquoi le sang de Khaled et de Reza a-t-il été répandu ? Leur cri est monté au ciel : « pour quel péché avons-nous été tués? »

Mes chers compatriotes,
Nous ne devons pas permettre l’indifférence vis-à-vis de ces crimes comme le veulent les mollahs.
Il ne faut pas laisser l’exécution de jeunes insurgés devenir un événement normal. Le monde doit s’en prendre à ce régime après chaque exécution.

Il ne faut pas permettre que les prisonniers politiques, en particulier les dizaines de jeunes Moudjahidine du peuple et combattants actuellement condamnés à mort, se sentent sans soutien.
Oui, ils sont soutenus par le peuple iranien, les insurgés, les unités de résistance et les Moudjahidine de la liberté.
Ils sont soutenus par tous les Iraniens assoiffés de liberté qui veulent faire disparaitre les pendaisons, les tortures et la répression en Iran.

Leur soutien est la même résistance qui lutte pour un Iran débarrassé de la tyrannie, débarrassé de l’esclavage religieux et de l’esclavage sexuel.
Un Iran où la peine de mort a été abolie et où la liberté, la démocratie, l’égalité et la justice prévalent.
Notre peuple veut que la communauté internationale force ce régime à libérer les personnes arrêtées lors du soulèvement et tous les prisonniers politiques.

Ce que les Iraniens disent à Khamenei, (sur un air populaire) c’est : « O toi aux mains pleines de sang, que ton trône soit renversé, massacrer le peuple, c’est ta manière de faire. Bourreau du siècle, bourreau du peuple, vas-y arrête, emprisonne et tue, c’est ainsi que tu creuses ta propre tombe. »

Comme l’a dit Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne : « La situation est la suivante : l’armée des affamés est prête à exploser et à se révolter, à se lever pour dissoudre les gardiens de la révolution avec le feu des braves. »
C’est-à-dire qu’avec toutes ces exécutions, avec toutes ces atrocités, la génération qui se révolte depuis le soulèvement de décembre 2017 va renverser la dictature religieuse. Cette haine ravalée, cette rage et cette révolte concentrées dans la société iranienne, dans la Grande armée de la liberté va effacer le régime des mollahs de la carte.

Gloire aux martyrs !
Vive la liberté !

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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