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04 Sep 2020

Maryam Radjavi : Les peines cruelles de prison et de mort pour les jeunes manifestants reflètent la crainte d’un régime qui s’effondre

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Maryam Radjavi : Les peines cruelles de prison et de mort pour les jeunes manifestants reflètent la crainte d’un régime qui s’effondre

Message aux participants à l’exposition de 120 000 martyrs pour la liberté de l’Iran

Chers compatriotes,
Éminentes personnalités et chers amis,

Je vous adresse mes salutations et je remercie pour leurs efforts toutes les personnes impliquées dans la mise en place de cette exposition inestimable.

La tenue de cette exposition est particulièrement inspirante et efficace pour commémorer le 32e anniversaire du massacre de 30 000 prisonniers politiques en Iran en 1988.

Néanmoins, elle ne dépeint qu’une petite partie des crimes et du terrorisme du fascisme religieux au pouvoir.

L’un des crimes les plus horribles commis par la dictature religieuse est le massacre de prisonniers politiques de 1988. Khomeiny avait émis une fatwa de mort pour ce massacre. Il considérait l’anéantissement des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK) comme une garantie de la survie de son régime.

Dans la fatwa écrite de sa main ordonnant le massacre de 1988, Khomeiny déclare : « Si quelqu’un, à un moment donné, maintient son soutien aux Monafeqine (OMPI/MEK), sa peine doit être l’exécution. Détruisez les ennemis de l’islam immédiatement. »

Avec ce décret, plus de 30.000 prisonniers politiques ont été exécutés en peu de temps dans les prisons à travers l’Iran. La grande majorité étaient des prisonniers de l’OMPI/MEK qui ont été mis à mort et enterrés secrètement dans des fosses communes.

À l’époque, Hossein Ali Montazeri, le successeur de Khomeiny qui a été plus tard écarté, lui avait écrit que l’OMPI/MEK représente une forme de logique et une école de pensée, qui ne peut être éliminée par la tuerie. En les tuant, on les multiplie, disait-il.

Au cours des 32 dernières années, la Résistance iranienne n’a cessé d’appeler à ce que les commanditaires et les auteurs de ce grand crime contre l’humanité soient tenus responsables.

Malheureusement, en raison de la politique occidentale de complaisance avec la tyrannie religieuse au pouvoir, ceux qui ont ordonné et perpétré ce crime, à savoir les plus hauts dirigeants du régime, ont jusqu’à présent échappé à la justice.

Au moment du massacre de 1988, Ebrahim Raïssi, le chef du pouvoir judiciaire actuel des mollahs, et Alireza Avaei, le ministre de la justice de Rohani, étaient membres des commissions de la mort, et Khamenei et Rohani étaient parmi les plus hauts responsables du régime.

Et maintenant, plus de trois décennies après, la mémoire des victimes du massacre de 1988 gronde à travers l’Iran et inspire la jeunesse. Ces martyrs de l’OMPI qui en invoquant le nom de Massoud Radjavi comme leur dirigeant, ont marché par milliers vers la potence pour défendre la cause de la liberté, sont aujourd’hui le sujet de débat dans la société iranienne.

Le rapport d’Amnesty International

Il y a quelques jours, Amnesty International a publié un rapport détaillé intitulé « Piétiner l’humanité : Arrestations massives, disparitions et tortures depuis les manifestations de novembre 2019 en Iran ». Il documente l’utilisation délibérée d’armes létales et les arrestations de plus de 7 000 hommes, femmes et enfants âgés de 10 à 18 ans en quelques jours. Le rapport explique les détails des tortures barbares utilisées pour extorquer des aveux aux personnes arrêtées. Au moins 1 500 personnes ont été tuées lors des manifestations de novembre 2019.

L’exécution sauvage de Mostafa Salehi et les décrets impitoyables du pouvoir judiciaire pour l’exécution des manifestants détenus, traduisent le désespoir d’un régime à bout de souffle.

Les verdicts criminels prononcés contre Navid Afkari, un jeune lutteur, et ses deux frères, et contre d’autres prisonniers qui comptent parmi les jeunes les plus éclairés du pays, témoignent de la panique et de la fragilité du régime.

Je n’ai cessé d’appeler la communauté internationale à condamner le régime clérical et à prendre des mesures urgentes pour mettre fin aux exécutions. Je vous demande instamment de poursuivre dans cette voie afin d’empêcher que ces verdicts inhumains ne soient appliqués à la jeune génération iranienne.

L’autre face du terrorisme

Chers amis,
Ces 40 dernières années, en plus de la répression, les mollahs ont visé l’OMPI et la Résistance iranienne tous les jours avec leurs calomnies et leurs mensonges dans une campagne de diabolisation étendue et coûteuse.

L’autre face de la campagne de diabolisation est le terrorisme effréné des mollahs, dont la lame tranchante est dirigée contre les opposants iraniens, en particulier l’OMPI et la Résistance iranienne.

Un des diplomates terroristes du régime et trois de ses complices sont actuellement en attente de jugement en Belgique. Ils sont emprisonnés pour une tentative d’attentat à la bombe contre le Grand rassemblement de la Résistance iranienne à Villepinte, près de Paris, en juin 2018.

Le gouvernement albanais a expulsé l’ambassadeur du régime et son adjoint de ce pays pour une tentative similaire d’attentat à la bombe contre le rassemblement de l’OMPI lors du Nouvel An iranien en Albanie en mars 2018.

La semaine dernière, le secrétaire d’Etat américain a sanctionné 13 terroristes iraniens impliqués dans l’assassinat du Dr Kazem Radjavi en 1990 près de Genève et du siège européen des Nations Unies.

Le dirigeant de la Résistance iranienne, Massoud Radjavi, a déclaré à ce sujet : « Outre l’assassinat de mon frère Kazem, ceux qui ont orchestré et perpétré tous les assassinats et les crimes du fascisme religieux en Iran et à l’étranger doivent être mis sur une liste noire et châtiés (…) Cela s’ajoute aux centaines de crimes terroristes de la dictature religieuse des mollahs en Irak et au Kurdistan d’Irak contre la Résistance iranienne, les peshmergas et nos frères kurdes. »
L’heure est venue de fermer les ambassades du régime iranien qui servent de centres aux opérations terroristes. Les dirigeants du régime clérical doivent également être tenus responsables et punis pour leurs crimes.

L’expérience de ces 40 dernières années a montré qu’aucune concession politique et économique ne pourra changer le comportement du régime des mollahs.

La communauté internationale doit donc adopter une politique de fermeté et exercer une pression maximale sur le régime, notamment en renvoyant son bilan des droits de l’homme devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Elle doit également mettre en œuvre les six résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et se tenir aux côtés du peuple iranien et de sa Résistance organisée.

Je vous remercie pour tous vos efforts.

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Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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