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04 Avr 2021

Maryam Radjavi : La société iranienne est dans un état insurrectionnel, la seule alternative démocratique resplendit

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Maryam Radjavi : La société iranienne est dans un état insurrectionnel, la seule alternative démocratique resplendit

Session intermédiaire du CNRI à Auvers-sur-Oise

J’adresse mes salutations et souhaite à nouveau un joyeux Norouz, [le Nouvel An iranien qui commence le 21 mars avec le printemps] aux honorables membres du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et distingués observateurs, à tous les chers amis, chers frères et sœurs qui participent à cette session intermédiaire.
Le début de l’an 1400 (du calendrier iranien) marque 40 années de la ténacité du CNRI face à la dictature du guide suprême, ce qui en fait la plus grande et la plus longue résistance organisée de l’histoire de l’Iran.

En ouverture de cette session intérimaire, rendons hommage aux membres du CNRI qui se sont éteints ces derniers mois, mais dont la mémoire est toujours vive. Je souhaite principalement évoquer le colonel Behzad Moezi, pilote des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK), fier héros national qui dans un vol historique a bravé le danger et transporté le président du CNRI, Massoud Radjavi, de Téhéran à Paris. Il a assisté sans relâche à toutes les réunions du CNRI en tant que membre de la délégation de l’OMPI. Saluons sa mémoire !

Saluons également la mémoire brillante d’un autre membre dévoué du CNRI qui a rejoint l’éternité, le grand écrivain, poète et intellectuel de l’OMPI Hamid Assadian. Saluons aussi le souvenir de Jalal Parrash, membre de l’OMPI et un des vaillants commandants de l’Armée de libération nationale iranienne. Saluons nos sœurs défuntes Afsaneh Pichgah et Saïdeh Shahrokhi qui ont chacune porté de lourdes responsabilités dans cette résistance pendant de nombreuses années et démontré la valeur et les compétences des femmes iraniennes.
Honorons leur mémoire !

1400, une année iranienne déterminante

Chers amis,
L’année 1400, qui vient de commencer, est une année déterminante. Pour autant que l’on puisse le prévoir, cette année, des événements importants se préparent dont chacun peut avoir des conséquences politiques et sociales de grande portée : de la farce électorale présidentielle du régime au sort de l’accord nucléaire en passant par l’éruption de soulèvements de dessous les cendres du coronavirus.
Dans l’année qui vient de s’écouler, la pandémie avec ses décès de grande ampleur et la montée de la pauvreté et du chômage ont infligé de dures souffrances à notre peuple ; certes, ces calamités ont été principalement causées par Khamenei et Rohani. Aujourd’hui, le nombre de décès dus au coronavirus a dépassé les 240.000.
Sans les politiques inhumaines des mollahs, ce nombre aurait pu être bien moindre. Tout comme il aurait été possible d’éviter à des millions de personnes de perdre leur emploi et à des millions d’autres d’être la proie de la pauvreté.

Pendant qu’il ouvrait la voie à la propagation de l’épidémie dans le pays, le régime a évité de prendre des mesures de base pour lutter contre la maladie. Il a refusé de dépenser une partie de la fortune de mille milliards de dollars des institutions contrôlées par Khamenei pour combattre le coronavirus. Khamenei a même empêché l’importation de vaccins. Malgré tout, la société reste prête à se soulever et cela constitue la réalité la plus importante de l’Iran.
La société iranienne est un baril de poudre prêt à exploser contre l’oppression des mollahs. Les conditions objectives sont en place pour renverser le pouvoir, un conflit féroce fait rage entre la société iranienne et la tyrannie et le régime est fragile, en décomposition et démuni de toute solution.
Aujourd’hui, la situation politique et sociale est visiblement mûre pour ce renversement.

L’état insurrectionnel de la société iranienne

Un fait indéniable est que la société iranienne est entrée dans sa phase d’insurrection en hiver 2017/2018. Depuis, il y a eu cinq soulèvements dans tout le pays et de multiples révoltes à Kazeroun, Khorramshahr, Borazjan, et au Sistan-Balouchistan.
En outre, il y a eu des grèves et des manifestations dans tout le pays de la part de divers secteurs, des camionneurs aux retraités, des sidérurgistes d’Ahwaz, des ouvriers de la canne à sucre de Haft Tappeh, des enseignants, des étudiants et des infirmières aux travailleurs des industries pétrolière et gazière et pétrochimique, des raffineries et des centrales électriques.
Le régime est bien conscient d’être menacé par des soulèvements très radicaux. Mais il est incapable de fournir une solution politique et économique pour maitriser les révoltes. Quelle que soit la solution qu’il adopte, elle sape ses propres fondements.
Un terrain crucial de ce conflit est l’omniprésence douloureuse de la pauvreté, qui exacerbe constamment d’autres mécontentements et pour lesquels le régime n’a pas de solution, ou plutôt qu’il ne veut ni ne peut les résoudre.

Les bidonvilles, avec leurs millions d’habitants privés de services urbains et en grande partie sans emploi ni ressources, forment l’axe perpétuel des émeutes.
Ces bidonvilles sont le résultat de la destruction, du pillage et des politiques impopulaires du régime qui ont débuté dans les années 1990 et qui ont accumulé ces trois dernières décennies des contradictions fondamentales et incontrôlables.
Le phénomène des villes insurgées, nom utilisé pour la première fois par le président du CNRI sur la situation urbaine en Iran, a pu être observé dans les soulèvements de ces dernières années, en particulier lors du grand soulèvement de novembre 2019.

Session intermédiaire du Conseil national de la Résistance iranienne-31 mars 2021

Des contradictions mortifères

À mesure que les conditions objectives du renversement évoluent, la situation de la dictature religieuse se dégrade. Elle a atteint le plus bas niveau de ces quatre dernières décennies. La fragilité du pouvoir, l’épuisement de ses ressources et de sa capacité à reproduire ses forces vitales, et l’érosion de ses forces répressives sous la pression des tempêtes sociales, l’ont plongé dans un abîme qui conduit tous ses efforts pour se maintenir au pouvoir à exacerber son conflit avec la société.
À cet égard, il est bon d’examiner la politique du régime dans plusieurs domaines majeurs, dont chacun découle d’une contradiction insoluble.

Le premier domaine concerne les attaques du régime et ses tirs de roquettes ou de missiles contre les bases américaines en Irak ou les installations pétrolières et les aéroports en Arabie saoudite, qui se sont multipliés depuis l’investiture du nouveau président américain. Le régime a besoin de ces attaques pour maintenir son équilibre interne et faire pression sur l’Occident pour obtenir la levée des sanctions. Cependant, s’il continue à allumer ces feux, il fragilise sa position; et s’il recule, il perd un instrument de pouvoir qui le conduira à la perte de tout le pouvoir.

Deuxièmement, dans le cas du programme de production de l’arme nucléaire, il a pris des mesures telles que l’enrichissement d’uranium à un degré élevé, la production d’uranium métal qui ne sert que dans la production de la bombe atomique et le retrait du Protocole additionnel. Dans tous les cas, la poursuite de cette voie et ses efforts pour produire une bombe atomique le mettront sous davantage de pression des sanctions et de l’isolement mondial, et intensifieront son conflit avec la société et ses propres conflits internes. D’autre part, l’abandon du programme de la bombe atomique le priverait d’un autre instrument de pouvoir et porterait atteinte à la domination du Guide suprême, qui est la ligne rouge de Khamenei. C’est ici qu’intervient la contradiction mortifère de son régime.

Le troisième domaine concerne les sanctions internationales qui étranglent le régime, surtout sur le plan économique. D’une part, la levée des sanctions est un besoin urgent du pouvoir, dont une grande partie réclame, ouvertement ou non, cette levée au plus vite. Au début de l’année iranienne, Rohani a dit : « Nous ne perdrons pas une seule minute pour faire lever les sanctions qui oppriment le peuple. » Mais de son côté, Khamenei a vanté les avantages des sanctions, affirmant qu’au lieu d’appeler à leur abrogation, il fallait « activer les forces internes ». Il a souligné que personne ne devrait « lier la question de l’économie du pays à la levée des sanctions ».

Le quatrième problème est le dilemme du régime sur ses relations avec les États-Unis. D’une part, il a besoin de relations avec les États-Unis, que ce soit pour le Conseil de sécurité de l’ONU, pour la levée des sanctions, ou pour divers besoins technologiques et industriels, et d’autre part, il ne veut pas reculer par rapport aux fondements de sa politique.

Bien avant les élections américaines, Khamenei et Rohani s’imaginaient pouvoir revenir à l’équilibre de l’époque d’Obama et de la signature de l’accord nucléaire en 2015. Mais comme l’a dit le président du CNRI Massoud Radjavi : « Après les soulèvements de l’hiver 2017/2018 et de novembre 2019, tant va la cruche de Khamenei à l’eau qu’à la fin elle se brise. Revenir à l’époque de la complaisance et de l’ancien rapport de force est un pur mirage. » Aujourd’hui, deux mois et demi après l’investiture du nouveau président américain, Khamenei est contraint d’intensifier les attaques et les affrontements contre les bases américaines.

Le cinquième domaine est l’économie du pays, dont l’effondrement n’a pas besoin d’explication : de la faillite du système bancaire, à la faillite des fonds de pension, en passant par la faillite du système de sécurité sociale et l’effondrement de la bourse.
Les experts officiels disent que « hormis la propagande, personne en Iran aujourd’hui – ni le gouvernement Rohani, ni le parlement, ni les gardiens de la révolution – ne peut sortir le pays du bourbier dans lequel il se trouve ».

Dans cette situation, Khamenei a deux options. Soit il doit dépenser les revenus et la richesse du pays pour inverser les cycles de production, créer des emplois et du bien-être public. Dans ce cas il devra cesser de donner la priorité aux gardiens de la révolution et à la machine de répression, de guerre et de terrorisme, et avancer sur le chemin de la transformation et perdre son pouvoir.
Soit il devra continuer sur la voie actuelle, dont toutes les solutions pour couvrir les dépenses du régime sont du type de la hausse du prix de l’essence de novembre 2019. Cela signifie puiser dans les poches des Iraniens.

Il y a aussi l’augmentation du taux de change qui, selon le chef de cabinet de Rohani, est une politique délibérée du régime ; ils gagnent aussi de l’argent sur le marché boursier, qui rapporterait 1400.000 milliards de tomans, en spoliant des millions de gens et en vidant les poches de dizaines de millions d’autres.
Cette politique antipopulaire alimente jour après jour le feu du mécontentement contre l’ensemble du pouvoir. Là encore, on rencontre la même contradiction mortifère.
Le fait est qu’aujourd’hui la situation est telle que non seulement l’accord nucléaire, le programme de missiles, ou la levée des sanctions, voire même l’importation de vaccins et la création d’emplois, la fourniture de nourriture et de pain à la population, sont susceptible de briser l’hégémonie de Khamenei.
Il avance sur une voie où chacun de ses pas rend l’opposition de la société plus ardente.

Oui à une république démocratique

Chers amis,
La farce électorale de la présidentielle à laquelle se prépare le régime, est un autre terrain de sa contradiction mortifère.
Khamenei a besoin de toute urgence de confier la présidence à l’un de ses favoris et de mettre en place un pouvoir monolithe pour contrôler la situation. Mais ce changement rend l’ensemble du régime vulnérable face à une société mécontente. Or si Khamenei et les gardiens de la révolution ne parviennent pas à mettre en œuvre ce plan, il y aura une fracture beaucoup plus grande que dans les périodes précédentes au sommet du pouvoir, ce qui ébranlera l’hégémonie de Khamenei. Mais pour le peuple iranien, sa résistance et le CNRI, la farce électorale n’est qu’un moyen de masquer le visage hideux et sanguinaire de la tyrannie religieuse.

Les simulacres d’élections de la dictature religieuse ne sont pas libres, ne répondent à aucune norme électorale internationale et le peuple iranien ne leur accorde pas la moindre légitimité.
Ces quatre dernières décennies, le CNRI a catégoriquement boycotté toutes les farces électorales et les chiffres officiels trafiqués visant à multiplier plusieurs fois le taux de participation. Cette fois aussi, la farce électorale du fascisme religieux n’obtiendra d’autres réponses qu’un rejet et un boycott généralisés du peuple iranien.
Oui, nous votons pour le renversement. Nous disons: non à la dictature religieuse, oui à une république démocratique.
Oui à une république pluraliste fondée sur des élections libres, la séparation de la religion et de l’État, l’égalité entre les femmes et les hommes, l’abolition de la peine de mort, l’élimination de toute discrimination contre les adeptes des diverses religions et l’autonomie pour toutes les minorités ethniques.

Session intermédiaire du Conseil national de la Résistance iranienne-31 mars 2021

Les progrès du mouvement de la Résistance

Chers amis,
L’épanouissement de la situation insurrectionnelle pour le renversement du régime s’est manifesté dans deux domaines principaux :
Premièrement, dans le développement et la consolidation des unités de résistance et l’impossibilité de mettre fin à leurs activités. De sorte que dans l’année iranienne 1399 (20 mars 2020-20 mars 2021), malgré tous les coups et les arrestations, tant le nombre d’unités de résistance que la quantité et la qualité de leurs activités dirigées contre le climat de répression ont considérablement augmenté.
Le second domaine dans lequel se manifeste la situation insurrectionnelle est l’éclat de l’unique alternative démocratique, le CNRI.

Les activités politiques et internationales du CNRI se sont poursuivies tout au long de l’année, malgré les restrictions dues à la pandémie du coronavirus, et ont été un grand succès.
Les précieuses idées des membres estimés du CNRI pour dénoncer les conspirations du régime et de ses agents contre la résistance du peuple iranien, la tenue de multiples conférences internationales, en particulier la conférence annuelle de grande ampleur de la Résistance sur Internet, les activités diplomatiques et les efforts du CNRI dans les enceintes internationales des droits humains reflètent cette situation.

La résolution bipartite de la Chambre des Représentants américaine avec 222 signatures en juin dernier et la résolution de 158 membres du nouveau Congrès en faveur du plan en dix points de la Résistance iranienne et contre les dictatures du chah et des mollahs sont très claires. Les deux résolutions déclarent que « le peuple iranien rejette la dictature monarchique et s’oppose à la dictature religieuse ».
Le 20 décembre dernier, 225 membres du parlement de Khamenei ont publié une déclaration exprimant leur colère face à la position internationale de l’OMPI et du CNRI, déclarant : « Le Parlement européen a toujours soutenu les Moudjahidine et les groupes séparatistes et accueille les chefs de groupes terroristes et facilite leurs activités en toute liberté. »

Là-dessus, l’arrestation et la condamnation du diplomate terroriste, Assadollah Assadi, et de trois mercenaires du régime pour une tentative d’attentat terroriste contre le rassemblement annuel de la Résistance marque un tournant. D’autant plus que les documents obtenus indiquent que d’autres individus ont également reçu de l’argent directement d’Assadi. Selon la presse, la liste de ces individus est parvenue à la police, et j’ai dit dans mon message de Norouz que nous demandons aux autorités compétentes de publier sans la moindre considération tous les contenus, documents, noms et adresses figurant dans les carnets du diplomate terroriste du régime.

L’échec des alternatives factices

Chers amis,
La situation du CNRI résulte avant tout de la confrontation entre la société iranienne et la tyrannie religieuse. L’évolution la plus importante de ce conflit est le grand soulèvement de novembre 2019, qui a montré la justesse et la légitimité de la stratégie de la Résistance iranienne dans la rue pour renverser le régime et n’a laissé aucune place à des alternatives factices et des imposteurs.
Le premier effet politique de cet événement s’est manifesté dans le soulèvement de l’hiver 2017/ 2018 avec le slogan « ni chah, ni mollahs ».
Puis, tout au long de l’année 1399 (mars 2020 – mars 2021), nous avons vu l’échec, le scandale ou la disparition des alternatives factices.
Les mollahs ont révélé les noms de certains de leurs agents utilisés à plusieurs reprises contre l’OMPI. Leur ministre du renseignement a reconnu que la réalisation de films et de séries contre l’OMPI était l’œuvre de son ministère, et l’appareil judiciaire a démantelé ce qu’il faisait passer pour un média d’opposition en exécutant son directeur. De nombreux faux prétendants à l’opposition ont explicitement déclaré préférer ce régime au CNRI et à l’OMPI. Ils ont clairement reconnu se placer aux côtés des mollahs dans la guerre qui les oppose aux anti-régime.

Si vous vous en souvenez, dès les premiers jours, Massoud Radjavi en avait parlé dans ses entretiens qui remontent à 1980. Il disait que dans la révolution antimonarchique le problème était qu’en raison de 57 ans de dictature du chah et de son père qui avaient réprimé les libertés et empêché le développement des partis politiques pour faire obstacle à l’éveil de la population, les masses qui criaient dans leurs slogans « A bas le chah » savaient ce qu’elles ne voulaient pas. Mais elles ne savaient pas ce qu’elles voulaient et ce qu’il fallait vouloir.

En février 1986 à nouveau, le président du CNRI avait déclaré dans son message : « Le très nécessaire et glorieux bouleversement du peuple n’a pas mûri dans un mouvement organisé en raison du bas niveau de conscience des masses, dû à la tyrannie Pahlavi pendant un demi-siècle. Une organisation révolutionnaire et populaire qui, historiquement et socialement, avait une chance de progresser et de gagner (…) avait déjà été démantelée par une poignée de gauchistes opportunistes en faveur du chah et de son successeur, Khomeiny, et n’avait pas encore été reconstruite. Par conséquent, les frontières entre révolution et contre-révolution n’étaient en aucun cas claires ni approfondies. Parce que si l’opinion publique savait ce qu’elle ne voulait pas et ce qui devait être renversé, elle ne savait pas exactement ce qu’elle voulait et quelle était la nature et les caractéristiques de l’alternative devant le remplacer. »
C’est une question qui revient dans de nombreux messages du président du CNRI, notamment du 11 février 1998, où il déclarait : « La faiblesse de cette mer turbulente de mouvements spontanés était le manque de profondeur et de conscience politique. Notre peuple savait ce qu’il ne voulait pas. Il ne voulait ni du chah ni de son régime. Mais ce qu’il voulait n’était pas clair. Ainsi, dès le lendemain de la chute du régime du chah, toutes sortes de revendications politiques, toutes sortes d’opportunistes et de profiteurs (…) se sont manifestés. »

Oui, 40 ans après le 20 juin 1981 et une résistance totale contre la dictature religieuse avec 120.000 martyrs, le massacre des prisonniers politiques et les soulèvements de janvier 2018 et novembre 2019, à présent chaque Iranien vote pour le renversement. Et pour la énième fois, comme nous l’avons dit au lendemain du 20 juin 1981, nous le répétons : oui au changement démocratique, à la révolution démocratique et à une république démocratique !
Vous vous souvenez que dans le rassemblement annuel de la Résistance en 2018 j’avais dit que « le torrent de sang des martyrs, du point de vue historique, ne laisse de place ni aux mollahs réactionnaires déguisés en « mouvement vert », ni au retour des monarchistes rétrogrades.

Cependant, si :
– sans structure ni organisation capables de diriger, sans avoir à traverser le feu des défis et des épreuves, sans avoir à payer de prix, sans sacrifice et sans combat, l’on peut mettre fin à ce régime, alors nous leur disons : allez-y, n’hésitez pas à passer à l’acte !
– Si sans un passé et une expérience de lutte contre deux régimes, sans démarcation avec la dictature et la dépendance, sans une résistance tous azimuts et sa galaxie de martyrs, et sans avoir combattu la dictature religieuse et ses faux réformateurs, il est possible de rétablir la souveraineté populaire, allez-y, n’hésitez pas !
– Si sans une confrontation avec Khomeiny sur le brasier de sa guerre antipatriotique Iran-Irak, sans une opposition audacieuse à sa politique belliqueuse dans la région et son slogan favori : « la conquête de Jérusalem via Kerbala (Irak) », sans lui avoir imposé un cessez-le-feu dans cette guerre en 1988 avec une centaine d’opérations de l’Armée de libération nationale iranienne, la conquête de la ville de Mehran et l’avancée jusqu’aux portes de Kermanchah ; et sans révéler au monde les programmes militaires nucléaires, des missiles, des armes chimiques et biologiques du régime des mollahs, si sans tout cela on peut renverser la dictature religieuse, alors surtout n’hésitez pas à le faire !
– Si sans dénoncer sur la scène internationale les violations des droits humains et les crimes du régime condamnés dans 67 résolutions de l’ONU et sans la campagne menée pour la justice en faveur des prisonniers politiques massacrés en 1988, sans les diverses activités de ses sympathisants aux quatre coins du monde pour défendre les droits du peuple iranien, sans le programme et les plans précis du Conseil national de la Résistance iranienne et un gouvernement provisoire pour la période de transition de la souveraineté au peuple iranien, et sans un leadership expérimenté et distinct qui a mené pendant cinquante ans cette lutte difficile ; si sans tout cela on peut en une nuit, parcourir ces cinquante années et générer un véritable changement en Iran avec juste des rêves de soutien étranger, allez-y, descendez dans l’arène !

Au cours de ces 40 années, ceux qui n’étaient pas prêts à payer de prix, ont tous tenté leur chance. Mais les réalités et l’expérience ont montré que ce régime des ténèbres ne peut ni se transformer, ni se réformer. Ni « vert », ni de « velours ».
Le renversement de ce régime requiert obligatoirement un prix. Il nécessite de la sincérité et des sacrifices. Il nécessite une organisation, une structure et une alternative politique solide. Il nécessite des unités de résistance et une armée de la liberté.
En même temps, comme l’a dit Massoud dans son évaluation du soulèvement de janvier 2018 : « nous ne sommes les rivaux de personne pour arriver au pouvoir ; et il n’y a absolument personne capable de rivaliser avec les Moudjahidine du peuple dans la voie de la sincérité, du sacrifice et du dévouement. »

Session intermédiaire du Conseil national de la Résistance iranienne-31 mars 2021

Le président du CNRI

Chers amis,
L’influence digne du CNRI est particulièrement mise en évidence par le rôle du président du CNRI.
Au cours de l’année écoulée, il a clarifié les développements les plus importants en Iran, de l’épidémie du coronavirus à la ligne de Khamenei dans la politique intérieure et internationale. Il a conduit la jeunesse insurgée sur le champ de bataille du renversement.
Le président du CNRI a révélé la sinistre stratégie du régime à l’égard de coronavirus, affirmant que « Khamenei veut faire du coronavirus un facteur de survie, mais le peuple iranien veut la destruction du virus de la dictature religieuse et les Iraniens doivent l’éradiquer ». Il a appelé tout le monde à lutter et à développer un esprit de combattivité, à se battre cent fois plus pour reprendre l’Iran.
Il a souligné que si pour la dictature religieuse chaque mort est une chance et une bénédiction, nous devons par une rébellion et une lutte 100 fois plus fortes faire de chaque mort le compte-à-rebours du soulèvement et le glas du renversement.

Avec les recommandations du président du CNRI sur le coronavirus, la Résistance iranienne a prouvé qu’elle était capable de mettre au défi le dans sa défense du peuple opprimé.
Le président du CNRI a rappelé que les actifs des institutions et fondations contrôlées par Khamenei devaient être consacrés à la santé et au bien-être des travailleurs. Cet appel s’est transformé en une demande générale et s’est même répandu dans les rangs et les médias du régime.
Il a formulé ce que veut la majorité du peuple iranien, à savoir la dissolution du corps des gardiens de la révolution. « Son budget et ses actifs doivent être consacrés à la lutte contre le coronavirus et à la santé de la population », a-t-il déclaré.

Il a dit que la dictature religieuse est un prédateur qui massacre et dévore le peuple, les ressources, la nature et les biens de l’Iran : en bradant la mer Caspienne et le golfe Persique avec ses îles et ses poissons, en détruisant les ressources d’eau souterraines, en générant la crise de la sécheresse et les conséquences environnementales du projet nucléaire, en brûlant les forêts, et en réduisant à néant la littérature et la culture dans la machine à broyer de la dictature religieuse.
Face aux tromperies du régime pour masquer son absence d’avenir, le président du CNRI a précisé que dans les calculs de Khamenei, il n’y a pas de place pour l’élément principal qui est le peuple et l’armée des affamés et des démunis. Mais Khamenei se trompe lourdement. Même si, comme le chah, il avait avec lui les États-Unis, l’Europe, la Chine et n’importe qui d’autre, il sera tout de même renversé et sa chute est proche.

Les perspectives

A présent, compte tenu de cette impasse sans solution du régime, si nous demandons où se dirige la situation en Iran et quelles sont les perspectives, la réponse sera donnée par le peuple iranien et sa Résistance, les unités de résistance et l’armée de la liberté.
Le soulèvement de novembre 2019 a créé un modèle complet et brillant de la façon dont le régime sera renversé par les forces insurrectionnelles.
Terrifiés, le pouvoir et les gardiens de la révolution se sont demandé comment les insurgés avaient pu attaquer 900 centres du régime dans 200 villes à la fois. Pourquoi tout le monde avait-il visé les mêmes objectifs? Et pourquoi tout le monde avait-il utilisé les mêmes méthodes?
La vérité est que cette force d’insurrection et de soulèvement est tapie au cœur de la société iranienne. Cette force est le fruit des graines semées dans la société iranienne par 120.000 martyrs de la liberté et de la longue lutte et persévérance de l’OMPI et du CNRI. Les forces de la révolte dans la société iranienne et une génération consciente et insurgée sont guidées par les unités de résistance et leurs activités contre le climat de répression.

Le Conseil national de la Résistance iranienne est fier qu’au cours des quatre dernières décennies, depuis sa création à ce jour, il a constamment insisté sur le renversement de l’intégralité de la dictature religieuse, exposant et réfutant toutes les illusions sur la réformabilité et la transformabilité du régime, et tous les mensonges sur l’existence de modérés et de réformateurs dans le fascisme religieux. L’existence dans l’honneur du CNRI, est le NON historique de peuple iranien au chah et aux mollahs.
Je rends hommage à toutes les femmes et tous les hommes d’honneur qui se sont levés en défense du CNRI et de ses objectifs de liberté et de démocratie ; surtout les courageux prisonniers politiques qui résistent dans l’anonymat dans les prisons de Khamenei et qui sont les porte-drapeaux de la cause de la liberté et de l’égalité du peuple iranien.

Session intermédiaire du Conseil national de la Résistance iranienne-31 mars 2021

Session intermédiaire du Conseil national de la Résistance iranienne-31 mars 2021

Maryam Radjavi

Maryam Rajavi

Présidente-élue du Conseil
national de la Résistance
Iranienne

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